[CINÉMA] Precious

Precious a seize ans, et n’a pas eu une vie heureuse jusque-là. Sa mère la bat et l’insulte constamment, son père la viole depuis ses trois ans, elle ne sait ni lire ni écrire, et est en échec scolaire. Lorsque la directrice de son lycée l’envoie dans une école alternative, elle pense enfin avoir trouvé un moyen de s’en sortir, et d’avoir la vie dont elle rêve depuis toujours. Pour pouvoir devenir un jour belle et forte…

Encore un film surestimé si vous voulez mon avis. Car maintenant, j’ai beaucoup de mal à comprendre comment Mo’Nique a pu avoir le Golde Globe, puis l’Oscar. On sait que c’est désormais une mode pour une actrice de s’enlaidir, afin de rafler le pactole. Certes, Mo’Nique a joué le jeu à fond, entre ses cheveux courts pleins de poux, ainsi que ses aisselles pas rasées, mais elle ne dégage rien. Un peu comme l’actrice principale, qui conserve malgré tout ce petit charme qui la rend tout simplement belle, malgré son physique ingrat. Là non plus, je ne comprends pas trop la nomination à l’Oscar de la meilleure actrice. Comme je ne comprendrai jamais l’engouement à Cannes pour ce soi-disant chef d’œuvre.

Non pas que Precious tend à vouloir émouvoir le plus possible. Même si son héroïne réussit l’exploit en deux heures (bien que je ne le souhaite à personne) de se faire violer, de recevoir des tas de trucs sur la tête, de se faire insulter de tous les noms, ou encore de voir sa vie condamnée par le sida. Disons que durant tout ce temps, on s’ennuie, et on ne parvient pas à être touché par tant de souffrance et de malheur. D’ailleurs, à ce propos, j’ai souvent entendu dire que les filles avaient davantage été touchées par le film que les garçons. Peut-être que le personnage principal est une fille justement. Et que moi, je suis un garçon qui ne parvient sans doute pas à comprendre certaines choses (pourtant, j’ai également vécu des choses difficiles). Bref, tout ça pour dire que Precious n’est pas LE film qui aura réussi à me pleurer.

Néanmoins, si l’histoire est affreusement banale, la photographie, elle, parvient à capturer toutes les émotions de Precious. De l’appartement vraiment glauque (avec notamment les plans sur la nourriture) aux fantasmes rêvés de Clareece, en passant à l’environnement bienveillant de l’école (semblable au paradis), tout est parfaitement capturé. Alors si Lee Daniels ne cartonne pas vraiment en tant réalisateur, on le félicitera d’avoir engagé Andrew Dunn pour la photographie. La bande originale n’est pas mal non plus également, de même que les acteurs secondaires (notamment Paula Patton, vraiment attachante en enseignante lesbienne). Même Mariah Carey (« Meuriah ! ») livre une performance décente, c’est pour dire !

En gros, ce Precious équivaut à un somnifère qui vous coûtera la modique somme de sept euros. Autant aller directement à la pharmacie.

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