Après American Nightmare 3 : Elections, je vais vous parler du troisième volet d’une autre saga découverte récemment : Kung Fu Panda ! À l’occasion de la sortie du troisième volet en mars, j’ai visionné les trois films d’affilé. Ce qui me permettra ainsi de faire des points de comparaison entre les deux premiers volets et celui-là. Avant de vous donner mon avis sur ce dernier, je vais vous dire brièvement ce que j’ai pensé des autres.
Concernant Kung Fu Panda premier du nom, c’est kif-kif. Je ne n’ai ni adoré, ni détesté. Je suis entre les deux. D’un côté, l’aspect visuel dénote par rapport au reste, rendant ainsi réalistes les personnages et les décors dans lesquels ils évoluent, tandis que la séquence 2D fait du bien à la génération animée actuelle. De l’autre, le scénario est “pauvre”, bien qu’il faille poser les bases dans leur ensemble. En bref, un premier essai qui s’apparenterait presque à un film d’auteur sans ambition véritable, puisque DreamWorks Animation ne savaient alors pas encore que celui-ci donnerait naissance à deux suites.
Au contraire, j’ai bien plus apprécié Kung Fu Panda 2, tout en étant dérouté par ce dernier. En effet, visuellement parlant, il est moins « détaillé » que son prédécesseur, bien que moins « brouillon » au niveau des scènes d’action. Dans le même temps, le scénario est beaucoup plus poussé, puisque les héros sont désormais installés dans le fil conducteur qui régit la franchise. Autre détail plaisant : le méchant est différent du premier, les thèmes abordés également, ce qui permet ainsi un renouveau agréable et rafraîchissant. En conclusion, un deuxième film solide qui n’a absolument pas à rougir dans le cinéma d’animation actuel.
Maintenant, parlons du troisième volet. Un troisième film qui se différencie des précédents, tout en étant un mélange de ceux-ci. Jusque-là, donc, on est dans la continuité dans ce qu’on a vu jusqu’à présent. La 2D est toujours là, pour notre plus grand plaisir. Or, cette fois, au lieu de distinguer de son homologue 3D, les réalisateurs Jennifer Yuh et Alessandro Carloni ont fait en sorte de l’inclure dans les décors en 3D même. On a donc cette agréable impression de regarder de jolies peintures chinoises, de même qu’un manga (avec ces différents plans qui se “superposent” sur l’écran, pour une seule et même scène). Par conséquent, nos yeux se régalent de ce beau tableau “général”, qui a bien su se mouvoir depuis ses premiers pas en 2008 (année de la sortie de Kung Fu Panda 1).
On retrouve également nos personnages, là où on les avait laissés à la fin du deux.
Après avoir été désigné comme étant le Guerrier Dragon et trouvé la paix intérieure, Po doit désormais savoir qui il est vraiment. Or c’est toute la nouvelle problématique dans laquelle il va devoir évoluer, puisqu’il devra aussi maîtriser et exploiter le fameux pouvoir du Chi. Là encore, on pourrait se dire que la saga tourne en rond, puisque notre héros va de nouveau faire une crise identitaire. Je pourrais vous dire que je m’en serais bien passé, pour ma part, mais c’est ce qui fait finalement le sel même de l’histoire. Cette quête intérieure par laquelle le spectateur passe lui-même, et ce, durant son existence entière. Le scénario suit par conséquent un chemin logique, où Po va devoir « souffrir » pour s’accomplir en tant que Guerrier Dragon. Et pour cela, il devra aussi apprendre à enseigner à ses disciples le meilleur qui ressort d’eux-mêmes, comme son maître Shifu l’avait fait en son temps. Ce qui donne au final une morale tendre et juste, qui parlera aussi bien aux enfants qu’aux adultes.
Les autres protagonistes qu’on suit depuis le premier volet ont aussi connu une évolution sympathique. Notamment Tigresse, qui s’adoucira au cours des années, jusqu’à devenir maternelle avec ses cadets. De même que Shifu, qui a appris à être sage, et le père adoptif de Po, qui a su accepter la nouvelle condition et le passé de son fils.
En outre, il y a les nouveaux. D’abord, il y a Li Shan (le père biologique du héros) et ses nombreux compères. On s’amuse, par ailleurs, à faire connaissance respectivement avec chacun d’entre eux. Certains sont attachants d’emblée, tandis que les autres agacent immédiatement. Pour que, finalement, tous forment une cohésion d’ensemble qui servira le héros. Et puis, il y a Kaï, le nouveau méchant. À la fois drôle, sympathique et effrayant, il séduit pareillement le public. Là où Taï Lung (le premier méchant de la saga) avait un côté sombre assumé, Kaï descend davantage du seigneur Shen, qui réussissait à dévoiler son côté comique malgré lui. Une énième preuve qui fait que la saga a su évoluer dans le bon sens.
En conclusion, Kung Fu Panda 3 est riche, que ce soit en rebondissements comme dans sa mythologie. Pour ma part, j’espère grandement qu’un quatrième volet verra le jour, car cette saga a encore beaucoup de choses à raconter ! Mais pour ça, il faudra patienter (hélas) !…
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