[CINÉMA] The Jungle Book (2016)

The Jungle Book (2016) (1)

Et si, aujourd’hui, je vous parlais de The Jungle Book, le “remake” ou adaptation “live” du célèbre dessin-animé de Disney ? Je pense avoir plein de choses à vous dire, tant cette nouvelle version fut intéressante à regarder pour moi ! Attendez-vous donc à une critique riche en contenu ! Dans le même temps, je tenterai de spoiler le moins possible.

Au début du film, j’ai été assez dérouté, car le réalisateur Jon Favreau a voulu nous raconter une histoire qui vise à la fois les enfants et les adultes. Et, dans le même temps, le film revêt une dimension “documentariste” assez intéressante, puisque le scénario nous donne des anecdotes sur la vie animale au sein de la jungle, tandis que les plans de caméra se veulent être le plus réaliste possible. C’est un aspect qui aurait pu me déplaire tout court, or l’incorporer à un divertissement familial de ce genre est plutôt “culotté”.

Il y a également le fait les studios Disney aient voulu aller plus loin que l’histoire originelle qu’ils nous avaient proposés, cinquante ans en arrière. À l’instar d’Alice in Wonderland, de Maleficent et de Cinderella, il y a bel et bien de l’innovation, avec cependant des références bien connues du cinéma d’animation. De plus, tous les personnages sans exception ont subi un nouveau lifting psychologique, qui fait qu’on comprend chacune de leurs motivations, tout en étant bons ET mauvais. Par exemple, Baloo devient un ours profiteur, Mowgli est en pleine crise identitaire entre sa condition de naissance et son statut d’adoption, tandis que Shere Khan exprime clairement son dégoût pour la race humaine. Autant de rôles qui sont riches et qui nous permettent d’avoir un autre œil sur l’œuvre dans son ensemble. Mais le gros changement vaut pour le serpent Kaa, qui devient alors… une femelle. C’était ce qui m’intriguait le plus, d’ailleurs.

J’en viens ainsi à parler du casting vocal. Comme j’ai vu le film en version française, je ne pourrai pas (hélas) juger de la qualité des acteurs américains (Bill Murray, Scarlett Johansson, Idris Elba…). On va donc s’intéresser à Lambert Wilson, Leïla Bekhti et Eddy Mitchell. A vrai dire, c’étaient eux qui me faisaient le plus peur et j’avoue que les premières répliques m’ont fait grincer des dents. Notamment pour le personnage de Bekhti : trop gentille et tendre pour un rôle de serpent femme perfide, dangereuse et manipulatrice. Or il faut attendre la fin de la scène pour comprendre le pourquoi de cette manière volontaire d’interpréter le rôle. Il en est de même pour les autres comédiens, qui ont été tous bien choisis. L’esprit originel des personnages du Livre de la Jungle est donc, une fois encore, respecté.

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Pour ce qui est du côté technique, tout ne m’a pas plu. Mais je ne dis pas que le résultat est mauvais pour autant. Je pense surtout aux animaux : on sent bien le côté “faussé” (les animaux plus vrais que nature qui parlent comme nous, tout ça), par le biais de la mâchoire qui remue “vite”. Bon après, c’est un détail comme un autre, mais ça m’a beaucoup fait tilt (même si j’ai fini par m’y faire, comme au reste du film, en passant). Moi, ce que j’ai surtout aimé, c’est la musique. Une fois de plus, Disney reprend le célèbre thème instrumental et les fameuses chansons qui ont tant bercé mon enfance et celle des autres, en y mêlant des compositions inédites qui se fondent bien dans l’histoire et son scénario.

Enfin, concernant le scénario en question – j’en parlais brièvement tout à l’heure –, ce “remake” va davantage en profondeur que le dessin-animé. Par exemple, Mowgli va devoir passer par de nombreuses étapes pour trouver sa place au sein de la société – la jungle –, aidé par ses alliés comme par ses ennemis. Là également, Disney va plus loin que de raconter son histoire de A à Z, via un schéma narratif classique : ils bousculent les codes du genre, quitte à dérouter leur public.

En conclusion, The Jungle Book version 2016 est une relecture intéressante de son classique intemporel. Soit la nouvelle modernisation continuelle des récits d’aventure qu’ils créent.

En bonus : Je vous propose d’écouter l’excellente reprise de Trust in Me par Scarlett Johansson, produite par Mark Ronson !

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