Bonjour tout le monde ! Après Mariah Carey en juin dernier, je vous parle d’un concert que j’ai vu, non pas sur place, mais sur grand écran : celui de Mylène Farmer. C’est bizarre, car j’ai beau connaître son répertoire et quelques-uns de ses concerts sur CD (le Live 96 et le Mylenium Tour), je n’ai jamais regardé un seul de ses spectacles. Cette séance unique au cinéma tombait donc bien, puisque ça m’a permis de voir ce dont la dame était encore capable sur scène.
Et je n’ai pas été déçu ! Mylène Farmer sait faire le show et a une vraie présence sur scène, même si j’ai deux-trois choses à lui reprocher au niveau de son attitude. D’un côté, elle approche les soixante ans, donc c’est normal qu’elle ne soit plus aussi dynamique sur scène (surtout pour les chorégraphies). Je comprends aussi que ce soit difficile de chanter et de danser en même temps. Mais j’aurais préféré la voir avec un micro et se déplacer de part et d’autre de la scène, même entourée de ses danseurs (comme pour le tableau Histoires de Fesses). Elle ne communique également pas beaucoup avec son public, même si elle le fait chanter sur certaines ballades (Ainsi Soit Je, Innamoramento, Rêver). Enfin, j’aurais aimé la voir chanter d’autres chansons, mais c’est tout à son honneur d’avoir essayé de contenter tout le monde avec cette setlist « best of ».
En effet, elle est allée piocher dans tout son répertoire pour proposer une « synthèse » de sa carrière à La Défense Arena. Elle a même interprété des titres plus « confidentiels » de sa carrière, comme Sans Logique, Un Jour ou l’Autre et Je te rends ton amour. Elle termine d’ailleurs le concert avec L’Horloge… qu’elle avait chanté en ouverture de sa première tournée en 1989 ! Un beau clin d’œil pour dire que « la boucle est bouclée » (et qu’elle va « entamer une autre boucle » ?). Tous les tableaux étaient magnifiques et leurs mises en scène respectives étaient hyper bien travaillées.
J’en viens donc à parler de l’autre gros point fort de ce concert. Déjà, j’ai adoré l’ambiance futuriste qui lui a été donnée. J’ai aussi aimé les tenues des danseurs, qui ne sont pas sexuels d’ailleurs (sauf peut-être la dernière). Ça m’a beaucoup étonné sur ce point, le sexe étant un thème récurrent dans les morceaux de Mylène. Ses tenues à elle étaient superbes également et la mettaient bien en valeur.
Enfin, l’ensemble est très bien filmé. Le réalisateur François Hanss a su capter la grandeur de ce show à l’américaine (l’ouverture du concert est juste impressionnante). Il s’est également attaché à donner de la place aussi bien à Mylène qu’à ses musiciens et à ses danseurs. Le décor passe en second plan « à cause de ça », mais la réalisation est léchée malgré tout. De toute façon, rien ne vaut de vivre un concert « en live ». J’aurais donc aimé voir davantage les décors.
En résumé, ce concert au cinéma valait bien ses 15 euros (= le prix du billet). Je vais voir très peu de live sur grand écran, mais quand il s’agit d’artistes comme Mylène Farmer, l’exception est de mise. J’écouterai ainsi son dernier album live avec une autre oreille, maintenant que je peux visualiser les chansons qu’il contient. En revanche, je ne sais pas si l’expérience sera aussi grandiose sur le DVD…