En ces fêtes de fin d’année, quoi de mieux que de se regarder un bon film de Noël ? Du moins, bon film, ça dépend pour quoi ! Car si je fais habituellement grandement confiance à Sofia Coppola (auteure du chef d’œuvre Virgin Suicides et des très bons Marie-Antoinette et The Bling Ring), et que j’attendais donc beaucoup de son A Very Murray Christmas, je dois vous avouer que celui-ci m’a refroidi. Mélanger le style de Coppola avec l’esprit de Noël était, certes, un pari risqué et audacieux, mais quand on cherche à trop faire du Coppola (encore une fois), on peut perdre le téléspectateur en chemin…
Car, comme dans l’ensemble de sa filmographie, la réalisatrice dépeint la tourmente humaine, une fois encore, au travers de Bill Murray (avec qui elle avait collaboré dans Lost in Translation, sorti douze ans auparavant), qui déprime à l’idée de voir son émission du Réveillon de Noël passer inaperçue. Au passage, elle en profite également pour inviter ses amis du groupe Phoenix et son cousin Jason Schwartzman, ainsi que d’autres grands noms de la scène américaine (George Clooney, Maya Rudolph, Chris Rock, Miley Cyrus, Amy Poehler, Michael Cera…). Mais tout ce beau monde ne suffit pas à rendre ce divertissement féerique comme il se doit.
C’est-à-dire qu’on attend que ce moyen-métrage décolle, en vain. Heureusement que les numéros musicaux sont là et que Clooney et Cyrus arrivent à bon point pour rehausser notre intérêt ! Le dernier tiers de A Very Murray Christmas est, d’ailleurs, le meilleur pour moi, car c’est ce que j’attends d’un film de ce genre !
Comme quoi, Sofia Coppola est la preuve qu’on ne peut pas toujours mélanger les torchons et les serviettes (sans vouloir faire de mauvais jeu de mots) !