
Bonjour tout le monde ! Aujourd’hui, je vous parle des trois films que j’ai vus en septembre : Splitsville de Michael Angelo Covino, L’homme qui a vu l’ours qui a vu l’homme de Pierre Richard et Fantastic Four de Matt Shakman. Bonne lecture !
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Splitsville
On commence avec Splitsville (Libre échange en VF) de Michael Angelo Covino. J’ai connu ce réalisateur et acteur grâce à l’un de ses précédents films, The Climb. Qui m’avait laissé un souvenir impérissable, et ce, dans le mauvais sens du terme. J’ai néanmoins voulu lui redonner une chance avec Splitsville, qui me faisait envie pour sa bande-annonce et pour la présence de Dakota Johnson au casting (comme vous le savez, j’adore cette actrice). Du coup, est-ce que j’ai préféré Libre échange à The Climb ?
Assurément ! Bon, le nouveau long-métrage de Michael Angelo Covino n’est pas dépourvu de défauts, mais il m’a fait beaucoup rire. Comme il m’a agacé à travers certains de ses personnages, ceux de Paul (Covino) et d’Ashley (Adria Arjona, déjà vu dans Blink Twice). Les deux se montrent clairement toxiques et irrespectueux envers leurs partenaires respectifs. J’étais donc bien content que Carey (Kyle Marvin) et Julie (Dakota Johnson) les larguent pour se mettre ensemble… Avant de revenir finalement vers eux (même s’ils ont évolué entre temps) ! C’est ce qui me déplaît dans le cinéma de Michael Angelo Covino : sa capacité à finalement « glamouriser » des relations fortement empreintes de toxicité. Ce qui fait qu’on n’a aucune empathie envers des personnages pourtant attachants au départ, mais qui aiment se complaire dans leur mauvaise situation.
Mais comme je l’ai dit plus haut, le film s’avère vraiment drôle grâce aux situations cocasses dans lesquelles les différents personnages se fourrent. Je pense notamment à la bagarre entre Paul et Carey, dont la mise en scène et le montage sont clairement réussis et maîtrisés. Le jeu des quatre acteurs aide également à s’immerger dans l’histoire. Michael Angelo Covino joue (encore) un enfoiré et ma foi, ça lui va plutôt bien. Kyle Marvin, lui, interprète (encore) un gars un peu trop gentil et là encore, ça lui va bien. Dakota Johnson campe encore un personnage à son image, tandis qu’Adria Arjona surprend dans un rôle à contre-emploi. Bref, ils sont tous impeccables.
Selon moi, Splitsville n’est donc pas la comédie de l’année (comme le clament la plupart des critiques), mais ça se regarde avec plaisir.
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L’homme qui a vu l’ours qui a vu l’homme
On enchaîne avec un film qui n’était pas du tout prévu dans ma watchlist. Je ne savais même pas de quoi ça parlait et j’avais encore moins vu la bande-annonce. Je me suis donc laissé convaincre par une amie — en même temps, comme j’ai un abonnement mensuel, je prenais peu de risque. Et honnêtement, L’homme qui a vu l’ours qui a vu l’homme est une agréable surprise.
Je vais commencer par le point faible : l’absence de scénario. On a plus affaire ici à un enchaînement de saynètes que le réalisateur (Pierre Richard) parvient à lier les unes aux autres, au travers d’intrigues qui finissent par toutes se rejoindre. Dans un autre cas, ça m’aurait sûrement gêné, mais l’originalité de la mise en scène, ainsi que les personnages loufoques et les dialogues drôles, pallie largement selon moi. Sans oublier le casting dont le jeu d’acteur se fond parfaitement dans cette comédie tout simplement décalée.
Pierre Richard en profite également pour faire un peu de militantisme. Là encore, ça m’aurait un peu fait grincer des dents en regardant un autre film — la Gauche caviar est devenue si peu subtile en la matière. Mais ici, ça passe comme une lettre à la poste. L’acteur et réalisateur critique ainsi, avec justesse, la déforestation des forêts à des fins de capitalisme, de même que l’exploitation des animaux dans les cirques. Ce message militant s’inscrit logiquement dans notre prise de conscience générale progressive (à l’image du personnage campé par Richard), quant à ces deux problématiques ô combien importantes !
L’homme qui a vu l’ours qui a vu l’homme est donc une jolie douceur en cette rentrée automnale.
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Fantastic Four — First Steps
On termine par un blockbuster que j’ai tardé à aller voir — merci mon entorse à la cheville et le repos forcé — : Les 4 Fantastiques — Premiers Pas ! C’est la troisième adaptation des quatre superhéros scientifiques et astronautes, après les deux films des années 2000 (avec Jessica Alba et Chris Evans) et celui avec Miles Teller et Michael B. Jordan (qui était raté, au passage). La question se pose alors : Les 4 Fantastiques ont-ils ENFIN droit à un long-métrage sur grand écran digne de ce nom ?
La réponse est : oui ! Comme dans le dernier Superman, on passe rapidement sur l’origin story des 4 Fantastiques, qu’on connaît par cœur. De ce fait, on entre d’emblée dans l’intrigue et les enjeux que nos héros vont devoir affronter. On retrouve également le Surfer d’argent (ou plutôt, la Surfeuse d’argent) dans le rôle d’une des antagonistes avec Galactus. Les deux étaient d’ailleurs apparus dans le film de 2007, mais je vous avoue ne plus trop m’en souvenir. Celui du Surfer d’argent est intéressant à (re)découvrir, mais j’aurais aimé qu’on approfondisse plus son personnage. Quant à son intrigue avec Galactus, elle est bien menée de bout en bout.
Pour ce qui est du traitement des personnages principaux, il m’a également convaincu. On (re)découvre ainsi le côté humain de :
- Reed Richards et Susan Storm, avec leur appréhension quant au fait de devenir parents et la crise qu’ils traversent dans leur couple, suite à ça ;
- Ben Grimm et le fait de devoir composer avec sa nouvelle apparence ;
- Johnny Storm sur son nouveau rôle d’oncle et son désir d’être (enfin) pris au sérieux par ses pairs. Ce dernier m’a d’ailleurs beaucoup surpris, dans le sens où on est loin du bouffon présenté tel quel dans les adaptations précédentes.
Bref, avec ses thématiques ordinaires subtilement abordées en profondeur, et ses effets spéciaux du tonnerre, Fantastic Four — First Steps donne ENFIN au quatuor de superhéros une aventure au cinéma digne de ce nom.