Un film tourné majoritairement en langue espagnole, avec un casting hispanophone de luxe (Penélope Cruz, Édgar Ramírez, Gael García Bernal, Ana de Armas) et réalisé par un réalisateur que j’affectionne beaucoup (Olivier Assayas), je ne pouvais que dire oui ! Je suis donc allé voir Wasp Network (ou Cuban Network en VF) les yeux fermés, en m’attendant à une bonne surprise. Résultat : le film fait le job au niveau du contenu historique, mais se perd à cause d’un scénario brouillon et de personnages peu attachants.
Vingt-quatre heures après avoir vu ce film (au moment où j’écris cet article), je n’ai toujours pas compris l’histoire dans son ensemble (surtout la fin). C’est d’ailleurs là qu’on voit si un réalisateur réussit à trouver l’équilibre entre documentaire et récit fictionnel ou pas. Dans le cas d’Olivier Assayas, on sent bien qu’il a voulu rassembler un maximum d’informations pour faire un film de deux heures et quelques. Pour ça, il a du mérite, car il a bien su reconstituer le Cuba et les États-Unis des années 90.
Mais malheureusement, le reste finit par ne plus suivre pour un tas de raisons : le trop grand nombre de personnages qui se succèdent, les événements qui s’enchaînent à toute vitesse sans explications, les personnages principaux qui jouent plusieurs rôles, etc. Le principal souci d’Assayas, c’est ce qu’il est parti de l’idée que tous les spectateurs connaissaient le sujet de son film. Or, ce n’est pas mon cas. J’irai donc me documenter sur le sujet autrement.
Le casting est de qualité. Parmi les rôles masculins, Édgar Ramírez, Gael García Bernal et Wagner Moura (surtout lui) s’en sortent à merveille. Côté femmes, Penélope Cruz et Ana de Armas brillent comme à leur habitude. Par ailleurs, j’ai été agréablement surpris de revoir Tony Plana à l’écran (il jouait le beau-père de Gabrielle Solis dans Desperate Housewives). Cependant, il est dommage de voir que leurs personnages sont peu attachants dans l’ensemble (à part ceux joués par les acteurs principaux). C’est-à-dire que je ne me suis pas vraiment soucié de leur sort.
Pour conclure, Wasp Network ne démérite pas pour sa reconstitution historique, mais ne marque pas les esprits de manière générale.