[DOSSIER] Madonna – La légende face au jeunisme

Bonjour tout le monde ! Aujourd’hui, je vous parle d’une artiste que j’adore : Madonna. C’est une chanteuse à laquelle je reste très attaché et avec qui j’ai grandi, puisque j’écoute la Madone depuis mon jeune âge. De plus, je l’admire pour ce qu’elle est (a été ?) : une femme avant-gardiste qui a su créer les tendances musicales dans la scène musicale pop et ouvert la voie d’autres chanteuses tout aussi relevant (Britney Spears, Christina Aguilera et Lady Gaga, pour ne citer qu’elles). J’ai donc toujours de l’affection pour elle, car c’est une artiste importante à mes yeux. Mais aujourd’hui, son évolution artistique et physique a tendance à m’agacer, et c’est le sujet de l’article du jour.

« Au secours, je vieillis ! »

Je vous entends déjà dire : « Mais elle fait ce qu’elle veut ! » En effet, elle fait ce qu’elle veut de son corps, elle est libre de le remodeler selon son propre désir. Après tout, ce n’est pas la seule à passer sur le billard : beaucoup de femmes célèbres usent de la chirurgie esthétique pour « rester belles et jeunes » dans le milieu du show-business et « marquer encore le coup » auprès du grand public (les jeunes, surtout). En effet, une fois qu’elles dépassent la quarantaine, les actrices et chanteuses vieillissent du jour au lendemain, sans crier gare. Comme beaucoup d’autres, Madonna est victime de ce phénomène courant qu’on appelle l’âgisme. Donc, quelque part, son attitude actuelle est compréhensible.

Par attitude actuelle, j’entends sa course effrénée et désespérée vers le jeunisme. Pendant de nombreuses années, Madonna était dans le coup, car c’était elle qui créait et lançait les tendances. Elle était également bien entourée et, donc, suffisamment « canalisée » pour faire les bons choix en termes de stratégie marketing.

Prenons l’ère Erotica : à l’époque, elle avait été controversée pour son côté osé et sulfureux. C’était effectivement la première fois qu’une pop-star de son rang parlait ouvertement de sexe dans sa musique, et ce, sans tabou. Le grand public avait été choqué et quand on y regarde bien, il y avait de quoi. Mais c’était fait avec panache et élégance : il y avait clairement une recherche artistique. De plus, Madonna souhaitait encore faire passer un message à travers son œuvre (ici, la libération sexuelle de la femme). Certes, la chanteuse reste engagée et politique dans l’âme. Mais reste-t-elle une artiste ambitieuse dans l’âme ?

Une artiste ambitieuse, mais…

Avant d’assister à sa dernière tournée en date, le Celebration Tour, je pensais que non. En effet, tout laissait croire que ce ne serait pas un concert à la hauteur, vu tout ce qui l’avait précédée depuis la fin du Madame X Tour. Pourtant, bien qu’elle ne danse quasiment plus, Madonna met toutes ses jeunes rivales au tapis. Une fois encore, elle assoit sa suprématie et rappelle que la Reine de la pop, c’est elle. Et même si musicalement parlant, elle est devenue paresseuse — j’y reviens plus bas —, son dernier album studio, Madame X, faisait également état de son ambition artistique, puisqu’il y avait de nouveau ce désir de recréer une ambiance musicale le temps d’une ère (ici, le Portugal et la culture latine, de manière générale). Donc oui, la Madone est toujours ambitieuse dans l’âme.

Or, malgré cela, il y a une faiblesse qui subsiste chez Madonna : cet insatiable désir de jeunesse éternelle. Son envie de plaire au public jeune, comme je le disais en d’autres termes précédemment. Mais on le sait, le public jeune est très volatile. Sa religion à lui, ce sont Spotify et Tik Tok. C’est un public qui change de playlist comme il change de chemise. Des artistes comme Madonna sont « périmés » (l’adjectif est violent, je sais). Eux, ils écoutent des artistes qui ont tout compris au comportement de leur public cible : ils misent principalement leur succès sur les plateformes de streaming et font leur pub sur Tik Tok. Et ça marche tellement que les artistes « du passé » — Avril Lavigne, Jennifer Lopez et même Shania Twain — s’y mettent. La manière de consommer la musique évolue. Il faut donc apprivoiser ce marché pour bien le maîtriser.

Ça, Madonna l’a bien compris. Récemment, un remix de son titre Frozen a cartonné sur Tik Tok. En toute logique marketing, la chanteuse a donc retravaillé un peu ce remix en studio pour le balancer sur Spotify, iTunes et compagnie. Automatiquement, les radios ont suivi et le buzz a continué. Même si le remix aurait pu être davantage fourni (il se contente de passer le refrain en boucle), l’approche marketing reste intelligente. Les effets commerciaux ne sont pas répercutés pour autant sur la version originale. L’objectif premier n’a donc malheureusement pas été atteint : celui de mettre en lumière son catalogue via des versions « retravaillées » de ses morceaux les plus emblématiques. Elle a persisté signé avec d’autres remixes (Material Gworllllllll ! — je ne m’attarderai pas dessus — et Hung Up on Tokischa — celui-ci m’a davantage convaincu), sans succès.

De l’élégance à la vulgarité, il n’y a qu’un pas !

Je dois avouer que cette vague de « remixes 2.0 » me faisait un peu peur, puisqu’à l’époque — en 2022 —, la rumeur courait comme quoi Madonna travaillait sur un album de remixes. Comme beaucoup, je m’attendais donc à des versions de deux minutes tiktokables de ses plus gros succès (Music, Vogue, La Isla Bonita…). Que nenni, et heureusement ! Son album de remixes, Finally Enough Love, est une belle réussite visuelle et auditive — les morceaux ont été remastérisés pour l’occasion —, en plus d’être un très beau cadeau pour ses fans qui la suivent depuis 40 ans de carrière.

Pour en revenir à cette histoire de « remixes 2.0 », leur emballage ne rime pas vraiment avec subtilité. Et après avoir notamment vu le clip de Hung Up on Tokisha, c’est hélas le cas. Ça va d’ailleurs de pair avec son désir de rester jeune à tout prix et de se refaire le portrait. Certes, comme je le disais également plus haut, Madonna subit l’âgisme prôné par le show-business. Ainsi, la jeunesse reste la clé du sexy et le Botox devient la religion des stars féminines (Nicole Kidman et Charlize Theron en ont déjà bien trop abusé). Donc, encore une fois, peut-on blâmer la Madone de s’y frotter désormais ?

Hélas, ça n’empêche pas Madonna de rimer avec vulgarité, désormais. D’accord, elle a fait Erotica. D’accord, elle a brisé tous les tabous possibles pour faire avancer les causes chères à son cœur. D’accord, elle a toujours été de nature provocante. Or, à l’époque, c’était fait avec élégance et panache. C’était calculé tout en étant maîtrisé de bout en bout. Mais comme je le disais précédemment, ses derniers clips montrent une Madonna prête à vendre son âme pour plaire à cette jeunesse qu’elle veut à tout prix conquérir. Cela dérange-t-il la principale intéressée ? Vu qu’elle semble notamment regretter ses excès chirurgicaux, je dirais que oui.

Conclusion : fais gaffe, Madonna !

Aujourd’hui, que reste-t-il de Madonna ? Une artiste dont l’influence n’est plus à prouver, mais qui se réfugie dans la caricature pour continuer à exister un tant soit peu médiatiquement parlant. Certes, elle nous a récemment prouvé qu’elle pouvait encore éblouir le public et qu’elle restait la Reine de la Pop. Mais si elle persiste dans sa course vers la jeunesse éternelle superficielle, cela pourrait bien l’enterrer. En dépit de cela, Madonna restera à jamais une artiste chère à mon cœur.

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Et vous, que pensez-vous de l’évolution artistique et physique de Madonna ? Selon vous, est-ce la suite logique de sa carrière ? N’hésitez pas à me donner votre avis en me laissant un commentaire !

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