[CINÉMA] Inception

Dom Cobb est le meilleur voleur qui soit dans son domaine. Sa spécialité ? L’extraction, soit le fait de voler des informations au cœur même du subconscient de sa victime, lorsque cette dernière rêve. Après avoir échoué à sa dernière mission, la cible en question, l’homme d’affaires très influençable Saito, lui propose un marché : réaliser une inception, soit le fait d’implanter une idée au cœur même du subconscient de quelqu’un. Le quelqu’un en question se nomme Robert Fisher, fils d’un grand industriel rival de Saito. Cette mission pourrait permettre à Cobb de retrouver sa vie d’avant, et ainsi de ne plus être le fugitif que le monde entier recherche…

Sans doute un des films les plus complexes qu’il m’ait été donné de voir (pour faire original par rapport aux critiques en général). Et sans aucun doute un des films les plus difficiles à comprendre qu’il m’ait été donné de voir. Alors que presque tout le monde a sa théorie sur le sujet, je n’en ai… aucune. Peut-être est-ce parce que l’histoire ne m’a pas vraiment passionné que j’étais passif plutôt que passionné ? Je n’irai pas jusqu’à dire qu’Inception est une véritable nullité. Disons que malgré son scénario de génie (il fallait oser, quand même), c’est plus, à mon sens, une question d’aimer ou pas. Ma note se base donc sur mon ressenti, et pas sur le film en lui-même, même si je m’apprête à revenir sur certains points, qui m’ont plu ou, au contraire, déplu.

J’avais adoré « The Dark Knight », pour le côté sombre davantage mis en avant de Batman, et également le côté sombre de l’ensemble. Bien que ce soit un blockbuster comme un autre, il avait cette noirceur qui lui permettait de se distinguer des autres films du genre, en termes de qualité. Inception parvient également à jouer la carte de la différence jusqu’au bout, mais ce n’est pas suffisant apparemment. En fait, dès le départ (avec, entre autres, le concept du « rêve dans le rêve »), j’ai décroché peu à peu, avec parfois quelques sursauts d’intérêt pour l’utilisation d’éléments en tout genre. Peut-être ai-je un problème avec les films mis sur un piédestal par la critique ET le public. Ou peut-être tout simplement que je ne me laisse jamais influencé par l’opinion générale. Bref, passons.

Le problème, c’est que tout tourne autour du personnage principal. Dom Cobb est, en effet, le seul à voir sa psychologie se développer en long, en large et en travers. Les autres ne sont que des pions, juste là parce qu’ils ont chacun un rôle important à jouer. Donc oui, j’ai bien compris que l’intrigue d’Inception nécessitait ces personnages-là pour pouvoir avancer comme il le fallait. Mais c’est dommage qu’eux aussi n’aient pas eu le droit à un tantinet de personnalité. On a ainsi l’impression que même si leurs interprètes sont souvent présents à l’écran, les protagonistes ne sont pas vraiment mis en avant par rapport à Cobb.

Le casting est pourtant très bon. Ce n’est, à vrai dire, pas très étonnant, puisque tous ont plus ou moins prouvé depuis longtemps qu’ils avaient du talent. Normal, donc, de dire que Leonardo DiCaprio (tout ce qu’il entreprend, il le réussit toujours), Marion Cotillard (qui parvient petit à petit à se construire une notoriété mondiale), Ellen Page (ça fait du bien de la voir jouer autre chose que des ados en pleine crise identitaire), Joseph Gordon-Levitt (depuis « (500) Days of Summer », je suis fan), Ken Watanabe (qui incarne le personnage le plus cliché de tous, à mon avis), Cillian Murphy et Tom Hardy excellent tous dans leurs rôles respectifs. Au moins, on n’a pas la désagréable impression qu’ils sont une excuse pour attirer le plus de monde dans les salles obscures, contrairement à d’autres films (« Public Enemies », « Nine », par exemple).

Ce qui m’a également beaucoup plu, c’est la mise en scène. En effet, je trouve original que la notion du temps soit perçue selon le « niveau » du rêve (concept du « rêve dans le rêve »), ainsi que les effets de ralenti, utilisés lorsqu’un personnage doit subir un électrochoc pour se réveiller. Par contre, les effets spéciaux en général sont trop kitch pour ce genre de superproduction, car trop classiques hélas (sauf dans certaines scènes). Quant au montage, il est parfois trop haché, un défaut bien courant dans les blockbusters.

Vous l’aurez compris : Inception ne m’a pas autant marqué, et donc chamboulé à ce point, contrairement à beaucoup d’autres. Pourtant, j’adore ce genre de films, où il faut se triturer les méninges pendant deux heures, à chercher le pourquoi du comment. Mais là, ça n’a pas pris. Pour moi, le « vrai » retour de Christopher Nolan se fera à la sortie du troisième volet de Batman…

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