[CINÉMA] Ciné Express #11

Bonjour tout le monde ! Je conclue ce mois de mars 2018 avec trois films : Lady Bird de Greta Gerwig, The Shape of Water de Guillermo del Toro et A Wrinkle of Time d’Ava DuVernay. Bonne lecture !

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Lady Bird

Greta Gerwig se raconte encore et toujours. Cette fois, elle met en scène la jeune Saoirse Ronan, au lieu de nous agacer avec ses mimiques incessantes. Elle se personnalise donc à travers sa première muse, soit une lycéenne paumée et égocentrique qui évoluera vers la maturité. Saoirse Ronan est lumineuse et démontre ainsi qu’elle fait partie de la relève de demain (sa troisième nomination aux Oscars n’était pas volée !). On ne peut donc pas nier que Greta Gerwig sait diriger ses acteurs !

La photographie de Lady Bird est également sublime, grâce à son grain prononcé. On sent d’ailleurs beaucoup le côté rétro que la réalisatrice veut insuffler à son œuvre, l’histoire se déroulant en 2002. Quelques références temporelles sont faites à cette année-là (les cassettes dans la voiture, par exemple), même si le récit reste actuel, voire intemporel. Et il faut savoir qu’il est semi-autobiographique, puisque 2002 est l’époque où Greta Gerwig a quitté le lycée.

Néanmoins, en tant que film de Greta Gerwig qui se respecte (en tant que réalisatrice et/ou actrice), le scénario finit par accuser de quelques longueurs. Le fait que Saoirse Ronan tienne le rôle principal a beaucoup contribué à mon appréciation globale de Lady Bird. Or, Greta Gerwig semble toujours raconter la même chose, et il serait temps pour elle de se renouveler !

Lady Bird est donc une réussite, en dépit de ses maladresses scénaristiques.

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The Shape of Water

Grand favori et vainqueur des Oscars 2018, The Shape of Water mérite bien sa jolie réputation ! Guillermo del Toro signe ainsi une œuvre unique en son genre – je ne suis pas un grand amateur de son cinéma, pourtant ! –, où les genres s’entremêlent délicieusement pour le plaisir de nos yeux.

Le Forme de l’Eau est un conte de fées comme les autres, avec la sempiternelle histoire d’Amour impossible à la clé. Cette romance est sublimée par Sally Hawkins, qui signe là une belle prestation d’actrice, qui vaut bien toutes les récompenses cinématographiques du monde. Michael Shannon joue très bien le méchant qui ne recule devant rien. Octavia Spencer vient apporter au long-métrage sa touche humoristique dont elle seule a le secret. Richard Jenkins vient, quant à lui, contribuer à l’aspect sensible et émotif du film.

Le thème de la solitude est assez récurrent dans The Shape of Water, en prenant différentes formes. Que ce soit l’héroïne, l’antagoniste principal ou les personnages secondaires, la solitude est fortement présente et l’empathie se ressent alors pour chacun d’entre eux. L’ambition est également représentée par le personnage de Richard Strickland, notamment à travers son désir de domination masculine.

Le scénario reste cependant classique dans son ensemble. J’aurais d’ailleurs aimé y voir plus de profondeur. En revanche, j’ai trouvé la séquence musicale assez culottée et bienvenue (on sent l’Amour que Guillermo del Toro porte au cinéma des années 50-60).

En résumé, La Forme de l’Eau est une œuvre poétique forte, qui ne laissera personne indifférent. En bien comme en mal.

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A Wrinkle in Time

Voici la nouvelle production live « originale » de Disney (hors remakes), A Wrinkle in Time ! Un film qui passe inaperçu et déplaît fortement au grand public. Pour ma part, j’ai trouvé le scénario pauvre et trop facile dans son dénouement. Il en ressort tout de même des thématiques intéressantes, synonymes d’un parcours initiatique de son héroïne semé d’embûches.

Le problème du film d’Ava DuVernay est qu’il ne sait jamais vraiment sur quel pied danser. Film pour ados qui s’assume à moitié ou œuvre de réflexion sur l’acceptation de soi ? On ne sait pas à vrai dire ! D’un côté, les clips show sont agaçants et rendent l’ensemble creux, tandis que la partie se déroulant dans l’« univers alternatif » est prenante pour les yeux du spectateur, qui se régale alors devant tant de beauté visuelle. Le message de fond est intéressant, bien que teinté de naïveté criante.

Le récit est très – trop ! – cliché. Le personnage de l’adolescente mal dans sa peau et martyrisée par les pestes de son collège, et qui tombe amoureuse du beau gosse du coin, on l’a déjà vue des milliers de fois ! Sans parler du casting en sous régime, sauf les actrices secondaires (Oprah Winfrey, Reese Witherspoon et Mindy Kaling).

Bref, le film d’Ava DuVernay aurait pu faire mieux, bien mieux.

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