[CINÉMA] Maleficent – Evil of Mistress

Quand j’ai appris qu’une suite de Maléfique allait sortir, j’étais dubitatif concernant son utilité. En sortant du cinéma, je le suis toujours. Certes, on apprend des choses intéressantes sur le personnage de Maléfique. Or, finalement, n’aurait-il pas été mieux de faire un seul film de 2 h – 2 h 30 ? Disney vous répondra que non, car il faut faire du fric. Et je leur ai bien refilé mon argent pour aller voir Maléfique — Le Pouvoir du Mal. Bref, moi qui avais adoré le premier volet, sa suite est une « semi-déception » pour moi.

Dans l’ensemble, ce film m’a bien diverti. Je pense d’ailleurs que c’est ce qu’il faut en attendre : un divertissement hollywoodien avec un scénario hyper convenu et un jeu d’acteur souvent très approximatif. Commençons par ce point : dans le trio d’actrices principales, il n’y a qu’Angelina Jolie qui tire son épingle du jeu dans le rôle de Maléfique. On sent qu’elle est mal desservie par le scénario par moments (cf. ses scènes avec Aurore qui sont niaises comme ce n’est pas permis). Néanmoins, elle s’en sort très bien pendant les passages avec les fées noires et on voit bien l’évolution de son personnage. J’ai beaucoup aimé en apprendre plus sur qui elle est et d’où elle vient. Mais certaines questions restent cependant en suspens (que je n’aborderai pas ici, si vous n’avez toujours pas vu le film). Bref, j’ai aimé le fait que sa vulnérabilité soit encore mise en avant dans ce deuxième volet.

Pour les autres actrices (Elle Fanning et Michelle Pfeiffer), le problème vient surtout de l’écriture de leurs personnages. D’un côté, on a la princesse Aurore qui est niaise et idiote — elle croit immédiatement que sa marraine est la méchante de l’histoire (là encore, je ne vous dirai pas pourquoi). De l’autre, on a la reine Ingrith qui est une antagoniste très caricaturale dans son genre (déjà que la bande-annonce spoilait pas mal l’intrigue, le scénario le fait dès le début du film). La concernant, j’ai trouvé son mobile crédible (car on comprend mieux sa haine pour le peuple de la Lande). La surprise vient plutôt des acteurs secondaires, Harris Dickinson en tête. Le Prince Philippe vient ainsi étoffer davantage le personnage d’Aurore, puisqu’il est toujours là pour elle et pour la soutenir dans les épreuves qu’elle traverse. Me concernant, j’ai apprécié cet aspect de l’histoire.

Pour ce qui est du scénario, comme je le disais précédemment, il est mal écrit. L’histoire n’a aucune subtilité et en plus, on a l’impression que les personnages n’ont même pas évolué en cinq ans. Maléfique déteste toujours autant les humains, alors qu’on la voit détruire le mur qui sépare la Lande du royaume des humains à la fin du premier film. Je passerai sur les nombreuses incohérences scénaristiques, qui sont malheureusement trop grosses et visibles. On multiple également les références au premier Maléfique et au dessin animé La Belle au Bois Dormant (certaines sont drôles, tandis que d’autres sont dispensables). En outre, l’humour est omniprésent pour bien nous faire comprendre que ce film s’adresse à un public familial (c’est Disney, mais quand même). Quant au fameux Deus ex machina, on va dire que là encore, c’est Disney. Mais j’aurais bien aimé que les scénaristes aillent au bout de leur idée !…

Enfin, les effets spéciaux ne sont pas toujours bien réussis. La scène du générique de début m’a d’ailleurs fait bien mal aux yeux, avec ce royaume et ce château dignes d’une maquette en carton. Le Royaume de la Lande sonne souvent faux à cause de ça. En revanche, ce que j’ai apprécié par rapport au film précédent, c’est qu’il y ait une vraie bataille finale. Ça m’avait beaucoup manqué dans le long-métrage de 2014, donc je suis content qu’ils aient remédié à leur « erreur ». Et puis, je n’ai pas pu m’empêcher de verser une larme à la fin (Maléfique et Aurore ont décidément un lien indéfectible).

Pour conclure, Maléfique – Le Pouvoir du Mal est un divertissement familial honnête dans son genre. Et vu son succès au Box-Office mondial, je ne serais même pas étonné qu’il y ait un troisième volet. Surtout qu’il y a des questions qui restent sans réponse… À moins qu’elles fassent aussi partie des raccourcis du scénario ?

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