Mikael Blomkvist vit comme il peut sa nouvelle notoriété. Désormais, tout le monde lui lèche les bottes, de connaissances qu’il n’a jusque-là jamais vraiment fréquentées à des jeunes filles qui l’aguichent dès que l’occasion s’en présente. Mais un élément manque à sa vie : Lisbeth Salander, soudain disparue depuis bientôt un an, sans laisser de traces. Cependant, sa carrière professionnelle se porte plutôt bien, puisqu’un certain Dag Svensson contacte bientôt Millenium au sujet d’un article sur le commerce du sexe. Au même moment, ladite Lisbeth coule des jours paisibles aux Caraïbes…
Après un premier volet inintéressant, car trop descriptif et dont l’issue finale ne m’était pas inconnue, Stieg Larsson s’efforce de rendre sa saga plus palpitante et donc plus addictive avec ce Flickan Som Lekte Med Elden. Et ce en partie grâce à Lisbeth, qui est sûrement LE personnage de Millenium. Le reste est inintéressant, des journalistes à la vie sexuelle bien remplie aux flics à l’homophobie et au sexisme très prononcés. On retient surtout le grand blond et Zala, qui sont tous deux aussi énigmatiques que Salander.
Concernant cette dernière, on en apprend des tonnes. Et contrairement au précédent opus, où les révélations à son sujet étaient assez malvenues pour la plupart, celui-ci leur donne une raison d’être, L. étant davantage mise en avant, et ce pour notre plus grand plaisir.
Le problème avec Larsson (et selon moi, c’est bien le principal défaut de sa saga), c’est sa capacité à nous pomper très vite le système avec des détails par milliers sur chacun de ses personnages, et ce malgré une écriture irréprochable. Aucun n’est épargné, sauf les trois cités ci-dessus. À vrai dire, on serait plus tentés de sauter les pages les concernant. Mais quand Lisbeth redevient la narratrice, la donne change et nous voilà à savourer chaque instant passé en sa compagnie.
Une suite qui, d’une part, fait passer son prédécesseur pour un simple prequel qu’on aurait simplement écrit pour justifier certains événements survenus dans Millenium 2 et qui, d’autre part, annonce un troisième et ultime volet qui pourrait nous en faire voir de toutes les couleurs (dans le bon sens).