Nouveau David Cronenberg, avec Robert Pattison qui rempile, cette fois dans un rôle secondaire. Autant vous le dire de suite : Maps to the Stars est cent fois supérieur à Cosmopolis, sorti durant la même période, il y a deux ans.
Alors que le second revêtait de scènes sans intérêt aucun, avec des dialogues qui ampoulaient plus le scénario qu’autre chose, le premier parvient à suivre une ligne directrice « logique » jusqu’au bout, malgré la bizarrerie et le caractère glauque qui l’entourent. Cronenberg arrive ainsi à bien dépeindre le Hollywood sombre, avec beaucoup de références, même si j’ai trouvé les personnages un peu trop caricaturaux. Par contre, j’ai trouvé Maps to the Stars très drôle, notamment grâce aux dialogues (les répliques du jeune Benjie sont parmi les meilleures) et aux situations « cocasses » (merci l’ingénieuse mise en scène !).
Le casting est brillant, en tout point de vue. Julianne Moore joue une belle garce faussement victime, tandis que John Cusack est son homologue masculin, en quelque sorte (la victimisation en moins). Mia Wasikowska excelle dans le rôle de la jeune fille tarée (même si je n’ai vraiment cerné son personnage que vers la fin du film). Evan Bird incarne à merveille le jeune gosse de riches pourri gâté, mais paumé au fond de lui-même. N’oublions pas Olivia Williams en épouse esseulée, ainsi que Sarah Gadon en fantôme castrateur.
En tout cas, Cannes a frappé fort avec sa sélection cette année !