[CINÉMA] Ciné Express #30

Bonjour à toutes et tous ! J’espère que vous allez bien. Aujourd’hui, je vous parle des films que j’ai vus au cinéma au mois de juillet : le remake live action de Lilo & Stitch, Materialists, le nouveau volet de Jurassic World et F1. Bonne lecture !

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Lilo & Stitch (2025)

S’il s’est méchamment ramassé au Box-Office, Blanche-Neige avait au moins le mérite de réinventer le classique de 1937 tout en y restant fidèle dans l’esprit. Ce que ne fait jamais Lilo & Stitch version 2025. C’est simple : comme pour Dragons (le remake live action), le long-métrage de Dean Fleischer Camp n’est qu’un vulgaire copié-collé de son homologue de 2002. La différence est que Dragons, lui, reste touchant dans son récit, malgré le passage de l’animation en 3D aux prises de vues réelles. Lilo & Stitch, non.

Et je pourrais m’arrêter là. Franchement, cette nouvelle version n’apporte rien à l’originale. Pire : elle rend ses deux héros vraiment insupportables. D’un côté, Lilo n’évolue pas du tout, enchaînant bêtise sur bêtise sans prendre conscience de la vie qui l’attend si elle ne se montre pas raisonnable. Personnellement, j’aurais été sa sœur Nani, je l’aurais vite confié aux services sociaux d’Hawaï pour me barrer faire mes études en biologie marine. Mais heureusement que cette dernière va à l’université à la fin du film. C’est d’ailleurs l’un des rares changements scénaristiques qui m’a le plus plu. Ça + l’ajout du personnage de Tia Carrere — qui doublait Nani dans le dessin animé — au casting, qui est un beau clin d’œil au film original.

De l’autre, Stitch est juste méchant pour être méchant. Pareil, on ne ressent aucune évolution de sa part du début à la fin. Il est pourtant censé être attachant, mais rien n’y fait. Et même quand il redébite le même discours concernant sa nouvelle famille, on n’y retrouve pas toute l’émotion véhiculée par le personnage original. Cela dit, je reconnais qu’il est bien fait, contrairement aux autres extra-terrestres en CGI qui sont LAIDS. En passant, ils ont changé d’antagoniste principal. Pourquoi ? Bonne question.

Bref, j’ai suffisamment parlé de ce film. Et vu son immense succès, Disney va signer et persister dans ce genre de remake live action insipide pour satisfaire le grand public. Triste réalité !

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Materialists

J’avais tellement hâte de voir cette nouvelle comédie romantique avec Dakota Johnson, entourée de deux partenaires de choix : Chris Evans et Pedro Pascal. Ces deux-là incarnent ainsi deux personnages diamétralement opposés, qui vont tenter de conquérir le cœur de la belle. Qui, elle, joue une matchmaker, c’est-à-dire une femme payée pour constituer des couples sur la base de critères précis de la part des femmes et des hommes, issues de la classe bourgeoise, qui font appel à ses services. Elle pense donc que les relations amoureuses reposent forcément sur des statistiques bien établies… Jusqu’à ce qu’une de ses clientes subisse une expérience traumatisante, qui ébranle alors toutes les certitudes de Lucy (le personnage de Dakota Johnson).

C’est le postulat de Materialists de Celine Song. Un postulat qui réinvente le genre de la comédie romantique avec une certaine intelligence. Elle déconstruit ainsi toutes les idées reçues qu’on se fait du grand Amour, à travers son héroïne, son travail et ses relations respectives avec Harry (Pedro Pascal) et John (Chris Evans). Et surtout, elle n’épargne personne en montrant que les hommes comme les femmes sont superficiels. Certes, ils n’ont pas les mêmes attentes, notamment aux niveaux social et physique, mais le résultat est le même. Et comme Lucy, on réalise que l’Amour, le vrai, ne se calcule pas et, surtout, ne s’explique pas. Comme en témoigne John, qui lui avoue que malgré toute la souffrance qu’elle lui a infligé par le passé, il l’aime encore comme un fou. Et elle aussi, même s’il lui faudra du temps pour se l’avouer.

Dakota Johnson est clairement dans son élément. Il faut dire aussi que ce genre de rôle lui sied comme un gant. Pedro Pascal est toujours aussi charmant (et charmeur) à l’écran. Et sa remarque (à l’écran) sur sa « fausse » taille fait sourire, tout en y s’inscrivant dans le propos défendu par Celine Song. Chris Evans joue un personnage un peu à contre-emploi de ce qu’il fait habituellement, mais il s’en sort également très bien. Et le fait que John soit clairement imparfait rend la performance d’Evans encore plus crédible. Clairement, la réalisatrice a su très bien exploiter ce trio amoureux.

Materialists est donc un nouveau genre de comédie romantique qui, je l’espère, fleurira davantage à l’avenir dans le septième art.

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Jurassic World – Rebirth

Après la déception qu’était Le Monde d’après, je n’attendais rien de ce nouveau volet qui s’intitule Renaissance. Doté d’un nouveau casting (avec Scarlett Johansson pour attirer les foules), ce quatrième Jurassic World rebat totalement les cartes pour nous proposer un « nouvel » univers. Tout en étant dans la continuité des précédents films (y compris la trilogie Jurassic Park). Ce qui, pour être honnête, m’a agréablement surpris.

Certes, le film est long à démarrer et les nouveaux personnages ne sont pas intéressants au premier abord. Cela dit, on avait fait le tour avec les anciens (Owen et Claire, notamment), donc ce changement scénaristique est le bienvenu. De plus, comme l’intrigue se divise en deux par la suite, ça nous permet de mieux nous attacher aux différents protagonistes (puisqu’on les suit chacun de leur côté). Bon, on sait d’avance qui va mourir (et en vrai, on s’en fout). Mais le scénario distille suffisamment de suspense, notamment dans son troisième acte et pour un protagoniste en particulier. Rebirth exploite donc bien son casting.

La partie sur l’île des dinosaures est vraiment prenante. Comme je vous l’ai dit, le premier acte est long, car il faut mettre en place l’intrigue et les personnages. Mais quand arrive le premier dino, on rentre enfin progressivement dans l’histoire. Les séquences d’action sont d’ailleurs bien filmées et mises en scène. Les effets spéciaux sont également bien travaillés, ce qui fait que cette île imaginaire nous apparaît comme étant plus vraie que nature. Quant à la fin, si elle n’est pas ouverte, elle peut mener vers une suite (et vu l’immense carton de Renaissance, elle verra le jour).

En tout cas, ce dernier volet de Jurassic World est une agréable surprise. Je pense même le revoir avec plaisir.

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F1

On termine par une autre bonne surprise sur grand écran : F1 de Joseph Kosinski (qui est derrière le très réussi Top Gun – Maverick). Après l’univers de l’aviation, le réalisateur s’intéresse à celui de la Formule 1. Dans le rôle principal, Brad Pitt incarne un pilote déchu depuis 30 ans, alors que l’avenir lui souriait dans le milieu. On le suit donc, de manière haletante, cans sa tentative de retrouver une gloire inespérée.

La force de F1 réside clairement dans sa réalisation. En effet, Joseph Kosinski nous offre de très beaux plans rapprochés lors des entraînements et des courses de formule 1. Cela nous permet ainsi de nous immerger dans l’action, et de voir ce qui se passe en temps réel à travers les yeux des différents coureurs. On est d’ailleurs tellement à fond dedans qu’on ressent l’adrénaline que nous procurent les différents championnats. J’étais d’ailleurs hyper stressé lors de la course à Dubaï (je me demandais si le personnage de Brad Pitt allait gagner ou perdre). Je ne vous spoilerai pas, mais ce n’est pas trop difficile à deviner. 😉

Les personnages sont également bien écrits, notamment ceux de Sonny Hayes (Brad Pitt), de Joshua Pierce (Damson Idris) et de Kate (Kerry Condon, que j’ai beaucoup confondue avec Diane Kruger !). En arrière-plan, on a Ruben Cervantes, incarné par un Javier Bardem bien en forme. Tous ont une bonne dynamique entre eux, que ce soit Sonny et Joshua, Sonny et Ruben ou Sonny et Kate (dont le flirt romantique est mignon). Ils apprennent également tous les uns des autres, en bousculant leurs propres idées préconçues respectives. Leur défaut est, selon moi, qu’ils sont des clichés ambulants (hormis Sonny Hayes, dont la psychologie est subtilement développée). Ils sont ainsi agaçants au début, notamment envers le héros qu’ils prennent à qui ils ne font pas confiance, avant de s’avérer attachants à la fin.

(Le traitement des médias est aussi intéressant dans ce long-métrage. On se rend compte qu’avec d’anciennes vedettes comme celle que joue Brad Pitt, ils ne sont pas du tout tendres. Et au moindre faux pas, ils se jettent sur lui comme des vautours autour d’une charogne bien juteuse. Ça vaut de même pour les étoiles montantes comme Joshua Pierce, qui n’a pas non plus le droit à l’erreur.)

Succès mérité, donc, pour F1 DE Joseph Kosinski. Oscars en vue pour ce long-métrage, ainsi que pour son casting (notamment Brad Pitt) ? Ça se pourrait bien !

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