[CINÉMA] Public Enemies

John Dillinger est un Robin des bois des temps modernes : il braque les banques dans le seul but de restituer leur argent aux clients. Pour arrêter ce criminel qu’ils jugent dangereux, la police fédérale décide d’engager Melvin Purvis, un homme redoutable qui a contribué à l’arrestation du célèbre Pretty Boy Floyd. Dans une Amérique des années trente en pleine crise économique, deux hommes s’affrontent, mais un seul ressortira vainqueur…

Ce n’est pas ce à quoi je m’attendais. À vrai dire, j’aurai voulu voir un grand film, avec tout le topo (casting cinq étoiles, scénario bien ficelé, scènes d’action éparpillées comme il se doit…). Et vu qu’on avait droit à Johnny Depp (le seul, l’unique), à Marion Cotillard (la môme Piaf, qui n’avait pas volé son oscar) et à Christian Bale (la réincarnation parfaite du chevalier noir), Public Enemies avait donc tout du chef-d’œuvre déjà proclamé. Mais une fois le film commencé (avec une première baston assez violente), on décroche peu à peu. Et ce n’est pas à cause de la caméra numérique (ça rend au contraire le métrage beaucoup plus réaliste) — quoique ça ne va pas forcément avec l’ambiance trash que nous impose Michael Mann —, encore moins la faute des acteurs, mais même ces derniers ne parviennent à rendre l’ensemble plus palpitant. À vrai dire, au bout de la énième scène de « gunfight », j’ai décroché, attendant avec impatience que le personnage de Depp soit descendu une bonne fois pour toutes par les flics. J’ai même explosé de rire — et c’était vraiment involontaire ! — quand Cotillard se faisait battre et insulter à tout va (un ras-le-bol face à cette overdose de violence gratuite sans doute). Disons que j’aurais juste voulu quelque chose de plus classieux, même si Mann s’est bien débrouillé pour bien retranscrire l’Amérique de l’époque, avec ses costumes, ses films et ses chansons (mis à part le fait qu’il ne fasse que très peu allusion à la crise économique et au krach boursier). Certains plans valent également le détour (comme ceux qui nous immiscent dans les points de vue des personnages, pour nous angoisser un max [je pense notamment à la scène de l’hôtel ou à la première scène du cinéma]). Public Enemies s’avère donc être à mes yeux une véritable déception, alors que j’en attendais davantage.

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