[CINÉMA] Ciné Express #15

Bonjour à toutes et à tous ! Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler de trois films que j’ai regardés récemment : Close de Vicky Jewson, Isn’t It Romantic de Todd Strauss-Schulson et A Moment in the Reeds de Mikko Makela. Bonne lecture !

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Close

Close de Vicky Jewson aurait pu être bien plus qu’un simple thriller déguisé en téléfilm du dimanche soir. Son scénario est très (très) convenu et on ne peut pas dire que la mise en scène soit osée (malgré de bonnes trouvailles, comme le combat sous l’eau). En revanche, Noomi Rapace se donne dans les scènes de combat, et ce pour mon plus grand plaisir !

Car quand il s’agit de donner des coups à tout le monde, Noomi Rapace est la meilleure. Elle incarne avec brio ce personnage à la fois masculin et maternel dans l’âme, comme en témoigne la relation mère-fille de substitution qu’elle noue progressivement avec Sophie Nélisse (qui joue Zoe). Cette dernière joue également très bien son rôle, qui va bien évoluer au fil de l’histoire. Par conséquent, la première va s’adoucir et apprendre à s’attacher aux gens, alors que la seconde va devenir de plus en plus badass.

À elles deux, elles rendent le film intéressant. Le reste est malheureusement oubliable. Le scénario est truffé d’incohérences, en plus d’offrir des moments ridicules (malgré eux) au spectateur. Sans parler du fait qu’il soit prévisible dès le départ (même si le coupable n’est pas celui qu’on croyait être). Quant à la réalisation, rien n’en ressort et, me concernant, j’avais l’impression de regarder un téléfilm (et non un vrai film).

J’ai donc apprécié mon visionnage pour la performance des deux actrices, et c’est tout. Mes attentes n’étaient pas spécialement élevées, mais les défauts du film sont bel et bien là.

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Isn’t It Romantic

Cette comédie romantique réalisée par Todd Strauss-Schulson commence et finit comme une comédie romantique classique : dès les cinq premières minutes, on sait avec qui l’héroïne finit. De quoi piquer un somme pendant une heure et demie et rester sur sa faim… Mais, sous son emballage aseptisé qui ne fait pas vraiment rêver, Isn’t It Romantic dévoile des trésors comiques qui détournent ingénieusement les comédies romantiques en général.

Pour commencer, je n’aurais pas choisi Rebel Wilson pour jouer le personnage principal. Elle ne démérite pas dans ce rôle, mais elle fait ce qu’elle a toujours fait (à mes yeux, en tout cas) : du Rebel Wilson tout craché. On sent qu’elle tourne en rond dans son jeu d’actrice et ne sait plus comment nous surprendre. À côté, Liam Hemsworth va là où on ne l’attend pas et n’hésite pas d’ailleurs à se tourner en ridicule quand il le faut. Les autres acteurs font juste ce qu’on leur demande, ni plus ni moins.

Le scénario, sans être original, vaut son pesant d’or pour les fameuses scènes de comédie romantique détournées. Que ce soit la mise en scène, le jeu des acteurs, les décors, le montage ou la bande originale, tout est volontairement exagéré. On a même droit à des cuts qui s’enchaînent quand Rebel Wilson et Liam Hemsworth couchent ensemble (à l’écran), et c’est vraiment tordant à voir. Plusieurs passages m’ont également fait beaucoup rire (comme quand l’héroïne a son « accident » de voiture). Enfin, quand le film revient à son dénouement attendu, je n’ai pas pu m’empêcher de verser une larme (c’est mon côté fleur bleue qui refait surface).

Sans être le « film de l’année », la comédie de Todd Strauss-Schulson peut au moins se targuer d’offrir des moments drôles au spectateur.

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A Moment in the Reeds

Une histoire d’amour gay interdite entre deux hommes que tout rapproche, mais que la mentalité actuelle empêche celle-ci de fleurir, ça ne pouvait que me plaire. Le premier film de Mikko Makela est dans cette veine, en nous offrant des moments poétiques en pleine nature de toute beauté. Il nous offre également des échanges humoristiques très drôles entre le héros et son père (Janne Puustinen et Mika Melender). Mais une belle romance, des personnages touchants et de beaux décors ne font pas forcément un bon scénario.

Car je me suis bien ennuyé devant Entre Les Roseaux de Mikko Makela. Il faut dire que son histoire pourrait être racontée en deux fois moins de temps : l’étudiant finlandais revient chez lui, aide un ouvrier syrien à retaper la maison de son père et tombe amoureux de l’ouvrier en question… jusqu’à ce que la vie s’en mêle. On ne peut pas faire plus bateau que ça (même s’il y a des exemples plus flagrants dans ce domaine). Là, on dirait que le réalisateur n’a rien d’autre à nous raconter, les enjeux dramatiques étant presque inexistants. On n’échappe pas non plus aux clichés sur la communauté gay, même si ça reste raisonnable de ce côté-là.

Pourtant, les trois acteurs sont très convaincants dans leurs rôles respectifs. Janne Puustinen porte très bien le film et forme un beau duo avec son partenaire (à l’écran) Boodi Kabbani. Il y a aussi le personnage du père très conservateur et nationaliste que joue très bien Mika Melender. C’est donc dommage que Mikko Makela n’ait pas su mettre mieux en avant son casting.

Entre Les Roseaux s’apprécie donc durant sa première heure, avant de devenir un somnifère pendant ses quarante minutes restantes. Certes, la dernière scène ajoute un peu de punch au scénario bien mou, mais ça ne suffit pas.

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