[ALBUM] Maëlle, Maëlle

En ce moment, beaucoup d’artistes et de groupes sortent leur album (fêtes de fin d’année obligent). Il y a donc le choix. Personnellement, les albums que j’ai écoutés m’ont beaucoup plu. Néanmoins, j’ai eu une préférence pour celui de Maëlle, qui est sorti le 22 novembre dernier. Certes, il n’est pas dénué de défauts (dont je vous parlerai plus tard dans cet article), mais pour un premier projet, je le trouve assez solide.

Pour commencer, le premier extrait, Toutes les machines ont un cœur, est très efficace. Écrit par Zazie et composé par Calogero, dont on reconnaît immédiatement les empreintes respectives, on pense immédiatement à un hymne de la génération actuelle, qui a souvent ses yeux rivés sur les écrans. Par ailleurs, lorsqu’on se penche sur le reste de l’album, on retrouve beaucoup de thématiques qui parlent aux jeunes ayant même âge que la chanteuse. Pour en revenir à Toutes les machines ont un cœur, j’espère que ce single aura du succès, car il a tous les ingrédients réunis pour et en plus, la voix et le style de Maëlle dénotent tout autant que ceux d’autres chanteuses en vogue (comme Louane, Angèle ou encore Clara Luciani).

Maintenant que je vous ai présenté de la chanson d’ouverture, il est temps de vous dire ce que j’ai pensé des dix autres morceaux qui composent ce premier album. Ça me permettra ainsi de dépeindre son univers musical par la même occasion, que je trouve très inspiré par celui de Calogero (puisque c’est lui le mentor de la jeune Maëlle). C’est parti !

  • Le mot d’absence : cette deuxième piste traite du divorce des parents, et plus particulièrement de l’absence du père, avec beaucoup de sensibilité. Les paroles décrivent très bien le sentiment que peuvent vivre des millions d’enfants à travers le monde, en étant à la fois modernes et intergénérationnelles. À la première écoute de cette chanson, j’ai immédiatement su que cet opus ne me laisserait pas indifférent.
  • Le pianiste des gares : je ne peux m’empêcher de penser au titre de France Gall (Il jouait du piano debout), quand j’écoute ce morceau de Maëlle. Il a la même pêche, aussi bien dans la mélodie que dans la voix. Ici, j’aime la manière dont la chanson détaille le ressenti qu’on peut avoir en parlant des musiciens, professionnels ou en devenir (le fait que ce ne soit pas un vrai métier aux yeux de certains). On y ressent de l’optimisme, mais aussi une certaine amertume en écoutant cette troisième piste.
  • L’effet de masse : une chanson abordant le thème du harcèlement scolaire ne pouvait que me toucher, puisque j’en ai moi-même été victime (et que j’ai également participé au harcèlement collectif d’autres personnes). La mélodie au piano est, par ailleurs, un excellent moyen d’interpréter ce texte (je ne vois pas comment on pourrait faire autrement, à vrai dire). J’espère une sortie single pour ce titre, car ça permettrait de renforcer la mise en garde contre ce fléau sociétal. Pour ma part, c’est l’une de mes chansons favorites de l’album.
  • Je t’aime comme je t’aime : on revient à un morceau plus entraînant que le précédent où, cette fois-ci, Maëlle chante avec beaucoup d’entrain et d’amour le lien indéfectible qui la lie à son frère. Personnellement, j’aime me laisser transporter par la mélodie et les paroles, qui me donnent la pêche.
  • SOS : la question de l’environnement et de l’écologie est très importante à l’heure actuelle (et peut-être aussi un peu trop à la mode). Mais qu’importe, on sent que c’est interprété avec le cœur et, même si ce sujet-là me touche moins que d’autre, il résonne autant en moi que les autres morceaux de l’album dont j’ai parlé jusque-là.
  • Sur un coup de tête : alors là, c’est la douche froide ! Même si on nous offre des paroles similaires sur les autres titres, elles ne passent pas ici ! Le refrain a beau rehausser la qualité globale de la chanson, les couplets ne me plaisent absolument pas (notamment à cause des jeux de mots, que je trouve vraiment peu inspirés). Un titre que je zappe à chaque fois !
  • Si : on remonte doucement la pente avec cette huitième piste, bien qu’elle soit conventionnelle dans sa production. En d’autres mots, c’est mignon, sans plus. Mais elle est déjà bien plus appréciable et agréable que Sur un coup de tête !
  • Tu l’as fait : mon ressenti est le même que pour la piste précédente : une chanson française parmi tant d’autres. Avec le temps, j’ai fini par l’apprécier, mais ce soit devenu un coup de cœur pour autant.
  • You Go : cette chanson dénote du reste de l’album, notamment car Maëlle s’essaie à la langue de Shakespeare ici. J’ai lu ici que sa voix rappelait celle de P!nk, mais pour moi, il n’en est rien. Comme pour les deux morceaux précédents, j’ai appris à l’aimer sans vouloir la zapper. Mais au début, ce n’était pas du tout ça, croyez-moi ! Je me disais même que chanter en anglais ne lui allait pas du tout. Avec le recul, je pense que ce titre peut avoir du succès auprès des adolescents.
  • La marque : on conclut avec cette ballade déchirante, où la voix de Maëlle se mêle à la mélodie au piano avec beauté et élégance. À l’instar de L’effet de masse, je trouve que ce style de titre lui sied comme un gant, car ça lui permet de s’exprimer avec sa voix comme il se doit. Et en ce qui me concerne, cette ballade me touche en plein cœur.

Après avoir lu les avis ci-dessus, vous aurez donc compris que ce premier essai de Maëlle m’a beaucoup plu dans l’ensemble. Je pense qu’elle a de l’avenir devant elle et que si elle fait les bons choix, elle pourra perdurer sur le long terme. Cependant, je vais émettre deux bémols au sujet de son opus :

  1. Le premier concerne la composition et l’écriture de ses morceaux. Comme je vous l’ai dit plus haut, c’est Calogero qui a tout supervisé de A à Z. Dans une interview, il disait d’ailleurs que c’était intéressant de produire une nouvelle artiste, « car il y avait tout à construire ». Et ça se ressent dans l’ensemble de l’album : on entend Maëlle à travers Calogero, car il aurait très bien pu interpréter ces onze titres. En plus, on y retrouve des thématiques qu’il a lui-même abordées dans son propre répertoire (l’absence du père, le danger des écrans, le droit à la différence…). Ça peut donc laisser penser que Maëlle n’a pas encore de véritable personnalité artistique.
  2. Le second concerne la manière dont la jeune chanteuse utilise sa voix. Je trouve qu’elle a un joli timbre de voix et que celui-ci mérite d’être mis en avant dans ses chansons. Mais je trouve aussi qu’elle a trop tendance à « gueuler ». C’est bien de montrer qu’on a de la voix, mais il faudra qu’elle apprenne à l’utiliser et à la moduler correctement. Je reste indulgent à son égard, comme elle débute à peine sa carrière.

Pour terminer, je pense qu’elle peut toucher un public adulte (à commencer par celui de Calogero). Pour moi, son style n’est pas à ranger à côté de Louane (que j’aime beaucoup, attention), cette dernière ayant surtout un public d’enfants et d’adolescents. Et puis, Maëlle me rappelle beaucoup Céline Dion durant ses jeunes années : une chanteuse qui avait un talent vocal inné et qui a su interpréter les chansons qu’on lui a écrites et composées. Je l’imagine même parfaitement chanter les titres de l’album de Maëlle (avec des paroles différentes qui soient en accord avec son âge, bien évidemment). C’est peut-être pour ça aussi que Maëlle me plaît bien finalement !

Sur ce, je vous laisse écouter ces pistes que j’ai sélectionnées ! Bonne écoute et à bientôt pour un nouvel article sur le blog !






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