[SÉRIE TV] Jupiter’s Legacy (saison 1)

Après ma première critique littéraire de 2023, voici ma première critique sérielle de l’année qui sera celle de la série Jupiter’s Legacy. Produite par Netflix, cette série de superhéros n’aura pas fait long feu et aura été annulée après une seule saison… au bout d’un mois d’existence ! Elle est tellement passée inaperçue que je n’en avais pas du tout entendu parler, jusqu’à récemment. Et comme j’étais curieux de voir ce que ça pouvait donner, je me suis lancé…

Et résultat : j’ai beaucoup aimé ! À mes yeux, c’est une série intéressante pour les thématiques qu’elle aborde. En effet, dès le premier épisode, il est question de morale et du rôle que jouent les superhéros dans la société actuelle. Il est vrai que ce n’est pas original en soi et que ça a été déjà brassé par le passé, mais personnellement, ça m’a interpellé. Cela étant, ce n’est pas toujours fait de manière subtile (cf. le personnage de Josh Duhamel dont je vous parlerai plus bas). Cependant, la remise en question du Code par la nouvelle génération de superhéros est intéressante à voir.

Mais c’est quoi au juste, le Code ? En gros, c’est un « règlement » établi par la première génération de superhéros née dans les années 30, composée notamment d’Utopian (Josh Duhamel), de Lady Liberty (Leslie Bibb) et de Brainwave (Ben Daniels). Et selon le Code, les superhéros n’ont pas le droit de tuer leurs adversaires, même s’ils doivent se faire tuer eux. Si ce raisonnement est limpide pour leurs créateurs, il ne l’est pas pour leurs enfants et encore moins pour le grand public. Car si ça avait du sens dans les années 30 — on est en plein Krach boursier et les gens ont besoin d’espoir —, ça n’en a plus aujourd’hui. Parce que les gens en ont marre de la situation ambiante et veulent que justice soit faite. Cet aspect psychologique est très bien mis en place et développé du premier au dernier épisode, malgré — comme je le disais — le côté caricatural et cliché de la chose.

La faute à un personnage principal trop grossier, trop « tout blanc, tout noir ». Bizarrement, le personnage campé par Josh Duhamel est intéressant à découvrir et devient attachant au fil des épisodes, lorsque l’action se situe dans les années 30. Car oui, une autre qualité de Jupiter’s Legacy est selon moi l’alternance entre le passé et le présent. Encore une fois, c’est un procédé usé jusqu’à la corde dans les fictions cinématographiques et télévisuelles, mais ici, il est bien employé. Pour en revenir à Utopian/Sheldon, en nous immisçant dans son passé, on comprend mieux son attachement (excessif) au fameux Code. Parce qu’il veut offrir au public un modèle qu’il croyait voir en son père (alors qu’au final, ce n’était pas du tout le cas). Néanmoins, son personnage aurait gagné à être plus « fin ».

Cela étant dit, Josh Duhamel livre une excellente performance d’acteur. Il nous offre d’ailleurs plusieurs moments marquants, notamment dans la partie « années 30 » (cf. la scène à bord du bateau en pleine tempête). Parmi le reste du casting, je retiens Ben Daniels, Ian Quilan (Hutch, mon chouchou !) et Leslie Bibb. En revanche, même si Elena Kampouris ne démérite pas un seul instant, son personnage (Chloe Sampson, la fille d’Utopian) est bien trop caricatural. Certes, son comportement est expliqué au fil des épisodes, mais bon, la fille droguée et déprimée en permanence, ça va cinq minutes.

Enfin, la série est très bien réalisée, notamment au niveau des effets spéciaux. La série ayant coûté 200 millions de dollars, il est tout à fait justifié selon moi. Par contre, je ne comprendrai jamais comment une boîte de production comme Netflix peut jeter autant d’argent par la fenêtre… En effet, la première et unique saison se termine sur un gros cliffhanger que je n’avais pas du tout vu venir. Et puis, je ne verrai jamais à quoi ressemble George sans son masque (en version âgée, j’entends). Dommage.

Pour conclure, j’ai beaucoup aimé mon visionnage des huit épisodes de Jupiter’s Legacy. Chaque épisode est d’ailleurs bien construit et on ne s’ennuie pas du tout, malgré la durée (50 minutes en moyenne). Mais voilà, on ne connaîtra jamais la fin… Sauf si un autre service VOD rachète les droits de la série ou que les fans (s’ils sont nombreux) se mobilisent. Je me répète, mais c’est bien dommage qu’elle ait été annulée…

Et vous, avez-vous regardé Jupiter’s Legacy ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ? N’hésitez pas à me donner vos impressions en me laissant un commentaire !

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