
Bonjour tout le monde ! J’espère que vous allez bien et que vous démarrez bien le mois de mai. Aujourd’hui, j’inaugure une nouvelle rubrique consacrée au théâtre ! En effet, en avril 2025, j’ai mis les pieds dans une salle de théâtre pour la première fois de ma vie (il faut une première fois à tout, comme on dit si souvent). J’ai ainsi vu deux représentations sur scène : Autopsie Mondiale et Céline. Ces pièces me faisaient envie pour les thématiques abordées. Je vous en parle donc ci-dessous.
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Autopsie Mondiale
On commence par Autopsie Mondiale, écrit par Emmanuelle Bayamack-Tam, et mis en scène par Clément Poirée et Pauline Labib-Lamour. Cette pièce raconte l’histoire de Michael Jackson et Britney Spears (rien que ça !) qui se remémorent leur célèbre duo en 2001, au Madison Square Garden (où le chanteur fêtait ses 30 ans de carrière). Ils en profitent d’ailleurs pour dresser un bilan de leurs parcours respectifs, parsemés d’embuches et de scandales. Sous l’œil sévère et impitoyable d’Opinion mondiale (aka le tribunal médiatique actuel) et celui d’un fan de Michael, qui est tellement fou de son idole jusqu’au point de la crucifier (oui, oui !). Vous l’aurez compris : cette pièce de théâtre est vraiment perchée !
Et personnellement, ça m’a beaucoup plu. En regardant la bande-annonce (cf. plus bas), je savais que je devais m’attendre à tout et à rien. Puis bon, comme vous le savez, j’adore Britney Spears, donc je ne pouvais pas manquer l’occasion de « la » voir au théâtre. Ceci étant dit, la pièce va davantage se focaliser sur Michael Jackson, notamment sur son procès médiatique concernant ses célèbres penchants pédophiles. Là où Britney sera laissée de côté et ne sera pas prise au sérieux quand elle parlera de son histoire à elle. Si ça m’a un peu déçu sur le moment, avec le recul, je comprends mieux ce parti pris : c’est clairement une brillante réinterprétation du patriarcat sur scène. Après tout, on est en 2025, mais les femmes sont encore bien mal considérées…
Pour le reste, je trouve qu’il y a un véritable travail au niveau des costumes — la comédienne Louise Coldefy a même enfilé la robe verte et la combinaison latex rouge de Britney ! — et des décors — beaucoup d’objets des années 90/2000 ont été ressortis pour le coup. La pièce est également très vivante grâce aux numéros musicaux qui parcellent l’œuvre de bout en bout. Les artistes sur scène sont d’ailleurs très complets, puisque non seulement ils jouent (bien) la comédie, mais ils chantent et dansent (bien) également. Je les ai trouvés tous géniaux, même si ma préférence va à Mathilde Auneveux (Opinion mondiale) et François Chary (le fan aveugle de Michael). Quant à Pierre Lefebvre-Adrien, il a vraiment su capter le personnage « fantasque » de Michael Jackson à travers ses mimiques et sa voix très aigüe. Lui et ses collègues m’ont fait beaucoup rire, tellement ils vont dans la caricature et l’exagération.
Et même si je n’ai pas vu passer le temps durant cette représentation d’Autopsie Mondiale (qui dure quand même 2 h), le dernier acte était de trop pour moi. Certes, c’est dans la lignée perchée générale de la pièce, mais j’avoue qu’ils m’ont perdu en allant trop loin dans leur délire. Reste tout de même le final en mode « dancefloor », où Mathilde Auneveux nous a invités à les rejoindre sur scène, elle et les autres comédiens, pour danser sur les tubes remixés de Michael Jackson et de Britney Spears.
Je suis donc ressorti conquis de ma première pièce de théâtre !
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Céline
J’ai ensuite vu la pièce Céline, écrit et mis en scène par Juliette Navis (qui était d’ailleurs présente, ce soir-là, puisqu’elle aidait le public à s’installer dans la salle). Laure Mathis incarne le rôle-titre. Cette dernière est seule sur scène pendant 1 h 20, accompagnée de sa remorque qui contient toute « sa » vie. Elle nous offre ainsi un spectacle rempli de charme (dont elle joue avec une certaine malice), de drôlerie et d’émotions, le tout avec beaucoup d’improvisation qui s’intègre bien à l’ensemble.
Honnêtement, c’est le début du spectacle qui m’a le plus plu. La comédienne Laure Mathis arrive sur scène et s’adresse directement à nous. Bon, c’est un peu le principe du métier d’acteur : capter l’attention des spectateurs tout en le faisant se sentir proche de lui. Mais ici, elle nous fait d’emblée participer à ses divers sketchs. Elle va même interpeller certaines personnes du public (comme cette femme qui a un rire tellement fort qu’on n’entend qu’elle — « Vas-y, rigole mon lapin ! »). Pour tout vous dire, j’ai eu l’impression de regarder un one-woman show. Et ça ne me déplaît pas.
La suite de la pièce de théâtre est dans cette même veine : à la fois drôle et parodique. Céline nous raconte ainsi sa vie, de son enfance au Québec, en pleine nature (notamment dans une grotte qui deviendra, par la suite, un personnage à part entière) à sa carrière jalonnée de succès, qui va à cent à l’heure (c’est le cas de le dire !). Jusqu’à ce que tout s’arrête, comme si son corps la lâchait et lui disait : « Maintenant, stop ! Laisse-moi respirer ! » Un peu comme ce qui est arrivé à la vraie Céline, au final.
D’un seul coup, le ton comique laisse place à une ambiance plus dramatique, l’ensemble restant intimiste (puisqu’elle est sur scène du début à la fin). La grotte refait son apparition, cette fois de façon imagée, sous fond de bruits de rivière enregistrés sur cassette audio – Céline nous fait écouter les K7 de sons qui ont bercé son enfance et étant fan de ce support, ça m’a bien plu. La comédienne retire également ses attributs artificiels pour laisser place à la femme et non plus la chanteuse aux 230 millions d’albums vendus. Et pour retourner là où « son » Amour pour le chant a commencé et conclure « sa » carrière là où elle a débuté. Un final symbolique, en somme. Néanmoins, je dois avouer que cette rupture de ton m’a un peu fait sortir du spectacle.
Enfin, l’accent québécois de Laure Mathis est délicieux à entendre. J’ignore si elle est vraiment canadienne francophone, mais dans tous les cas, l’imitation du phraser de Céline Dion est parfaite de bout en bout. Juliette Navis et sa tête d’affiche nous ont donc offert un beau spectacle, simple, mais efficace dans sa mise en scène.
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Et voilà pour mon avis au sujet de ces deux représentations auxquelles j’ai assisté. Et vous, avez-vous eu l’occasion d’aller au théâtre, ces derniers mois ? Si oui, quelles œuvres avez-vous vues ? N’hésitez pas à me le dire dans les commentaires. De mon côté, je vous dis à bientôt pour un nouvel article sur le blog.