Dès que j’ai vu la bande-annonce de L’Aigle et l’Enfant (Brothers of the Wind en VO), je n’ai pas hésité ! Le fait que l’un des personnages principaux soit un aigle m’a suffi à y aller les yeux fermés. Et j’ai eu raison, car le film de Gerardo Olivares et Otmar Penker est de toute beauté, en tout point de vue.
Je vais commencer par Jean Reno, qui est en tête d’affiche. C’est à la fois bizarre et plaisant de le voir jouer un garde-forestier bienveillant et paternel, ce qui est effectivement en accord avec son âge. Même s’il pourrait encore jouer les durs à cuire ou les guignols, le voir dans ce registre montre qu’il vit avec son temps. Puis, si je « grinçais des dents » au début devant son interprétation, je dois finalement admettre qu’il est crédible dans ce rôle. Et attachant, de surcroît.
Je mentionnerai brièvement Tobias Moretti et Manuel Camacho, qui jouent respectivement les rôles du père et du fils. Même si l’intrigue les concernant et leur relation sont survolées, j’ai également trouvé ces personnages très touchants. Je pense que chacun s’y reconnaîtra aisément, que ce soit le jeune Lukas comme le vieux Keller. Bien que le traitement de ce dernier fait qu’on le trouve antipathique, voire détestable à certains moments. Et le fait de voir se retrouver le père et le fils donne lieu à une belle fin les concernant.
Maintenant, je vais vous parler du film et de son héros ailé.
Déjà, j’ai bien aimé que le long-métrage mélange la fiction avec le documentaire. D’un côté, on a l’histoire attendrissante de ce garçon qui va adopter un aigle et se lier d’amitié avec. De l’autre, on assiste à la naissance d’Abel (l’aigle), pour le voir grandir et apprendre à voler, à chasser et à survivre dans la nature. On a donc affaire à une œuvre familiale et ludique, qui trouve le juste milieu entre ces deux styles. Du coup, on ne s’ennuie pas et attend que les événements se déroulent, et ce, avec intérêt, le suspense s’intégrant également dans le scénario.
Et, surtout, il y a Abel, l’aigle, et son amie la nature. Autant l’oiseau que les montagnes et le ciel sont magnifiquement filmés par la caméra du duo Olivares/Penker. C’est dans ce sens que l’aspect documentaire m’a bien plu. Parce que, en plus de raconter une jolie histoire, on a droit à des plans qui subliment les décors dans lesquels évoluent les personnages. Pour ma part, j’étais tout simplement émerveillé (en plus d’être ému, à certains moments).
Je suis donc allé voir L’Aigle et l’Enfant les yeux fermés et ne le regrette pas une seconde !