[CINÉMA] Whitney

J’avais consacré un dossier musical à Whitney Houston en février dernier, où je listais mon top 10 de ses titres. Aujourd’hui, je vous parle du documentaire poignant qui lui est consacré, Whitney, réalisé par le britannique Kevin Macdonald. Un film qui retrace en deux heures la vie tumultueuse d’une artiste contemporaine ayant marqué la scène musicale internationale.

Whitney m’a fait redécouvrir l’interprète de I Will Always Love You sous un nouveau jour. J’étais effectivement aux faits de son penchant pour la drogue et de son mariage très chaotique avec Bobby Brown. Ce nouveau documentaire permet néanmoins de remonter aux origines de ce mal-être, qui aurait commencer par un viol (selon certains de ses proches) et qui fut le résultat de différents évènements malheureux. J’ai d’ailleurs été surpris de voir que c’étaient ses grands frères qui l’avaient initié à la drogue (et pas son ex-mari, comme je le pensais au départ). Je n’étais pas non plus au courant de sa « prétendue » romance avec son ex-meilleure amie Robyn Crawford (qui avait pourtant fait les choux gras de la presse people, à l’époque). Enfin, c’était intéressant de voir qu’elle a été façonnée pour plaire au grand public, notamment par sa famille. En gros, j’ai pu en savoir plus à son sujet et c’est l’un des gros points positifs de ce long-métrage !

L’œuvre de Kevin Macdonald se divise clairement en deux parties. La première est joyeuse et solaire, faisant la part belle aux débuts explosifs de la fille de Cece Houston dans les charts (avec ses plus gros tubes de l’époque, de I Wanna Dance With Somebody à How Will I Know, en passant par Saving All My Love From You et Greatest Love of All). C’est aussi à cette époque qu’elle sera reniée par la communauté noire, qui considère qu’elle fait de la « pop pour les blancs » (jusqu’à son interprétation de l’hymne américaine au Super Bowl, qui reste encore très symbolique aujourd’hui). Un conte de fées qui bascule au moment où The Bodyguard sort sur les écrans (selon le film). Whitney dévoile alors son côté obscur, entraînant inévitablement le spectateur avec lui.

On assiste ainsi à la descente aux enfers (inévitable, au fond) de la chanteuse, qui enchaîne les mauvais choix et les comportements inadaptés. À ce propos, il y a un passage qui la met en scène de manière pathétique (malgré elle). C’est là qu’on se rend compte du fossé qu’il y avait entre la jeune femme innocente des débuts et la femme ravagée par ses propres excès. Il y en a également un autre qui m’a fait rire malgré moi (l’extrait de la parodie de Mad TV), avant que L.A. Reid réapparaisse à l’écran pour dire à la caméra : « Whitney Houston est devenue une blague à présent ?!? On en fait vraiment une blague ?!? » Je me suis alors senti coupable de m’être moqué ouvertement d’elle (même si ce n’était pas intentionnel).

Si le documentaire de Kevin Macdonald suit un chemin classique au niveau de son scénario, je l’ai trouvé pertinent en ce qui concerne son montage. En effet, j’ai été surpris à plusieurs reprises par l’alternance entre les clips/performances de Whitney Houston et les images d’archives de la violence en banlieue et de la guerre du Golfe, comme pour nous prévenir de l’issue qui nous attend (et qui l’attendait elle). Les interviews avec ses proches sont également très intéressantes à regarder, même si on sent bien que, pour certains d’entre eux, il est difficile d’être honnêtes avec la caméra. J’aurais cependant aimé que le réalisateur s’attarde un peu plus sur sa période musicale des années 90 et 2000, car il y avait tout de même de quoi dire à ce sujet.

C’est donc sans surprise que je suis ressorti du cinéma en étant conquis par ce documentaire. Étant un grand amateur de sa musique, je pense que Whitney de Kevin Macdonald devrait combler à leur tour les fans de celle qu’on surnommait (à juste titre) « la Voix ».

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