[CINÉMA] Hail, Caesar!

Hail, Caesar! - Frères Cohen

J’avais abandonné les frères Cohen après l’excellent et barré Burn After Reading. Je les retrouve seulement cette année avec le tout aussi génial et drôlissime Hail, Caesar!, qui réunit un casting haut en couleurs. Et je suis loin d’avoir été déçu !

En fait, si je devais résumer Ave, César ! en un seul mot, je dirais que c’est un film excentrique. Dans le sens où, en plus de rendre un hommage élégant, teinté de kitch à outrance, au Cinéma des années cinquante, son scénario part volontairement dans tous les sens, entre de nombreux personnages décalés à foison et de multiples intrigues qui s’entremêlent avec intelligence et habilité. Car Joel Cohen et Ethan Cohen n’en finissent pas de dénoncer le système hollywoodien capitaliste, dans lequel ils évoluent pourtant, malgré eux.

Entre une diva dont on ne doit absolument pas ternir l’image et une jeune coqueluche qu’on veut rendre bankable à tout prix, Hail, Caesar! s’en donne à cœur joie. Si bien que, par exemple, on ne peut s’empêcher de penser qu’Alden Ehrenreich aurait très bien pu devenir un Robert Pattinson bis, si Sublimes Créatures avait été le succès annoncé dès le départ, quand on voit le rôle qu’il joue ici. D’ailleurs, j’en profite pour dire à quel point cet acteur est vraiment sous-estimé et ne demande, donc, qu’à être reconnu dans le milieu. Et je pense de même pour Alison Pill (Confessions of a Teenage Drama Queen, To Rome With Love, Snowpiercer) qui, même si elle fait un simple caméo, mérite également d’être davantage reconnue. Le reste du casting est impeccable, que ce soit les vieux vétérans comme les valeurs sûres : Josh Brolin, George ClooneyScarlett Johansson, Ralph Fiennes, Tilda Swinton ou encore Channing Tatum (qui nous offre, par ailleurs, deux scènes complètement hilarantes).

Le reste de cette comédie cohenienne est soignée, notamment dans sa mise en scène et sa photographie. Comme je l’ai dit plus haut, l’hommage aux films des fifties est clinquant à souhait, les deux réalisateurs n’hésitant à faire dans la “surenchère” pour séduire l’audience. Et ça marche ! On rit à gorge déployée, on attend avec impatience le prochain sketch concocté par le fameux duo et on ne s’ennuie pas une seule seconde.

Ce Ave, César ! permet donc, d’une part, à leurs réalisateurs d’asseoir leur style bien défini et, d’autre part, à leurs acteurs de s’aventurer dans un univers dans lequel on ne les attendait pas forcément, voire pas du tout. Une comédie à l’humour finement ciselé.

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