[CINÉMA] Personal Shopper

C’était LE film que j’attendais le plus d’aller voir en cette fin d’année 2016 ! Après la réussite qu’était Sils Maria (diffusé sur ARTE la semaine derrière), Olivier Assayas fait de nouveau appel à l’actrice césarisée Kristen Stewart pour incarner le rôle-titre de Personal Shopper. Personal Shopper, c’est un film au scénario énigmatique, mélange de thriller, de fantastique et de drame. De quoi nous intriguer rien qu’à la lecture du synopsis !…

Pour ma part, j’ai moyennement apprécié le début et été happé par le reste. En voyant la bande-annonce, je m’attendais à ce que toute l’histoire se déroule dans le manoir où l’héroïne tente d’invoquer son frère décédé. Heureusement pour moi, ce n’est pas le cas ! Une fois cette (longue) introduction passée, on se régale de cette « course-poursuite » à coups de SMS envoyés entre la pauvre Maureen et le mystérieux esprit harceleur. On en profite ainsi pour laisser la caméra d’Assayas nous balader entre Paris, Londres et le Moyen-Orient, tandis qu’on admire Kristen Stewart sous toutes ses coutures.

Si son look vestimentaire est indigne d’une femme comme elle, il justifie pourtant son personnage. Elle est ainsi effacée et asexuée, oscillant ainsi entre les genres masculins et féminins. Pendant qu’elle envie – et jalouse ? – secrètement la star pour qui elle travaille. On la verra alors, à deux reprises, se « travestir » avec les vêtements de son employeuse. Et dieu que ça lui va à ravir ! Stewart joue donc à merveille avec l’ambigüité de Maureen, qui attend seulement de se libérer du poids qu’a laissé son jumeau à sa mort.

Car Personal Shopper est également une histoire de deuil et de remise en question perpétuelle. Car si son héroïne est médium, elle y croit cependant à moitié (comme en témoigne sa conversation avec Irgo). Pendant que la suite du film nous fera douter, comme Maureen, quant à nos croyances profondes : le paranormal existe-t-il vraiment ? Ne sommes-nous pas dupés ? D’ailleurs, la dernière réplique du scénario en dira long sur l’état mental/d’esprit du personnage.

En conclusion, malgré un début presque laborieux, Personal Shopper se révèle progressivement à nos yeux comme étant un beau mélange de genres cinématographiques. Et son réalisateur Olivier Assayas permet à son actrice principale de briller par son talent inné.

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