Après Darker, un roman qui m’avait agréablement surpris, voici mon avis sur le sixième (et dernier ?) tome de la saga littéraire Fifty Shades. Un roman qui m’a moins plu que le précédent, dans le sens où le personnage de Christian Grey m’a beaucoup agacé durant certains passages (notamment quand il fait une crise, car sa femme veut continuer de porter son nom de jeune fille au travail). Néanmoins, j’ai apprécié de découvrir encore plus ce personnage mystérieux et torturé.
Déjà, la tension est présente du début à la fin du roman. C’était d’ailleurs déjà le cas dans le volet précédent. En tout cas, les trois antagonistes principaux de cette histoire — Leïla (l’ancienne soumise de Christian), Elena (celle qui lui a tout appris sur le BDSM) et Jack Hyde (l’ex-patron d’Anastasia) — sont bien mis en avant et planent clairement sur le couple principal comme une menace constante. De ce côté-là, l’auteure E.L. James a su bien gérer l’aspect « thriller » de sa trilogie, en l’intégrant parfaitement à l’ensemble.
Les passages érotiques ne sont étonnamment pas désagréables à lire, même s’ils ne sont pas fous non plus. Par exemple, j’ai bien aimé la « punition » de Christian après qu’Anastasia ait exhibé ses seins à la plage. Par contre, j’avais oublié à quel point celle après qu’Ana lui ait désobéi en sortant avec sa copine était aussi malsaine à ce point (dans le film, la scène en question l’est bien moins, à mon sens). Disons que dans le tome 5, les scènes de sexe se lisaient très bien (à mon grand étonnement) et là, moins. Mais est-ce peut-être le fait d’avoir lu les deux romans à la suite qui me donne cette impression ?
Concernant le personnage principal (Christian), on continue d’en savoir plus sur son passé. J’ai particulièrement aimé le moment où il raconte à Anastasia comment tout a commencé avec Elena. Certes, l’aspect BDSM est moins présent dans ce livre-ci, mais on sent que Christian « oublie » peu à peu son « fétichisme » pour regarder vers l’avenir. Son passé le tourmente encore et sur cet aspect-là, j’aurais aimé qu’il « clôt » le volet sur son passé tourmenté. Mais j’imagine que c’est une volonté d’E.L. James de laisser ce chapitre ouvert (et le narrateur le précise bien dans l’épilogue du roman) et de laisser à son héros le temps de panser ses plaies. En y repensant, c’est une bonne idée d’aborder les choses ainsi, car ça rend le personnage encore plus attachant et réaliste. Après tout, on peut parfois ne jamais guérir de nos traumatismes. Un excellent aspect à souligner, donc.
Quant à l’écriture, je le redis encore une fois (et je me surprends toujours à l’écrire) : le style d’E.L. James s’est nettement amélioré depuis le navet Grey en 2017. Grâce à ça, l’histoire est bien plus passionnante à suivre, et ce, même si je la connaissais déjà dans les grandes lignes. Ça m’a donné envie de me relire les tomes d’origine racontés du point de vue d’Anastasia, que je n’avais pas vraiment aimés à l’époque (surtout le deuxième). Ce sixième tome m’a également donné envie de redécouvrir les films (avec lesquels je n’ai pas toujours été tendre, mais c’est un autre sujet).
Dans l’ensemble, j’ai donc apprécié ce nouveau roman signé E.L. James. Même si je le trouve en deçà de son prédécesseur, il a su me captiver jusqu’à la dernière page. Ça me fait d’ailleurs penser que la saga aurait été plus intéressante si l’auteure avait raconté son histoire en alternant les points de vue d’Anastasia et de Christian, selon les chapitres (comme dans Divergente ou encore After). Selon moi, ça aurait rendu d’emblée ces deux personnages plus attachants (alors que je les trouvais têtes à claques dans les tomes 2 et 3 — Cinquante Nuances Plus Sombres et Cinquante Nuances Plus Claires). En tout cas, je la remercie de m’avoir fait redécouvrir ces personnages sous un jour bien meilleur.
Et vous, avez-vous lu Freed (ou More Grey en VF) ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ? N’hésitez pas à me donner votre avis en me laissant un commentaire !