[CINÉMA] Arrival

J’avais moyennement commencé mon année cinématographique avec The Hateful Eight de Quentin Tarantino. Je la termine très bien avec Premier Contact de Denis Villeneuve. Après que mon cerveau ait été retourné au visionnage de son Enemy, puis après avoir été (plus ou moins) refroidi par Sicario, je me suis décidé à aller regarder Arrival, dont je n’ai lu que des avis positifs çà et là. Et je suis ressorti de la salle de cinéma enchanté !

Premier Contact, c’est le film du genre d’Enemy qui fait cogiter votre cerveau pour mieux l’éclairer avec le fameux twist final, dont seul le scénario a le secret. C’est également un film de science-fiction atypique, qui privilégie la réflexion et l’analyse critique plutôt que les explosions à la Hollywood. Ici, même si la révolte gronde et que la guerre se prépare, les héros préféreront la communication verbale avec les extra-terrestres. Bien sûr, la trame scénaristique est la même que pour les autres récits du genre : les aliens viennent en paix, mais les humains voient en eux une menace. Ajoutons à cela quelques détails géopolitiques « fâcheux », mais inspirés du monde actuel. Ça aurait pu mal finir, mais c’est mal connaître Denis Villeneuve !

En effet, le personnage incarné par Amy Adams est intelligent et subtil. Elle privilégie ainsi le langage à la violence et, comme elle le dit si bien dans l’un de ses livres publiées : « Le langage est la première arme pour mettre fin à une guerre. » Et c’est ce qui se confirmera tout le long du scénario. Elle va même inciter ses coéquipiers à se concerter, et ce, à plusieurs reprises. Et, bien entendu, c’est elle qui va sauver l’humanité et empêcher une troisième guerre mondiale. Bon, sur ce dernier point, le fait que ce soit une femme qui sauve le monde est assez rare et cela prouve que l’industrie cinématographique a su évoluer avec son temps. En tout cas, c’est un peu elle qui porte Arrival à elle seule et les autres acteurs (y compris Jeremie Renner, qui partage pourtant le haut de l’affiche avec elle) sont alors relégués au second plan.

Quant à la fameuse révélation finale, elle est à la fois bien trouvée et évidente. Disons que si on a suffisamment de jugeote et de recul par rapport à l’histoire, on le devine aisément. Me concernant, la séquence d’ouverture m’a fait poser énormément de questions par rapport à la suite, surtout quand l’héroïne avait ses « hallucinations ». Et même quand la fin est connue et après que je sois sorti du cinéma, je n’ai pu m’empêcher de retourner le problème dans ma tête (à l’heure où j’écris ma critique, mon cerveau a fait le tri et tout est bien clair pour moi). Et comme je le disais dans mon deuxième paragraphe, j’aime ces films où l’on doit réfléchir durant notre séance de cinéma, tout en restant attentif au moindre détail déroulé sous nos yeux.

En résumé, Premier Contact use sans doute de ficelles scénaristiques bien connues des cinéphiles et du public, mais il introduit également de nouveaux codes qui donnent un bon coup de fouet au genre. En d’autres termes : je ne regrette pas de m’être laissé tenter par ce film !

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