Après l’excellent Mother!, Jennifer Lawrence retrouve Francis Lawrence dans le thriller/film d’espionnage Red Sparrow. Le charmant Joel Edgerton remplace Josh Hutcherson en tant que love interest de J-Law, tandis que Matthias Schoenaerts remplace Donald Sutherland au rayon des bad guys. On rajoute Jeremy Irons, puis Charlotte Rampling, et on obtient un casting quatre étoiles. Est-ce que ça suffit à faire de Red Sparrow un bon divertissement ?
En un mot : non ! Certes, le film se laisse regarder sans déplaisir et on ne s’ennuie pas durant 2 h 20. La réalisation est classe et très propre, le jeu d’acteurs est bon dans l’ensemble (j’aurais plus vu Dakota Johnson dans le rôle principal, cependant). Certaines scènes sont efficaces, tant elles sont insoutenables lorsqu’on les regarde. Cela dit, l’interdiction aux moins de 12 ans avec avertissement n’était peut-être pas non plus nécessaire.
Ce qui coince avec Red Sparrow de Francis Lawrence, c’est son scénario. C’est bizarre ce que je m’apprête à vous dire, mais je suivais l’histoire « de loin » : je voyais ce qui se déroulait sous mes yeux, mais je serais incapable de bien vous expliquer l’histoire… Néanmoins, vu que le réalisateur passe sur plein de détails essentiels et qu’il s’attarde sur des clichés futiles façon Hollywood, je n’y ai pas trouvé plus d’intérêt que ça. En d’autres termes, je n’ai pas ressenti suffisamment le désespoir de l’héroïne pour m’attacher à cette dernière. Et puis, il faudrait peut-être songer à prendre des acteurs russes pour jouer des personnages russes, n’est-ce pas ?
Francis Lawrence rate donc son retour en tant que réalisateur, après la saga Hunger Games qui l’avait propulsé sur le devant de la scène mondiale. Dommage, car Red Sparrow aurait pu davantage me plaire s’il avait été plus abouti…