Six ans (déjà !) après le deuxième volet, le superhéros le plus irrévérencieux du grand écran fait enfin son entrée dans le MCU. Et quelle entrée, les amis ! Là où on pourrait croire que Disney a beaucoup trop lissé ce personnage et son univers barré, il n’en est heureusement rien. Au contraire, le studio aux grandes oreilles prend bien cher de la part de Ryan Reynolds. Preuve que ce dernier et Shawn Levy (le réalisateur du film) ont eu carte blanche.
C’est ainsi un régal de retrouver Deadpool et son humour scabreux. Il brise d’ailleurs le quatrième mur à plusieurs reprises, au risque de nous perdre avec ses références multiples à Marvel. Encore une fois, si on n’a pas vu certaines séries et certains films du MCU avant celui-ci, on ne risque de ne pas comprendre toutes les subtilités de l’histoire. Je sais que Marvel fonctionne comme ça. Or, ça a tendance à m’agacer. Néanmoins, l’histoire reste suffisamment accessible pour que même les non-fans du MCU y soient réceptifs. Dans le même temps, Deadpool & Wolverine fait du fan service à gogo et nous réserve de belles surprises.
Pour ma part, je ne m’attendais absolument pas à revoir les personnages de Blade, d’Elektra, de Johnny Storm et de X-23 à l’écran, et de découvrir celui de Gambit (génial Channing Tatum et son accent de Louisiane). Et franchement, j’ai adoré leurs apparitions respectives ! Le film leur permet même d’avoir (enfin) une conclusion au cinéma digne de ce nom (on se souvient tous du flop critique et public d’Elektra). C’est d’ailleurs ironique de voir que tous ces personnages « oubliés » du public ont terminé dans une « poubelle » en guise d’univers parallèle. Mais ça, ce n’est évidemment rien comparé au grand retour de Hugh Jackman en Wolverine.
Je suis notamment allé voir Deadpool & Wolverine pour Jackman. En effet, à 50 ans passés, il est plus sexy que jamais. Bon, plus sérieusement, j’adorais son personnage dans la saga X-Men et même si ce n’est pas le Logan que l’on connaît — il est mort à la fin de Logan —, c’est comme s’il n’était jamais parti. Il parvient ainsi toujours à lui donner ce côté animal et bourru qui lui sied tant, tout en restant attachant.
En revanche, Emma Corin ne m’a pas du tout convaincu en antagoniste principal. Et ce n’est pas le personnage en soi qui pose un problème, mais sa performance. Je ne connaissais pas du tout cette actrice, mais ici, son jeu m’a fait l’effet d’un pétard mouillé.
(Je passerai brièvement dessus, mais Blake Lively fait également une apparition en Lady Deadpool. Ryan Gosling fait également référence à l’épisode 207 de Gossip Girl, à un moment donné.)
Enfin, Deadpool & Wolverine est un régal pour sa bande originale. Outre le cultissime Like a Prayer de Madonna, le film nous fait un « remake » du clip Bye Bye des N’Sync (où le danseur Nick Pauley reproduit la chorégraphie). Il nous offre également un road trip avec le sublime I’m With You d’Avril Lavigne. Enfin, You’re The One That I Want de la comédie musicale Grease résonne dans la salle, tandis que Deadpool et Wolverine se bastonnent pour la énième fois. Pour les milléniaux, cette bande originale est un cadeau venu du ciel.
En conclusion, Deadpool & Wolverine de Shawn Levy est dans la lignée de ses prédécesseurs : irrévérencieux et sanglant à souhait. En espérant qu’on n’attendra pas encore six ans avant Deadpool 4…
Et vous, avez-vous Deadpool & Wolverine ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ? N’hésitez pas à me donner votre avis en commentaire !
En bonus : restez durant le générique de fin. Outre la scène post-générique habituelle chez Marvel, il y a également un best of des coulisses des premiers films Marvel (X-Men, Elektra, Blade, Les 4 Fantastiques). Ça vaut clairement le détour !