[CINÉMA] 2001 – A Space Odyssey

Le 9 juillet dernier était rediffusé au cinéma le film culte de Stanley Kubrick, 2001, l’odyssée de l’espace, à l’occasion des 100 ans de Warner Bros. Comme je ne l’avais jamais vu — mieux vaut tard que jamais ! —, j’ai sauté sur l’occasion. Armé de mon ticket de cinéma, j’entre dans la modeste salle de cinéma de 100 places pour prendre place, en espérant ne pas être déçu. Les pubs terminées, les lumières s’éteignent. L’écran devient noir et les premières notes de la bande originale retentissent… Me voilà embarqué dans un spectacle cinématographique hors du commun !

Dans l’ensemble, j’ai bien aimé ce long-métrage. Néanmoins, je vais aborder son principal point « faible » : il y a beaucoup de scènes lentes et contemplatives. Quelque part, c’est le style de Stanley Kubrick qui veut ça : privilégier la musique et les bruitages pour mieux immerger le spectateur dans son film. De mon côté, ça a bien fonctionné, puisque je me suis retrouvé happé par ce qui se déroulait sous mes yeux. Je pense notamment au moment où le personnage de Dave (Keir Dullea) se retrouve dans le paysage sombre de l’espace. On n’entend que sa respiration et le stress qui habite le héros nous envahit aussitôt. Cela étant, on aime ou on n’aime pas ce genre de procédé. Ça reste tout de même un parti pris intéressant de la part du réalisateur.

Ce qui est également déroutant, c’est que le film se divise en plusieurs parties distinctes. La première, qui met en scène des primates à l’aube de l’humanité, m’a d’abord laissé perplexe. Je m’attends effectivement à voir un film se déroulant dans l’espace. Pourtant, cette première partie est l’introduction logique des trois autres et de l’élément central qui va les relier : les fameux et mystérieux monolithes noirs provenant de Jupiter. L’intérêt de 2001 reposera justement sur la nature de ces monolithes et ses effets sur l’Homme. D’emblée, Stanley Kubrick pose une question intéressante : les êtres humains sont-ils maîtres de la technologie avancée ou supplantés par cette dernière ? En tout cas, c’est mon interprétation personnelle du message du film.

Pour continuer sur ce scénario déroutant, le long-métrage de Kubrick a des airs d’opéra. En effet, outre la scène d’ouverture sur l’écran noir, les nombreux passages instrumentaux et la bande originale composée de morceaux de musique classique, le film se targue d’avoir un entracte. Oui, vous avez bien lu : un entracte ! Une sorte de cassure nette entre les trois premiers actes et le dernier qui atteint un tout autre niveau. D’ailleurs, celles et ceux qui ont été perturbés par la fin de 2001, levez la main ! Non, plus sérieusement, je crois que cet arc final est l’un des plus mystérieux que j’ai pu voir au cinéma. Les interrogations intérieures fusent : le personnage principal est-il mort pour mieux renaître spirituellement ? Meurt-il à force d’avoir voulu se frotter aux technologies avancées ? A-t-il atteint un niveau de conscience supérieur ? À chacun de déterminer la réponse qui lui convient le mieux.

Et niveau visuel, alors ? Ce long-métrage reste-t-il aussi grandiose qu’on le dit ? D’un côté, on sent qu’il a été tourné dans les années 60, en témoignent les effets spéciaux ancrés dans leur époque. De l’autre, c’était vraiment ambitieux de proposer une telle œuvre cinématographique plus de 50 ans en arrière. C’est quand même grâce à 2001 que les films de science-fiction dans l’espace ont pu voir le jour (Interstellar, Gravity, Star Wars, etc.). Et puis, Stanley Kubrick était déjà vraiment en avance sur son époque, puisqu’il osait déjà parler notamment d’intelligence artificielle (un débat qui est de plus en plus mis sur le tapis, aujourd’hui). Bien que ce genre de thématique ait été traitée jusqu’à l’usure, 2001 reste innovant et précurseur dans son genre.

Je terminerai en vous parlant de l’acteur principal, Keir Dullea. Même s’il apparaît au bout de 45 minutes, voire d’une heure, il porte clairement le film à lui seul. Son regard bleu pénétrant et troublant traduit ce que ressent le public tout du long : un mélange de crainte, de stupéfaction et de fascination. Et il n’y a pas à dire : il était sacrément beau quand il était jeune !

Pour résumer, 2001, l’odyssée de l’espace reste et restera un pilier majeur du septième art pour toutes les raisons citées ci-dessus. Il continuera de diviser autant qu’il continuera de fasciner le public, comme à l’époque de sa sortie. Après, peut-être qu’il serait intéressant de voir ce que le film de Stanley Kubrick donnerait si ses effets spéciaux étaient réactualisés. Mais il y aurait forcément un risque de dénaturation de l’œuvre originale…

Qu’en pensez-vous ? Par ailleurs, avez-vous également vu ce film et, le cas échéant, l’avez-vous aimé ? N’hésitez pas à réagir à mon article en me laissant un commentaire !

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