[CINÉMA] Passengers

Note de l’auteur : Cette critique a été écrite après la mise en place des ETC Movies Awards 2016 et de leurs résultats sur le blog.

Voici ma première séance de 2017 dans une salle obscure : Passengers avec Jennifer Lawrence et Chris Pratt. Après Imitation Game qui prenait place durant la Seconde Guerre Mondiale, Morten Tyldum installe sa nouvelle intrigue dans l’espace. Et quoi de mieux que de faire appel à deux acteurs talentueux et en vogue, qui évoluent dans une histoire qui n’est (peut-être) pas si éloignée que ça de notre époque ?

Eh bien, disons que ça marche, mais pas toujours ! Alors, certes, ça fait plaisir de retrouver Jennifer Lawrence en tête d’affiche, quelques mois après X-Men – Apocalypse. Comme de voir le sympathique Chris Pratt à ses côtés. Les deux sont convaincants dans leurs rôles respectifs, même s’ils font juste le job. Ajoutons Michael Sheen, qui apporte une touche humoristique agréable (comme son collègue Pratt). Par contre, on oubliera Laurence Fishburne, dont le caméo est bien dispensable. Bref, un casting sur lequel tout repose. Mais est-ce suffisant ?

Là où Rodrigo Cortés avait réussi, dans son film Buried, le challenge de s’appuyer uniquement sur son acteur principal, ce n’est pas le cas pour Morten Tyldum. Disons qu’on regarde souvent notre montre, avant que le personnage de Lawrence n’apparaisse à son tour. Non pas qu’on soit insensible à la situation de celui de Pratt, mais on a du mal à montrer de l’intérêt à l’ensemble. Et une fois Jennifer arrivée, ça va mieux, même si on ne peut pas s’empêcher de « sourire » face au scénario surfait et hollywoodien de Passengers.

Oui, le film recèle de thématiques intéressantes, comme le fait que l’Homme ne puisse pas vivre seul, mais elles ne sont pas assez poussées. En passant, comme les trois quarts du long-métrage reposent sur une simple romance, la psychologie des personnages aurait notamment pu être davantage poussée (sur la motivation des deux héros à quitter la Terre, par exemple). Elle l’est sur leur solitude, qui est difficile à vivre pour eux, et ça s’arrête là.

Passengers est également hollywoodien avec sa dernière demi-heure, où les héros se doivent de sauver le vaisseau tout entier. Sur ce point-là, bien que Jennifer ait déjà joué des héroïnes au caractère trempé, son personnage reste un peu derrière Chris ici. Elle prend des initiatives, cela dit, et heureusement !
On en parle également du décor futuriste un peu too much ? D’accord, c’est beau et soigné, mais ce vaisseau n’a rien de crédible, à mon sens. Néanmoins, les effets spéciaux sont assez réussis. J’aime bien aussi les séquences dans l’espace, avec la bande son pour les accompagner. Je trouve que celle-ci va très bien à ce genre de film. Mais on ne retrouve pas le côté grandiose qu’avait Interstellar, par exemple.

Bon, après vous avoir énumérés tous ces points négatifs, est-ce que j’ai trouvé Passengers de Morten Tyldum mauvais pour autant ? Je vous rassure donc, en vous disant que j’ai passé un bon moment. J’ai ri, pleuré et été happé par le sentiment de suspense final. Cependant, ce n’est pas le film de l’année, loin de là. Pour moi, c’est davantage un guilty pleasure, que je reverrai sans doute avec plaisir.

2 commentaires

  1. J’ai été assez déçue par le film (même si avec la BA je m’attendais tout de même à une romance)… Le côté romance était trop mis en avant. J’ai eu l’impression que le côté SF était utilisé simplement pour attirer les spectateurs qui s’attendaient à quelque chose d’extraordinaire.

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