Décidément, 2011 est l’année des retours des grands noms de la pop ! Et, bien évidemment, on attendait avec impatience celui de Beyoncé, qui est devenue, au cours de ces dix dernières années, une valeur sûre de la musique mainstream. Presque tous ses singles sans exception ont laissé une trace bien visible dans les charts, et également dans le cœur du public. Il était donc normal de penser que son Run the World (Girls) ne délogerait pas à la règle.
Pourtant, lorsqu’on voit les classements iTunes du monde entier (en particulier celui des États-Unis), on se rend compte que la chanson divise. Certains aiment, en effet, cette prise de risque inattendue de la part de la chanteuse, qui mélange l’urbain avec l’électro (histoire de rester à la mode). Tandis que d’autres n’aiment justement pas ce virage soudain et agressif pour leurs oreilles. Il est vrai que, quelque part, lorsque j’avais vu le titre de la chanson, je m’attendais à une suite musicale de Single Ladies, chanson qui était elle-même celle de Get Me Bodied.
Mais, d’un côté, je suis personnellement ravi que Beyoncé ait décidé de s’éloigner du fameux style qui a fait, jusque-là, son succès, pour nous proposer quelque chose de « nouveau ». Déjà, à l’époque, If I Were a Boy était une grosse prise de risque (surtout en tant que premier single), mais là, on va encore plus loin. Et c’est vrai qu’on est loin de Born This Way ou encore de Hold It Against Me, c’est-à-dire d’un tube sur lequel on dansera tous dans les clubs, durant les mois à venir.
Quand j’écoute Run the World pour la première fois, je suis assez dérouté par l’ambiance qui s’en dégage. Je me souviens encore de l’inaudible Radio, première incursion de la chanteuse au sein de la pop/électro et, donc, d’une chanson qui n’allait pas avec son style habituel. Mais Bee a retenu la leçon depuis, puisqu’elle parvient à mélanger savamment pop/électro et R’N’B (un style dont elle a toujours su s’accommoder, depuis ses débuts en solo). Le résultat final s’avère ainsi être un fabuleux délice et, donc, sans doute plus facile d’accès que Hold It Against Me de Britney Spears (par exemple). Mais il est vrai que la chanson en elle-même est assez étrange, et qu’il me faudra sans doute beaucoup de temps, cette fois, pour l’apprécier à sa juste valeur.
Alors, oui, le thème de la chanson ne change pas beaucoup de ce à quoi Beyoncé nous a habitués jusqu’ici (on peut désormais dire que c’est une féministe dans l’âme). Mais sa production donne clairement un bon coup de pied à la musique mainstream actuelle. Une chose est sûre : je serai au rendez-vous, lors de la sortie prochaine du quatrième album de la diva !