Dans le train qui le conduit à Venise, le professeur de mathématiques Frank Tupelo tombe nez à nez avec une séduisante femme, nommée Elise Ward. Cette dernière l’invite alors à dormir avec elle dans sa chambre d’hôtel. Un séjour de rêve, en somme. Sauf que tout cela n’est autre qu’une machination, dans laquelle Frank n’est qu’un simple pion…
Pour commencer, je n’ai pas vu Anthony Zimmer, alors que je ne peux pas faire de comparaison avec The Tourist. Cependant, j’ai été agréablement surpris par le film de Florian Henckel Von Donnersmarck. Cette nouvelle version a pourtant ses défauts.
Déjà, il faut dire que j’ai trouvé la réalisation molle. Et c’est paradoxalement ce qui fait son charme. Car, si on s’attend à ce que ce soit un blockbuster bourré d’action et d’adrénaline, c’est finalement dans un style cinématographique très « épuré » qu’il s’engage.
En effet, The Tourist joue essentiellement sur deux éléments : la photographie et la bande originale. Tous deux rappellent fortement le cinéma des années cinquante, celui où il suffisait juste de beaux paysages, de violons et de vedettes iconiques, pour pouvoir briller tout à son aise. Le film de Donnersmarck lui rend hommage, parfois avec adresse, parfois avec maladresse. Mais ce qu’on ne peut vraiment pas lui enlever, ce sont les magnifiques plans de Venise qu’il nous offre. Rien que pour ça, ce film doit être vu.
Son autre gros atout est son duo clinquant de vedettes. Le rôle de la femme fatale vénéneuse va décidément comme un gant de velours à Angelina Jolie, qui incarne ainsi à merveille son personnage. Honnêtement, je pense que le look et la démarche qu’elle adopte y sont pour beaucoup. Johnny Depp s’en sort également très bien dans le rôle du gars maladroit et un peu à l’ouest. Et si on a du mal à croire à l’histoire d’amour qui unit leurs personnages (elle manque énormément de crédibilité, selon moi), leur duo fonctionne très bien en fin de compte.
On ne s’attendait pas non plus à ce que le film joue autant sur le second degré et, donc, à un mélange bien fait de romance, de comédie et d’action. Le tout est savamment bien dosé, mais comme je le disais plus haut, ça manque parfois de pep’s. Je dirais que c’est surtout la partie romance qui est mal écrite. Cela dit, j’ai beaucoup ri et la fin est vraiment inattendue.
Florian Henckel Von Donnersmarck réussit donc son pari de nous livrer un divertissement sans prétention, élégant dans la forme cependant. Néanmoins, la réalisation de The Tourist se rapproche parfois trop de celle des téléfilms diffusés le soir sur France 3. À voir !