[ALBUM] Katy Perry, Teenage Dream

En 2008, débarque Katy Perry, pin-up des temps modernes qui fait un carton monstre avec ses deux premiers singles, I Kissed a Girl et Hot N’Cold. L’album One of the Boys, lui, se vendra à près de trois millions d’exemplaires, soit un score honorable pour une artiste débutante comme elle. À cette époque, on ne la voit que comme une one-hit wonder, qui ne fera pas long feu. Même moi, pour vous le dire. C’est dire si nous avons eu tort.

En 2010, elle sort California Gurls, une chanson bien loin de la pop/rock de ses débuts. Et surprise : le titre se paie le luxe d’être numéro un aux États-Unis, et de même faire danser le monde entier. Le succès ne pourra qu’être accentué avec le clip, qui rappelle à la fois « Fergalicious » de Fergie (pour le côté sucré) et « What You Waiting For » de Gwen Stefani (pour la féérie). En d’autres mots, le clip de California Gurls est un des meilleurs clips de 2010, et également le meilleur clip que Katy Perry ait pu faire à ce jour (devant Hot N’Cold, il fallait le faire !). Pour le titre en lui-même, j’en reparle juste après.

Après ce carton assez surprenant, Katy s’apprête à lancer son second opus, Teenage Dream, très attendu. Après quelques écoutes approfondies, il faut bien dire que Miss Perry semble s’être assagie, aussi bien musicalement que dans les paroles, comme en témoignent la majorité de ces douze nouveaux morceaux. Un bien pour un mal ? Et bien… oui et non !

L’album s’ouvre sur le très bon Teenage Dream, un des gros tubes de cet été. Il a tout pour plaire : une mélodie envoûtante, une voix douce et des paroles belles et faciles à retenir. Un titre qui s’écoute surtout sur la plage, seul ou bien avec son amour de vacances, à courir sur le sable, sous le soleil chaud, sans se soucier de ce qu’il y a autour. La bande originale parfaite pour ceux qui passent leurs vacances à la mer.

On enchaîne ensuite avec pas moins de cinq bombes, soit de gros cartons potentiels. Il y a l’énergique Last Friday Night, qui rappelle énormément Waking Up In Vegas dans le thème (la fille qui se réveille le lendemain matin, sans parvenir à se souvenir de ce qu’elle a fait la veille), mais différent dans le style (que je qualifierais plus pop que rock). California Gurls sonne très américain (en partie à cause de la présence de Snoop Dogg), et si j’ai mis beaucoup de temps à aimer ce titre, elle m’apparaît comme presque fade à côté des autres chansons de l’album désormais.

Firework est, sans conteste, le meilleur titre de l’album : puissant aussi bien dans la voix (Katy qui gueule, ce n’est pas ce qu’il y a de mieux, mais bon !) que dans la mélodie (dancefloor et également un peu eurodance sur les bords), la chanson est très addictive et pour ma part, depuis ma première écoute de l’album, je ne peux m’empêcher d’écouter celle-là en boucle.

Dans le genre déluré, il y a le délicieux Peacock, très entêtant à cause de ses « I wanna see your peacock-cock-cock », et qui rappelle un peu ce que Katy a fait à ses débuts. Circle the Drain est le seul titre « rock » de Teenage Dream; pas terrible au départ, il s’avère être cependant très accrocheur après quelques écoutes.

Passée cette première moitié, excellente en tout point, on tombe en plein dans les titres de remplissage. Exception faite pour E.T. (saccadée et électro, soit un style dont Katy parvient à s’accommoder parfaitement) et à la limite, Pearl (la seule ballade potable de l’album, et qui fait un peu penser à Lost du précédent). The One That Got Away sert juste d’interlude entre deux hits, et a aussi un petit côté planant, assez sympa pour ma part. Who Am I Living For? et Hummingbird Heartbeat font toutes deux penser à du Kylie Minogue bas de gamme (la seconde rappelant un peu « Too Much » dans l’air). On termine avec Not Like The Movies, soit une ballade vraiment plate qu’on aura vite oubliée.

Teenage Dream n’est donc, en lui-même, pas exceptionnel. C’est juste du Katy Perry, en plus évolué cependant. Ce qui peut porter préjudice à l’album, c’est son manque d’ensemble non homogène : il n’y a pas vraiment de style dominant ici, c’est plus une ratatouille musicale de ce qui s’est fait dans la musique commerciale de ces dernières années. Ça n’empêchera pas pour autant l’album de cartonner, en grande partie à cause des gros cartons des deux premiers singles.

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