Je déteste les comédies presque 100 % musicales au cinéma, en témoignent Les Misérables et The Greatest Showman. Quant à Tom Hooper, ce n’est pas un réalisateur que j’affectionne particulièrement. Et vu que Cats s’est fait descendre aussi bien par les critiques que par le public, en plus de se ramasser au Box-Office comme ce n’est pas permis, je n’avais pas spécialement envie de donner quelques euros pour aller voir ce film. Mais les chansons de la bande originale m’ont beaucoup plu dans l’ensemble, alors je me suis dit : « Pourquoi pas ? »
Eh bien, j’ai aimé Cats de Tom Hooper de A à Z ! Pourtant, il est similaire aux deux films que j’ai mentionnés plus haut : ce sont des numéros musicaux qui s’enchaînent, avec des dialogues entre (ou pendant) pour donner l’illusion d’un semblant de scénario. Mais ici, c’est passé comme une lettre à la poste.
En effet, j’ai trouvé que l’ensemble s’enchaînait avec beaucoup de fluidité. Même si le scénario est très simpliste, je me suis laissé happé par l’histoire dès la scène d’ouverture et j’ai aimé faire connaissance avec tous les personnages. Cependant, j’aurais aimé un vrai affrontement final avec le méchant du film, Macavity (Idris Elba). Tous les numéros musicaux sont parfaitement exécutés, que ce soit le chant comme la danse. Les décors sont également très beaux, grâce à ce mélange bien pensé de couleurs flashy et sombres. Quant aux effets spéciaux, même s’il y a quelques ratés, ils sont plutôt bien faits. J’avais beau avoir grincé des dents en voyant la première bande-annonce du film, les chats « humanoïdes » passent bien à l’écran finalement. Si le résultat est convaincant pour la majorité du casting, il m’a surtout gêné pour Jennifer Hudson, Judi Dench et Ian McKellen (peut-être parce qu’ils ont les traits du visage plus marqués ?).
Pour ce qui est des acteurs, ils s’en sortent très bien dans l’ensemble. La seule véritable erreur de casting pour moi est Rebel Wilson. Plus je la vois à l’œuvre, plus cette fille me sort par les yeux. Elle joue toujours le même type de rôle et surtout, elle ne peut pas s’empêcher d’être vulgaire. Bon, Jason Derulo n’est pas mal non plus sur ce terrain-là, lorsqu’il chante sa chanson (The Rum Tum Tugger). Mais j’ai apprécié davantage sa performance que celle de Rebel Wilson. Niveau « déception », il y a aussi Taylor Swift qui fait du Taylor Swift, et ce même si elle joue une méchante, et Ian McKellen, dont le numéro musical est paresseux. Pour moi, ce sont surtout Francesca Hayward (Veronica), Laurie Davidson (le magicien) et Robert Fairchild (Munkustrap) qui tirent leur épingle du jeu. Quant au fait qu’ils jouent tous des chats (et qu’ils adoptent donc une attitude féline), ça fait partie du concept de Cats, j’ai envie de dire. Ça peut paraître bizarre, voire ridicule à certains moments, mais ça prouve qu’ils se sont donnés à fond pour rendre cet univers crédible.
Cats est donc une bonne comédie musicale, qui a bien été adaptée sur grand écran. Mais le film aurait été moins descendu en flèche s’il était sorti au début des années 2010. Je me dis aussi qu’il aurait eu plus sa place sur une plateforme comme Netflix. Or, il ne méritait pas tout ce bashing. En tout cas, il m’a comblé en tant que spectateur.
Remarque personnelle : dans la version française, seuls les dialogues ont été doublés, les chansons étant en version originale et, donc, elles sont sous-titrées. Ce passage soudain d’une langue à une autre m’a dérouté par moments. Il aurait mieux valu jouer le jeu de l’adaptation française à fond… Ou alors, ne diffuser le film qu’en VOST. Le film se voulant être un divertissement familial, il aurait aussi fallu penser au jeune public (surtout que certains passages ne sont pas sous-titrés, même si c’est parce que les paroles de la chanson sont répétées plusieurs fois). Ça m’a d’ailleurs fait demander à quel genre de public s’adressait Cats de Tom Hooper. Tout ça pour dire que ce manque d’« homogénéité » m’a gêné durant mon visionnage du film.