[CINÉMA] Vénus Beauté (Institut)

Angèle, 40 ans, n’attend plus rien de la vie, surtout dans le domaine amoureux. Elle est donc agacée lorsqu’elle écoute les confidences des clients qui viennent au Vénus Beauté, institut où elle travaille sous les ordres de Nadine, une patronne à l’image de sa clientèle, c’est-à-dire superficielle et arrogante. À ses côtés, Marie, une jeunette qui s’est entichée d’un ancien aviateur quinquagénaire, et de Samantha, une femme qui enchaine soir par soir les conquêtes. Un jour, sans s’y attendre, elle fait la connaissance d’Antoine, un séduisant homme qui lui déclare sa flamme. Apeurée, Angèle tente de fuir les sentiments qui l’ont anéantie autrefois. Or l’amour ne se commande pas…

On est comme cet homme qui, au début du film, écoute sans grand intérêt les confidences futiles de Nathalie Baye : à la fois ébahis et hilares. Et bien que Vénus Beauté se regarde sans trop de déplaisir — avec deux ou trois scènes qui valent le coup d’œil, parce que très très sensuelles —, on n’arrive à aucun moment à être subjugué devant la performance du casting, qu’il faut tout de même avouer bonne. Baye, Le Bihan et les autres ont beau être doués devant la caméra, ils laissent néanmoins indifférents. Même Audrey Tautou, qui joue toujours de la même manière soit dit en passant. Et Mathilde Seigner, qui n’arrivera jamais à me prouver quoi que ce soit (je l’avais déjà trouvée fade dans Danse Avec Lui). À la limite, je retiendrais seulement Robert Hossein (l’aviateur dont s’éprend Marie) et Hélène Filières (la fiancée d’Antoine), qui exercent un charisme, aussi minime soit-il, sur le public.

Vénus Beauté (Institut) a donc beau être attrayant, avec cette ambiance et ce titre très féminins, il n’en reste pas moins une production française banale, dans la lignée de ces films dits « de mœurs », qui jouent essentiellement sur un humour pseudo philosophique et intello, ainsi que sur des dialogues faussement ciselés.

2 commentaires

  1. j’ai adoré ce film. Le personnage de Nathalie Baye qui petit à petit accepte de se laisser aller à un sentiment amoureux m’a ému. L’ambiance à la Jacques Demi avec les couleurs, la façade du salon.. Bulle Ogier est excellente dans le rôle de la patronne désagréable et mercantile. Pour moi le salon de beauté est plus décrit comme un lieu où les femmes ont besoin de se laisser aller, de faire des confidences.
    L’attirance charnelle entre Nathelie Baye et Samuel Le Bihan fonctionne très bien. La scène ou elle le masse est extrèmement érotique.
    C’est un beau portrait de femme et on reste sur un petit nuage pendant longtemps

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