[CINÉMA] Ciné Express #5

Bonjour à toutes et à tous ! On se retrouve aujourd’hui pour parler de : Wonder Woman de Patty Jenkins, d’HHhH de Cédric Jimenez et d’It Comes At Night de Trey Edward Shults.

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Wonder Woman

Pour la première fois depuis Man of Steel en 2013, j’avais très envie de voir un film DC au cinéma. Les premières images de Wonder Woman étaient alléchantes, les nombreux avis positifs encourageants… Je ne regrette donc pas d’avoir déboursé un ticket de cinéma pour voir cette nouvelle origin story, écrite par Zack Snyder et réalisée par Patty Jenkins !

Je commence d’abord par les deux défauts qui m’ont un peu fait grincer des dents : l’humour (trop) lourdingue et le côté très niais de l’histoire de Wonder Woman. En ce qui concerne l’humour, je regrette assez son omniprésence, dans le sens où j’ai l’impression que la Warner veut jouer sur le même terrain que Disney. J’ai apprécié les nombreuses petites vannes, cela dit. Quant à l’aspect niais du film, je le trouve justifié dans un sens, puisqu’il permet à l’héroïne de se construire tout au long du récit. Or, il n’évite pas la sempiternelle romance hollywoodienne. Et il n’empêche pas le côté sombre du long-métrage de Patty Jenkins de faire son effet.

Pour le reste, c’est du très bon ! On a affaire à une super-héroïne au premier plan, qui a une personnalité à la fois féminine et bad ass. Au passage, je pense que ce personnage peut inspirer le public féminin de manière positive (surtout les petites filles et les adolescentes). Le scénario ressemble à n’importe quel autre scénario de film de super-héros, mais on est très vite pris par l’histoire et ses péripéties. Les scènes de combat sont dantesques et on reconnaît bien là le style visuel de Zack Snyder. Les autres personnages sont attachants et on a envie de les suivre jusqu’à la fin de leur périple. Enfin, le casting se débrouille bien, l’accent étant essentiellement mis sur Gal Gadot et sur Chris Pine en tant que têtes d’affiche. En passant, j’ai pris plaisir à revoir Robin Wright sur grand écran.

En résumé, j’ai foi de nouveau en le DC Universe, et j’espère que les prochains volets me confirmeront mon impression positive que j’ai eue à la fin de Wonder Woman. C’est bien parti pour, en tout cas !

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HHhH

J’aurais voulu apprécier ce (énième) biopic historique. Le sujet m’intéressait et je m’attendais à ce que l’œuvre du français Cédric Jimenez s’axe sur la psychologie du personnage Reinhard Heydrich, sur son rapport avec le nazisme et avec son entourage. Mais voilà, HHhH est tout ce qu’il y a de plus classique en termes de biopic… Et je me suis ennuyé devant du début à la fin.

Si je devais le sauver sur certains points, je dirais que la réalisation offre des effets de perspective intéressants aux spectateurs (quand l’un de personnages est évanoui ou s’apprête à mourir, par exemple) et que l’époque a bien été reconstituée et mise en scène à l’écran. Le casting est très bien, surtout Jason Clarke qui nous convainc qu’il est le visage de la haine nazi durant la seconde guerre mondiale. En revanche, l’un des problèmes majeurs du long-métrage de Cédric Jimenez est que celui-ci n’exploite pas assez ses acteurs, qui jouent donc des personnages auxquels on ne s’attache pas du tout (hormis ceux de Jack O’Connell et de Jack Reynor).

Pour moi, HHhH est trop manichéen et expéditif dans son genre. En gros, le réalisateur pose le cadre de l’histoire, ses personnages, ses enjeux et enchaîne le tout à la va-vite. Je pense que c’est dû au montage, qui me donne l’impression que Cédric Jimenez a voulu en dire le plus possible en seulement deux heures. Son film a beau être basé sur des faits véridiques, j’étais indifférent à ce qu’on me montrait à l’écran. Et quand j’ai su qu’HHhH était adapté du livre du même nom, j’ai finalement compris pourquoi je n’avais pas aimé. Le cinéaste français n’a pas cherché à faire du neuf avec ce qu’il avait sous la main, et c’est bien dommage. Personnellement, j’aurais voulu pouvoir m’attacher aux personnages (même si ce qu’ils ont fait n’est pas excusable en soi). J’en attendais donc plus qu’une simple succession d’événements factuels…

Si vous êtes des historiens dans l’âme, vous aimerez sûrement ce film. De mon côté, je n’ai jamais eu autant envie de pioncer au cinéma. Je voulais même partir en plein milieu de la séance, c’est dire !

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It Comes At Night

Vu que la plupart descendaient ce film, j’étais sûr de l’aimer. L’année dernière, The Witch avait déçu beaucoup de spectateurs, car le résultat final ne correspondait pas à leurs attentes dues au trailer (qui en dévoilait beaucoup trop). On se retrouve avec le même cas de figure pour It Comes At Night : une bande-annonce mensongère qui dévoile le long-métrage de Trey Edward Shults en long, en large et en travers, nous faisant croire à un énième film d’horreur lambda. Sauf qu’It Comes At Night n’est pas un simple film d’horreur ou de genre : il est beaucoup plus que ça.

Alors oui, j’en ai deviné l’issue dès le départ, étant donné que j’avais vu la bande-annonce. Néanmoins, je me suis laissé happer par l’histoire de ces personnages qui tentent de survivre face à je-ne-sais-quoi et qui, surtout, se méfient de leur propre entourage. Le fait qu’il n’y ait « rien » de concret qui expliquerait leur paranoïa m’a plu. Du coup, je suis parvenu à me mettre dans la peau de chacun et, surtout, je trouvais leurs décisions intelligentes et cohérentes avec le contexte global dans lequel ils évoluent. Le casting m’a d’ailleurs aidé à m’attacher à m’identifier à eux : Joel Edgerton est génial (comme à son habitude), de même que Christopher Abbott, Riley Keough et Carmen Ejogo. Mais la vraie surprise vient du jeune Kelvin Harrison Jr., qui crève littéralement l’écran. Au passage, je suis content que les acteurs noirs puissent enfin incarner des rôles qui ne les stigmatisent pas une seule seconde devant la caméra ! En 2017, il était temps !

La réalisation de Trey Edward Shults se différencie, en outre, beaucoup de celles de ses comparses. Dès la scène d’ouverture, on sent qu’il y a un travail minutieux en termes de plans de caméra, de photographie et de mise en scène. Cela permet, d’une part, au spectateur de s’immiscer d’emblée dans cet univers angoissant et mystérieux. Et, d’autre part, cela permet d’amplifier l’effet anxiogène que la bande sonore a sur le public. Enfin, la tension et le suspense monte crescendo, jusqu’à atteindre un final qui laisse littéralement sans voix.

Donc, si vous ne l’avez pas encore fait, regardez It Comes At Night (sans avoir vu la bande-annonce) !

2 commentaires

    1. Merci beaucoup pour ton commentaire ! Bon, ben j’espère que les prochains films dont je parlerai te feront plus envie que ceux-ci !

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