[CINÉMA] Swept Away (2002)

Bon dieu, je comprends la triste réputation de ce film, maintenant que je l’ai vu ! J’admets que je ne suis pas friand du style de réalisation de Guy Ritchie, pourtant son Swept Away en tient une belle couche (dans le mauvais sens du terme). Quant à vouloir faire de son ex-épouse une immense star hollywoodienne, je ne le blâmerai pas pour ça… Mais tant qu’à faire, autant faire les choses comme il faut, non ?

À La Dérive (en VF) a une bonne base et quelques bonnes idées. Si, si, je vous jure ! Je vous les liste (dans le désordre) :

  • La photographie est lumineuse (voire trop) et ça participe au côté « parodique » que Guy Ritchie veut donner à son long-métrage. Ça donne même envie d’acheter des cartes postales !
  • On retrouve le fameux montage « avant/après » au début du film, et ça donnait d’ailleurs du peps au montage final.
  • La première partie est regardable en soi et Madonna offre même quelques jolis petits moments en tant qu’actrice (elle fait juste ce qu’il faut).

Et ça s’arrête là. Oui, je reconnais à ce navet ses qualités, mais il faut être honnête : le four public et critique est largement compréhensible ! Là encore, je vais vous lister (dans le désordre) tout ce que j’ai pu y trouver de navrant :

  • Le montage en général est une catastrophe : l’enchaînement des scènes est incohérent. Par ailleurs, on ne comprend même pas l’évolution des personnages.
  • Parlons-en de cette « évolution » : ils se détestent, se font la misère, puis tombent amoureux et veulent se marier pour avoir plein d’enfants ! Non, sérieux ?!? Bref, cette « romance » est risible. Et puis, quelle idée de la mettre en scène sous fond de « viol » et de maltraitance conjugale (je n’y vois pas de second degré, personnellement) !
  • Les acteurs secondaires ne servent à rien : ils sont vides comme des coquilles. Heureusement pour Elizabeth Banks que personne ne se souvient de sa courte apparition dans ce long-métrage.
  • Les deux acteurs principaux (Madonna et Adriano Giannini) sont mauvais de bout en bout. Pire : ils n’ont aucune alchimie à l’écran. Et puis, comment oublier cette scène grotesque où les deux se mettent à aboyer pour simuler… pour simuler quoi, en fait ?
  • Un autre passage useless: le moment où Giannini demande à la Madone de danser et de chanter… Pourquoi lui avoir fait faire du playback ?!? On est chanteuse ou on ne l’est pas ! Cela étant, la chanson en fond sonore était pas mal !
  • J’ai tellement ri, surtout quand ça n’était pas drôle.
  • Par moments, j’avais l’impression de voir un fond vert…

Je pourrais certainement m’éterniser là-dessus, mais c’est déjà bien suffisant ! Bref, j’ai désormais la preuve que À La Dérive n’a jamais aussi bien porté son titre…

2 commentaires

  1. Je l’ai regardé hier et j’ai trouvé que c’était très caricatural. A la foi caricature de la bourgeoisie et caricature du petit peuple. La violence du personnage envers cette femme ne s’explique pas. Certes, elle a été odieuse mais cela ne justifie pas de la gifler ensuite et de la battre. On se sent mal à l’aise. La simulation de viol montre un personnage qui n’est pas si odieux puisqu’il ne va pas jusqu’au bout de son acte et l’épargne. On y croit moyen ceci dit. La suite est incompréhensible. La femme revient vers lui en esclave sexuelle en lui baisant les pieds sans qu’il y ait une véritable mise au point entre les deux personnages sans qu’il y ait réconciliation, excuses, pardons. A aucun moment, ils ne se demandent pardon pour leurs comportements inacceptables mais ils tombent amoureux. Cette relation du coup, on a du mal à la prendre au sérieux. Et on n’est presque pas étonné de la fin.

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