
Bonjour à toutes et à tous ! Voici mes mini critiques des films que j’ai vus au mois d’avril 2023 et que j’ai également publiées sur Instagram.
***
Mémoires d’une Geisha : 6,5/10
J’ai profité de sa disparition sur Netflix ce soir même pour revoir « Mémoires d’une Geisha » de Rob Marshall, sorti après l’immense succès « Chicago » et avant que le réalisateur vende son âme à Disney. Une adaptation du best-seller d’Arthur Golden trop ambitieuse… ou trop américanisée ?
Si on excepte le casting (certes, les actrices jouent bien, mais voilà, elles ne sont pas japonaises), les dialogues parfois trop simplistes, et le scénario qui survole l’histoire et les personnages, « Mémoires d’une Geisha » est d’une beauté absolue. Les geishas du film sont effectivement très belles, les décors et les costumes sont magnifiques, et les scènes chorégraphiées sont à couper le souffle. De ce côté-là, le long-métrage mérite bel et bien ses Oscars.
Maintenant, si on parle de l’adaptation en elle-même, elle reste moyenne. Je ne me suis pas ennuyé durant ces 2 h 25, mais par moments, je ne me suis pas senti concerné par ce que vivaient les personnages. Même si c’est très difficile d’adapter 500 pages et quelques de roman au cinéma, j’aurais aimé que Rob Marshall creuse davantage la psychologie des personnages (pour ce qui est de décrire l’univers des geishas, je trouve qu’il s’en sort bien).
Dans l’idéal, j’aimerais qu’un ou qu’une autre réalisatrice se charge d’adapter le roman d’Arthur Golden, voire même celui qui l’a inspiré (« Mémoires d’une Geisha » de Yuki Inoue) comme il se doit. En prenant des actrices japonaises, cette fois. Car oui, à cause du casting — c’est compréhensible —, le film a été boudé au Japon et carrément interdit en Chine. Au format série, je pense que ça peut être bien.
Pour conclure, selon moi, ce film reste surtout dans les annales pour son joli sens de l’esthétique plutôt que pour ce qu’il a raconté. Il n’est pas à bouder pour autant.
***
Super Mario Bros., le film : 9,5/10
Bon, alors je ne vais pas du tout être objectif pour ce film, mais j’ai juste ADORÉ ! Le fan de Mario en moi est tout simplement conquis et comblé ! C’est rempli de références aux jeux vidéo, du premier sorti en 1985 jusqu’au dernier paru en 2021. L’univers est clairement respecté de A à Z et on y retrouve tous nos personnages favoris (ou presque, vu qu’à mon avis, des suites sont prévues, histoire de continuer à bien développer l’univers sur grand écran). Il y a aussi un bel hommage aux années 80, quand le premier « Super Mario Bros. » est sorti, notamment avec la bande originale (que des hits de cette décennie outre les célèbres thèmes musicaux de la franchise vidéoludique) et d’autres clins d’œil (Mario qui joue à « Kid Icarus » sur la NES, par exemple). Les personnages, eux, restent fidèles à eux-mêmes : Mario est courageux, Luigi peureux, Toad est téméraire, Bowser est machiavélique (mais romantique dans l’âme), etc. Néanmoins, contrairement aux jeux vidéo, la princesse Peach n’est pas du tout passive et prend les devants pour protéger son peuple. Étant mon personnage préféré, je ne peux que saluer ce changement de personnalité (que j’espère retrouver dans les futurs jeux et films). Pour finir, le scénario est simple et est surtout prétexte au fan service. Me concernant, ça ne m’a pas gêné un seul instant. Après tout, ça reste un divertissement familial. Bref, c’est une TUERIE !
***
Aya et la Sorcière : 8/10
Je vous avoue l’animation en 3D me rendait dubitatif par rapport à cette nouvelle production des studios Ghibli. Et en effet, il m’a fallu quelques minutes pour m’y habituer. Au final, malgré ce changement visuel radical, « Aya et la Sorcière » est dans la lignée de ses prédécesseurs. On y retrouve ainsi tout ce qui fait le sel des films d’animation « made in Ghibli » : de la magie et de la fantasy incorporées dans notre monde réel. Les personnages sont très expressifs, malgré la 3D, et nous rappellent les anciens héros Ghibli. Le scénario ne casse pas trois pattes à un canard, mais on se régale de voir cette maison de sorciers prendre vie sous nos yeux. Néanmoins, je pense que ce film n’aurait pas eu un succès fou dans les salles, donc sa sortie directe sur @netflixfr tombe à pic. Pour moi, c’est un joli divertissement familial qui plaira surtout aux enfants, moins aux parents (pas de double lecture, ici). Parfait pour un dimanche soir, donc.
***
The Grudge (2004) : 3/10
J’avais adoré ce film à sa sortie. Maintenant que j’y repense, je me demande : « Pourquoi tu aimais, en fait ? Parce que tu réagissais facilement aux jump scares ? Et que tu n’avais pas remarqué que le scénario était pourri ? » C’est un mystère pour moi, à vrai dire…
Dire que c’est notamment ce film qui a lancé la vague de remakes américains de films d’horreur japonais durant les années 2000 (on s’en serait bien passés, tiens)… Certes, il y avait eu « Le Cercle » de Gore Verbinski en 2003, mais c’était d’un autre niveau. Et surtout, il y avait une vraie ambition artistique. Là, le but est simplement d’offrir aux Américains une adaptation pour les Américains (mais réalisé par un Japonais, qui reproduit son film original à l’identique, à quelques différences près). Avec une actrice américaine en vogue chez les adolescents (Sarah Michelle Gellar, qui se débrouille bien malgré le désastre général). Le problème aussi, c’est que ce film est un « one shot » : on l’a vu une fois et ça suffit.
Points positifs : les personnages américains font l’effort de parler japonais avec les personnages nippons (sauf avec l’inspecteur, allez savoir pourquoi). J’ai bien aimé aussi que le film traite la question du mal du pays chez les étrangers qui viennent s’installer dans un autre pays et doivent s’adapter à une nouvelle culture.
Conclusion : pour moi, ce film a extrêmement mal vieilli (malgré le passage glauque à la fin qui révèle le pourquoi de la malédiction).
***
Charlie’s Angels (2019) : 6,5/10
Malgré le discours promatriarcal, qui dit que tous les hommes (blancs) sont de grosses pourritures et que tous les hommes (de manière générale) sont stupides, ce troisième volet de la saga « Charlie et ses drôles de dames » fait bien le job en tant que divertissement hollywoodien. Ce film d’action féminin est porté par quatre actrices de charme et un casting secondaire convaincants, de bonnes scènes d’action excellemment mises en scène, de l’humour efficace (surtout de la part de Kristen Stewart) et une bande originale explosive produite par Ariane Grande. Un long-métrage signé Elizabeth Banks dont personne ne voulait, mais qui aurait dû donner naissance à une suite, selon moi. Espérons que sa sortie sur Netflix lui donne une seconde jeunesse.
***
The Grudge (2020) : 4/10
Alors, c’est simple : si vous avez vu les deux premiers films américains, vous avez déjà vu celui-là. Vous prenez le 1 pour le meurtre (sauf que cette fois, c’est la mère qui tue son mari et sa fille) et le 2 pour la malédiction ramenée aux États-Unis. Et même si le scénario est intrigant au début, au final ça tourne en rond et on s’ennuie. Les effets gores sont exagérés et ne servent pas du tout l’histoire. Les acteurs se débrouillent bien, mais ça ne suffit pas. Et la fin nous laisse sur notre faim (on savait déjà que tout le monde mourait). Un spin-off — le film se passe en même temps que le 1 et le 2 — qui n’apporte rien à la franchise, en somme.
***
Détour Mortel : 5/10
Un film d’horreur cliché avec des héros clichés (joués par des acteurs qui auraient pu faire mieux), des jump-scares prévisibles (qui ne produisent aucun effet sur le spectateur), un scénario cliché (on sait qui va mourir et qui va s’en sortir), des méchants clichés (les cannibales au visage difforme et qui ont l’air de gogoles : NEXT !), une réalisation au rabais (et digne d’un téléfilm) et des scènes gores glauques (mais qui nous laissent sur notre faim). En résumé : un pétard mouillé dont, personnellement, je n’arrive pas à comprendre le succès.