[CINÉMA] Poor Things

Il me tardait de voir ce film depuis que j’avais vu la bande-annonce ! Et comme j’avais adoré La Favorite, j’étais sûr d’autant aimer Poor Things (Pauvres Créatures en VF). Bilan : le nouveau long-métrage de Yórgos Lánthimos est (un peu) moins bon que son prédécesseur, même si selon moi, il marquera tout autant les esprits grâce à son univers et ses personnages loufoques, et grâce à sa métaphore féministe bien trouvée. Mon avis en détail dans les paragraphes qui suivent !

Note de l’auteur : l’article contiendra des spoilers sur l’intrigue. Donc, si vous n’avez pas vu le film, ne lisez pas la suite.

Déjà, le réalisateur n’attend pas pour nous plonger dans le bain, puisque dès le début, on voit apparaître à l’écran un chien avec une tête de canard (vous avez bien lu !). Et, bien évidemment, Emma Stone qui se comporte comme une teubée. Et pour cause : Willem Dafoe a eu l’excellente idée de remplacer son cerveau de femme mûre par celui de l’enfant dont elle était enceinte. En soi, c’est glauque et dans le même temps, le réalisateur parvient à faire passer la pilule grâce à l’humour noir qui caractérise si bien sa filmographie. Je n’ai d’ailleurs pas arrêté de rire tout du long.

Ensuite, la prestation des actrices et des acteurs est excellente. Emma Stone brille dans ce rôle extrêmement difficile à interpréter, tant il sort des sentiers battus. Par ailleurs, on voit vraiment bien son personnage évoluer de bout en bout, dans sa psychologie comme dans sa démarche et ses relations aux autres. Je ne serais pas surpris si elle remportait son 2e Oscar (même si Lily Gladstone pourrait bien lui barrer la route). Le reste du casting est également impeccable, que ce soit Mark Ruffalo, Willem Dafoe, Ramy Youssef ou encore Margaret Qualley (qui est hilarante à souhait, malgré ses trois lignes de dialogue).

En outre, le film se révèle être intéressant au niveau visuel. En effet, Yórgos Lánthimos a choisi un univers fantaisiste et loufoque pour mettre en scène son histoire, notamment la perception du monde selon son héroïne Bella. On voit d’ailleurs que ce monde évolue au fur et à mesure que Bella gagne en maturité et prend conscience de son pouvoir en tant que femme. J’ai trouvé également futé de réserver le N&B pour la première partie du film — la « naissance » de Bella et ses premiers pas chez son père adoptif — et de choisir de raconter le reste du film en couleurs — quand elle part à la découverte du monde. N’oublions pas le côté gore du récit, encore une fois compensé par l’humour noir.

Enfin, comme je le disais dans l’introduction, la métaphore féministe est bien trouvée. Même si elle se voit comme le nez au milieu de la figure — la femme volontairement infantilisée dans le cadre d’une expérience scientifique, avant de s’émanciper de ses « protecteurs » masculins —, elle reste originale. Cependant (oui, car j’émets un bémol), le réalisateur a décidé d’en rajouter une couche pour bien nous faire comprendre que l’Homme blanc et son modèle patriarcal toxique nuisent aux femmes. La métaphore se suffisait bien à elle-même, pourtant…

En conclusion, Pauvres Créatures de Yórgos Lánthimos sera autant acclamé qu’il divisera le public. Pour ma part, je ne me suis pas du tout ennuyé et je n’ai pas vu le temps passer, notamment car le film est divisé en plusieurs parties. De plus, je le redis, mais je me suis beaucoup régalé grâce à la prestation grandiose d’Emma Stone. J’espère donc que ce film remportera quelques Oscars.

Et vous, avez-vous vu Poor Things ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ? N’hésitez pas à me le dire dans les commentaires.

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