En ce moment, je n’ai plus trop envie d’écrire de longues critiques sur tous les films que je regarde, sur grand écran ou sur petit écran. En effet, ça prend beaucoup de mon temps et, par conséquent, j’y prends moins de plaisir. J’ai donc décidé d’écrire des critiques courtes, cette fois. Ainsi, j’essaie de toujours allier le plaisir du cinéma à celui de l’écriture…
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Potiche
Suzanne Pujol est aux yeux de tous une potiche, soit une femme soumise et incapable de s’imposer auprès de son mari volage. Lorsque celui-ci est mal en point (après avoir été pris en otage par ses employés fous furieux), elle se voit contrainte de reprendre provisoirement la direction de l’entreprise de son époux…
J’avais dit l’autre fois que je détestais le jeu de Fabriche Lucchini en tant qu’acteur. Et bizarrement, je l’ai beaucoup aimé dans Potiche… tout simplement car il est en parfaite alliance avec ce genre de film.
Potiche se veut, en effet, être drôle et kitch jusqu’au bout, tout en étant très 70s, ce qu’il assume complètement. Alors forcément, on aime ou on n’aime pas, mais pour ma part, j’ai été séduit.
Ajoutons à cela des acteurs vraiment convaincants dans leurs rôles de bourgeois très snobes (excellents Catherine Deneuve, Judith Godrèche et Jérémie Renier) ou bien de petite secrétaire faussement modèle (Karin Viard, même si elle ne tient pas là son meilleur rôle). Et si le côté sociopolitique du film ne m’a absolument pas dérangé, j’ai néanmoins eu plus de mal avec les scènes romantiques.
Avec Potiche, François Ozon réussit son pari de redonner naissance à l’univers des années 70.
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Intouchables
Philippe, un millionnaire devenu tétraplégique suite à un accident, décide d’engager Driss, un jeune des banlieues qui vit juste pour ses assedics, comme aide à domicile. Driss n’est clairement pas la personne faite pour le job, mais cela convient parfaitement à Philippe…
Au début, je sentais la grosse arnaque et, même en l’ayant apprécié au final, j’ai encore du mal à comprendre les seize millions d’entrées – bientôt les vingt ? – d’Intouchables.
Franchement, il m’a bien fallu une bonne heure pour commencer à vraiment rentrer dans cette histoire bien banale, mais belle au fond. En tout cas, on ne peut pas nier qu’il y a une véritable alchimie entre François Cluzet et Omar Sy, et que tous deux incarnent leurs personnages avec beaucoup de talent. Ce qui fait qu’on en oublie presque les autres acteurs (bien qu’eux aussi soient bons).
Pour le reste, je n’ai pas forcément ri (même s’il y avait quelques scènes assez drôles), mais le film a parfois su me toucher (surtout à la fin). Malgré tout, le film s’aventure un peu trop sur le terrain de la facilité et est beaucoup téléphoné au niveau des gags.
Un bon film dans le genre, mais pas un chef d’œuvre pour autant.
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Un Jour Mon Père Viendra
A la mort de sa femme, Bernard reçoit en guise d’héritage une boîte contenant… des lettres écrites par une petite fille nommée Chloé. Supposant alors qu’il s’agit de sa fille biologique, il s’envole aussitôt pour la retrouver. A la place, il trouve Gustave, qui sert de père adoptif à Chloé et est également très porté sur la bouteille…
J’étais curieux de voir Olivia Ruiz dans son premier rôle en tant qu’actrice et à mon avis, il vaut mieux qu’elle s’en tienne à la chanson, tellement elle est inexpressive.
Alors oui, c’est vrai que c’était une bonne idée d’avoir les mêmes tics et mimiques que François Berléand, sauf que elle n’a pas ce que ce dernier a : du talent. Alors que lui et Gérard Jugnot (quoiqu’un peu tête à claques) s’en sortent à merveille, en formant un très bon duo comique.
Après, Un Jour Mon Père Viendra est le genre de film dans lequel on ne s’attend pas forcément à des péripéties spectaculaires, mais plutôt devant lequel on rit de bon cœur. Cependant, les gags ne sont pas tous franchement drôles, j’ai même envie de dire que les moments les plus tordants sont déjà dans la bande-annonce.
Un film à ranger à côté de beaucoup de comédies ratées, mais qui reste sympathique à regarder.
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Française
Sofia était heureuse en France, mais elle a été contrainte d’aller vivre au Maroc avec sa famille. Désormais, elle rêve de retourner dans son pays d’origine, mais elle doit être confrontée à l’incompréhension de tous…
Si le film avait été mieux réalisé, il aurait fait office de chef d’œuvre. Car si l’histoire est intéressante et pleine de force, on a pourtant l’impression que Française traîne en longueur (surtout au début).
Ainsi certaines scènes n’ont aucun intérêt, alors que le film ne dure qu’une heure vingt ! Heureusement qu’il y a la belle Hafsia Herzi pour éviter la catastrophe ! Cette dernière donne justement au film toute sa force, tant elle incarne à merveille cette fille grande gueule qui renie toute convention sociale. Si bien qu’on en oublie les autres acteurs, qui sont fades à côté.
Un film qui rend un bel hommage à la Femme d’aujourd’hui, tout en restant dans le contexte religieux et sociale du Moyen-Orient. Mais on s’attendait à plus de dynamisme derrière la caméra.
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Green Lantern
Parallax, grande force maléfique qui se nourrit de la peur de ses ennemis, a été libérée et a tué quatre des Green Lantern, gardiens censés protéger l’univers. L’un d’eux, Abin Sur, s’envole pour la Terre à la recherche d’un nouvel élu…
J’avais lu énormément de mauvaises critiques sur ce film. Mais un film avec Blake Lively en tête d’affiche, ça ne se refuse pas ! Et disons que, au final, c’est plus ou moins justifié.
C’est assez prévisible, les acteurs sont froids et stoïques (surtout ladite Blake Lively, pourtant très belle). Restent juste Ryan Reynolds, très crédible en super-héros « peureux » (pas facile pourtant avec un physique comme le sien), et Peter Sargaard, excellent dans son rôle de bad guy.
Quant au scénario, il est assez mal foutu, dans le sens où tout s’enchaîne à la va-vite. Et dans le même temps, j’aurais tendance à dire qu’il est bien écrit, puisqu’il essaie d’introduire du mieux qu’il peut l’histoire et les personnages dans leur ensemble. Il faut juste attendre la seconde partie pour que ça bouge enfin. Enfin, les effets spéciaux sont plutôt bien faits (même si on a souvent tendance à se croire dans un film d’animation en 3D).
Ce n’est pas le meilleur film de super-héros que j’ai vu jusque-là, mais ça reste pas mal.
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Parlez-Moi de Vous
Dans la vie de tous les jours, Claire Martin est une femme quarantenaire introvertie qui évite tout contact humain. Le soir, elle devient l’animatrice de radio Melina et donne des conseils aux auditeurs…
Allez, en guise de consolation (car le film ne m’a pas vraiment plu), Karin Viard est toujours aussi bonne dans son jeu d’actrice, peu importe les rôles qu’elle interprète.
Celui de Claire/Melina ne fait pas exception à la règle, tant elle parvient à rendre cette femme à la fois attachante et étrange à nos yeux. Parmi les rôles secondaires, on retiendra Nicolas Duvauchelle et Nadia Barentin. Mais hélas, leurs personnages ne sont pas aussi étoffés que celui de Viard, un peu comme le film en général.
Je ne m’attendais pas forcément à une histoire révolutionnaire, mais il faut avouer que l’on s’ennuie un peu. Malgré tout, il y a de belles scènes (la fin et la scène dans le parc, entre autres) et de beaux effets de lumière.
Parlez-Moi de Vous se résume donc par un premier film maladroit d’un réalisateur novice peu inspiré.
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Blue Valentine
Cindy et Dean se sont aimés passionnément mais à présent, ils n’ont plus la flamme. Ensemble ou chacun de leur côté, ils se remémorent les instants qui ont fait leur amour…
J’avais envie depuis très longtemps – depuis le buzz aux Oscars 2011 – de voir Blue Valentine, mais je dois dire que j’ai été déçu.
Pendant une heure quarante-cinq, on s’ennuie et on attend que quelque chose arrive, mais rien ne se passe. Ryan Gosling et Michelle Williams ont beau avoir de l’alchimie, on n’arrive jamais vraiment à accrocher à leur histoire d’amour fusionnelle, même si on parvient à la ressentir. D’ailleurs, j’ai davantage préféré les flashbacks (qui introduisent bien les deux personnages) que les moments présents, malgré la scène de l’hôpital pleine d’émotions.
Côté performances, je suis déçu par Michelle Williams, elle qui fait beaucoup mieux d’habitude. Certes, elle joue bien, mais ça ne méritait pas une nomination aux Oscars selon moi. La vraie star de ce film, c’est Ryan Gosling, qui méritait d’être nominé, lui. En plus de nous démontrer encore une fois qu’il est photogénique, il nous prouve qu’il est à l’aise dans tout type de rôle.
Une belle déception, surtout pour la grosse pub médiatique faite autour.