[CINÉMA] The Lovely Bones

Elle s’appelle « Susie Salmon, Saumon, comme le poisson ». Elle a été assassinée à l’âge de 14 ans par l’un de ses voisins, alors qu’elle rentrait chez elle. Maintenant, elle est dans l’entre-deux, c’est-à-dire entre la terre et le paradis. Elle n’arrive pas à dire adieu à sa famille, endeuillée par sa mort soudaine…

Et même lorsqu’elle est dans l’au-delà, la jeune Susie ne perd jamais de sa mièvrerie, dictée par le pourtant très renommé Peter Jackson. Cinq années de silence qui commençaient à se faire longues, et qui étaient censées lui donner encore plus d’inspiration qu’à l’accoutumée. En adaptant un roman déjà bien niais dans son écriture, Jackson réussit l’exploit de rendre le tout davantage indigeste, et incompréhensible. Car même si le livre d’Alice Sebold ne faisait pas vraiment dans l’originalité, il avait au moins le mérite d’être clair. Ce qui n’est absolument pas le cas de ce Lovely Bones version ciné.

Après un premier quart d’heure passionnant, on sombre dans un ennui qui nous semble tout bonnement interminable. Le film avait pourtant tout le potentiel pour être un chef-d’œuvre réussi en tout point, entre sa beauté visuelle, sa bande-son (jamais une musique de film n’aura été aussi intense et poétique) et quelques scènes assez marquantes (et parfois même à la limite du soutenable).

Mais quand on est victime du système capitaliste hollywoodien, on se contente finalement de nous servir sur grand écran une soupe, où s’entremêlent des dialogues franchement mal écrits et ridicules pour un drame de cette envergure, et un scénario vraiment très brouillon, où Jackson alterne scènes de deuil bâclées et réalité fantasmée à la fois confuse et surréaliste (personnellement, je ne me représentais pas le paradis avec deux filles refaisant le remake du tapis rouge glamour, sous fond de musique [quand même] assez déprimante). Un univers tellement superficiel, devant lequel les moins sensibles battront nerveusement du pied en attendant le générique. Et ce n’est pas le casting prestigieux qui sauvera tout ça (même Stanley Tucci peine à convaincre, c’est pour dire).

The Lovely Bones est l’une des plus grosses déceptions de ce début d’année. Pour un film tout de même très attendu, on tombe bien de haut.

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