[CINÉMA] Instacinés – Mai 2023

Bonjour à toutes et à tous ! Voici mes mini critiques des films et séries que j’ai vus au mois de mai 2023 et que j’ai également publiées sur Instagram.

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Ju-On : les origines (saison 1)

Après les deux films américains « The Grudge », je me suis laissé tenter par la série originale Netflix intitulée « Ju-On : les origines ». Une série qui est présentée par Yasuo, le personnage principal, comme ce qui a inspiré la malédiction de Kayako (et Toshio) sur grand écran. Une entrée en matière intéressante, la série étant abordée comme une sorte de faux documentaire.
Personnellement, j’ai été tenu en haleine par ces six épisodes. Leur durée de 30 minutes chacun rend leur visionnage à la fois agréable et frustrant. Agréable, car chaque épisode se termine sur un cliffhanger et qu’on n’a pas besoin d’attendre longtemps avant de voir la suite. Frustrant, car cette première saison se finit tellement vite qu’à la fin, on en redemande.
Dès le début, on est également piégés dans cette ambiance lourde et poisseuse, comme les personnages. Les histoires respectives de ces derniers sont d’ailleurs palpitantes à suivre, puisqu’on a envie de savoir comment ils vont évoluer et s’en sortir après avoir été en contact avec la fameuse maison maudite. Pour en revenir à l’ambiance, la série ne mise pas sur les jump scares (tant mieux), mais plutôt sur la tension. Elle se permet également quelques scènes gores et dérangeantes qui font bien leur effet (cf. l’épisode 4). De quoi marquer les esprits !
En conclusion, je trouve que la saison 1 de « Ju-On : les origines » est une belle réussite. J’ignore si une saison 2 est prévue, mais auquel cas, elle ne serait pas utile à mon avis. En effet, même si la fin est ouverte, ces six épisodes se suffisent à eux-mêmes. Une suite pourrait donc faire « redite ».

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Jennifer Lopez : Halftime : 7/10

Un documentaire qui met (beaucoup trop) à l’honneur J-Lo. Si j’adore cette femme et sa carrière (aussi bien dans la musique qu’au cinéma), j’aurais aimé que le film montre aussi ses défauts. Certes, elle a accompli beaucoup de choses en presque 30 ans de carrière, mais bon, pour moi ça manquait d’objectivité. Vous allez me dire : « C’est normal, c’est un documentaire sur Jennifer Lopez, ils n’allaient pas la montrer sous un mauvais jour ! » Je suis d’accord, mais pour moi, ce n’est pas un documentaire, mais plus un produit marketing qui sert à assoir définitivement son statut d’icône mondiale. Ce qu’il fait bien.
En effet, malgré ce défaut, j’ai aimé le film réalisé par Amanda Micheli. Il m’a permis d’en savoir plus sur Jennifer Lopez, la femme, à travers son interview face caméra où elle nous raconte son enfance, ses premières galères, ses premiers succès, sa traversée du désert et sa réhabilitation aux yeux des médias. « Halftime » aborde aussi, avec intelligence, le sexisme dont elle a été victime au début de sa carrière. Il nous montre aussi les coulisses de sa performance au Super Bowl, aux côtés de Shakira (qu’on aperçoit aussi dans le film), de même que sa campagne pour les Oscars pour son rôle dans « Queens ». Enfin, il nous offre de nombreuses images d’archives. Un film assez complet, en somme.
En résumé, « Jennifer Lopez : Halftime » plaira avant tout aux fans et à ceux qui aiment bien la Bomba Latina (comme moi). Les autres regarderont peut-être ça par curiosité. Mais pas sûr qu’ils soient autant subjugués.

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Misanthrøpe : 7/10

Quel plaisir de retrouver la talentueuse Shailene Woodley, dans un rôle à contre-emploi qui plus est. Ici, elle incarne une flic au passé trouble, qui n’obéit pas vraiment aux règles. C’est un personnage auquel je me suis immédiatement identifié et qui m’a beaucoup plu. Shailene livre ainsi une belle prestation et crève littéralement l’écran dans ce thriller sombre et sanglant. Dommage qu’on n’en sache pas plus sur son traumatisme d’enfance (même si on peut très bien imaginer ce qui lui est arrivé). Son duo avec Ben Mendelsohn fonctionne à merveille, leurs deux personnages étant très complémentaires. L’enquête est prenante et on se prend rapidement dans cette course au tueur si particulière. De plus, il y a une intéressante critique sous-jacente de la société de manière générale (la recherche de sensations fortes par les médias et le public qui les regarde, notamment). Par contre, les dialogues à rallonge peuvent dérouter, de même qu’on reste un peu en surface de ce qui « lie » l’héroïne au tueur. Un bon film signé Damián Szifron et un retour réussi pour Shailene Woodley sur grand écran.

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The Mother : 6/10

Honnêtement, il m’a fallu 45 minutes pour entrer dans cette histoire de vengeance et de survie. Le film ne devient effectivement intéressant qu’à partir du moment où on découvre le passé du personnage de Jennifer Lopez. De ce fait, on s’attache enfin à cette mère qui a dû abandonner sa fille et qui doit désormais la protéger envers et contre tous. Sa relation avec cette dernière est d’ailleurs touchante. Dans le rôle-titre, J-Lo s’en sort bien, même si son jeu d’actrice est un peu trop caricatural par moments. Le scénario est un peu trop facile également, en enchaînant beaucoup les clichés et facilités scénaristiques. La mise en scène est cependant plutôt efficace et les scènes de tuerie sont assez bien trouvées pour certaines (cf. la bouteille cassée). Enfin, la sororité est au rendez-vous et n’est pas trop forcée, selon moi. Un thriller d’action qui fait passer le temps, mais qu’on aura vite oubliée.

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Overlord : 3/10

Surtout, ne regardez pas la bande-annonce, parce qu’elle vend un film de guerre 100 % zombies, alors qu’il n’en est rien. À la place, on a un film de guerre avec 20 % de zombies (et encore, je suis gentil). Déjà que je ne suis pas très films de guerre (même si ce genre a su me surprendre dans le bon sens, par le passé), le scénario n’a clairement pas aidé. Je me suis beaucoup ennuyé et tout du long, j’ai espéré ressentir des sensations fortes, en vain. Certes, les maquillages sont bien faits et il y a de l’idée, mais le réalisateur n’en fait jamais rien. À la limite, ça aurait été mieux de montrer la véritable horreur de la guerre. Les personnages sont clichés comme pas possible (le héros pointé du doigt en mode « T’es un incapable, t’arriveras jamais à rien ! », alors que c’est lui le plus intelligent de la bande). Et les incohérences s’enchaînent (« Mon meilleur pote est mort, alors je lui administre le sérum, bien que j’ignore ce qu’il y a dedans ! »). Les acteurs se débrouillent bien, mais ça ne suffit pas. Quant à l’interdiction aux moins de 16 ans, je la cherche encore… Bref, si j’étais vous, je passerais mon chemin.

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Gothika : 6,5/10

J’ai bien aimé ce thriller fantastique, et son ambiance mystérieuse et angoissante. Dès le début, on est intrigués par cet asile dans lequel a lieu la majorité de l’action du film. Le scénario est néanmoins tiré par les cheveux et la fin arrive un peu trop facilement, selon moi. Quant aux effets spéciaux, ils n’ont pas bien vieilli je trouve (mais bon, c’était l’époque). Halle Berry livre une belle performance d’actrice, de même que Robert Downey Jr. et Penélope Cruz. Un bon film signé Matthieu Kassovitz, qui aurait gagné à être moins surnaturel et plus réaliste cependant.

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Volver : 10/10

Je n’avais pas revu ce film depuis sa sortie (en 2006, déjà !) et mon ressenti est toujours le même : je trouve « Volver » de Pedro Almodóvar toujours aussi authentique. C’est notamment ce film qui m’a vraiment fait aimer le cinéma. J’aime « Volver », car c’est un vrai film de femmes avec des actrices plus belles que jamais devant la caméra d’Almodóvar, un film sans fioriture. Le réalisateur madrilène dernier rend ainsi magnifiquement hommage aux femmes de sa vie dans ce beau chef d’œuvre cinématographique. Et puis, Penélope Cruz livre là l’une de ses plus belles performances d’actrice à ce jour. Bref, c’est tellement dur pour moi de décrire à quel point j’aime profondément ce bijou, tant je suis émerveillé quand je le regarde. Un film à voir et à revoir, tout simplement.

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