Un an plus tard, nous y revoilà ! J’avais laissé Anastasia et Christian après leur rupture soudaine, la principale intéressée étant effondrée. Et à peine se sont-ils séparés qu’ils se remettent ensemble ! C’est ainsi qu’on les retrouve, plus amoureux que jamais, et l’auteure va tenter de nous le faire bien comprendre en sept cent et quelques pages (vous avez bien lu). E.L. James a donc de quoi nous raconter beaucoup de choses, non ?
Eh bien, pour la faire court, Cinquante Nuances Plus Sombres se résume de la manière suivante : discussion-baise-discussion-baise-engueulade-baise-travail-baise-agression-baise… Et je peux continuer comme ça pendant longtemps. Et il faut bien se dire que l’histoire se déroule sur une semaine. Par conséquent, on a droit aux détails les plus intimes de la vie d’Ana, ainsi qu’aux pensées de sa “déesse intérieure”, qui est souvent en chaleur.
Pour ce qui est de sa vie extérieure en dehors de Christian (son travail, ses amis, sa famille), on la survole vite fait, bien fait. C’est un peu dommage, car les passages en question sont plus intéressants que les longues pages dédiées aux parties de jambes en l’air des deux personnages principaux. Il y a aussi les intrigues annexes (le passé sombre de Grey, certaines de ses “ex” qui reviennent à la charge, le patron d’Anastasia qui la harcèle) qui valent le détour et font que notre lecture devient moins ennuyeuse.
Car, pour être ennuyeux, ça l’est ! C’est trop répétitif et, bon sang, qu’est-ce que c’est niais ! Et sexiste, qui plus est. Je ne m’en étais pas vraiment rendu compte, en lisant le premier livre, mais là, ça m’a sauté aux yeux ! Et le pire, c’est qu’Ana se plait à vivre cette situation !… Honnêtement, je cherche encore à savoir ce qui fait tant fantasmer les femmes dans ces romans (si vous avez la réponse, dites-le-moi !).
Après, le dernier tiers du bouquin est davantage riche en rebondissements (je me comprends, quand je dis ça), on voit notre héroïne se rebeller un peu (ce qui n’est pas plus mal !) et la fin nous laisse espérer que le troisième et dernier tome de la saga sera bien fourni, du côté de l’action. Enfin, j’avoue m’être retrouvé en Christian et en Ana, dans le sens où on a tous un côté “dominé” et des démons intérieurs qu’on tente de combattre.
Mais, au final, ça ne fait pas assez de bons points pour cette suite, inconsistante au plus haut point. À voir avec les Cinquante Nuances Plus Claires de M. Grey…