Dans le genre épouvante, Mamá s’en sort plutôt bien.
La tension nous guette tout du long et, même si on sait que, à tel moment, on va avoir peur, on sursaute. Après, Mamá fait partie de ces films d’épouvante bien gentillets, qui sont juste là pour être vus entre potes et faire donc passer le temps.
Si les acteurs jouent vraiment bien – j’y reviendrai tout à l’heure –, le scénario aurait peut-être dû être davantage travaillé. En effet, ce genre d’histoire est vu et revu alors, pour l’originalité, on repassera. On ne sait donc pas pourquoi la mère des deux fillettes est mystérieusement morte au début (c’est juste un prétexte pour faire apparaître le personnage de Mama). Pour la fin aussi, j’ai été à priori déçu, puis je me suis rappelé que tous les films espagnols du genre – le réalisateur est espagnol et c’est produit par Guillermo del Toro – avaient toujours eu une fin poétique et tout en douceur.
Pour en revenir aux acteurs, si Jessica Chastain est bien entrée dans la peau de cette femme peu maternelle en apparence (et qui finit par l’être, en fin de compte), la palme revient surtout aux deux fillettes, surtout la plus jeune (Isabelle Nelisse). Ces deux-là nous mettent clairement mal à l’aise, du début à la fin.
Bref, j’ai bien aimé.