En tant que grand fan de la popstar, je ne pouvais pas ne pas écrire mon avis (détaillé) sur le huitième album (déjà !) de Britney Spears ! Et quand j’ai entendu dire de Britney elle-même que cet opus, Britney Jean, était son plus personnel, j’étais très impatient de l’écouter. Et lorsque le moment de l’écoute fut venu, je fus déçu. Dans le sens où cet album m’est de suite apparu comme étant impersonnel. Mais pour étayer cet argument, voici donc mon avis sur chaque titre.
1/ Alien : À la première écoute, ce fut un véritable coup de cœur. Et ça l’est toujours ! Britney nous surprend dans le bon sens, puisque c’est bien la première fois qu’un mid-tempo ouvre l’un de ses albums. Et quel mid-tempo ! La production de William Orbit s’avère être agréable et planante à l’écoute, avec un léger air futuriste. Un bon point également pour les paroles, dans lesquelles la chanteuse se livre ENFIN sur son breakdown tant controversé, et ce, de manière « détournée ». Tout ça pour dire que ce Britney Jean commence très bien !
2/ Work Bitch! : Le lead single qui a tant divisé les fans, mais pas la critique ! Moi-même, j’avais beaucoup de mal avec cet électro, trop bourrin pour me plaire, et pourtant… Work Bitch! est, à mes yeux, son single le plus audacieux, musicalement parlant. Dans le sens où ce n’est pas le genre de son qu’on entend facilement à la radio. J’applaudis donc Britney d’avoir pris un tel risque, après quinze ans de carrière ! Sinon, la chanson est un grower, qu’on apprécie au fil des écoutes. Mention spéciale au « Now, get to work, bitch! ».
3/ Perfume : Là encore, sortir un mid-tempo quand on s’appelle Britney Spears, c’est vraiment osé ! Elle qui a l’habitude des up-tempos dansants et pêchus ! Alors, qu’en est-il de ce nouvel essai ? Ma foi, c’est une chanson assez jolie, qui sonne déjà-vu dans l’air, cependant. Pour vous dire, je lui trouve une ressemblance flagrante avec Mirrors de Justin Timberlake. Les paroles, d’un autre côté, sont assez banales (même si accompagnées de la musique, elles sont entêtantes). Et dire que je m’attendais à ce que Sia livre à Britney son second Diamonds !
4/ It Should Be Easy (feat. will.i.am) : Premier « coup de gueule » du disque. Dans le sens où, d’un seul coup, on s’éloigne de l’album personnel promis par la chanteuse et son équipe. À la manière de Work Bitch!, c’est (trop) bourrin dans la production, et il faut vraiment du temps pour s’y habituer. Dans l’air, ça me fait penser au tubesque Scream & Shout. Sinon, c’est typiquement le genre de titre qui peut figurer sur la playlist d’un épisode de Just Dance, en étant accompagné d’une chorégraphie énergique et épuisante, bien entendu. Une des quelques « erreurs » de l’album, selon moi.
5/ Tik Tik Boom (feat. T.I.) : Nouveau son bourrin de ce huitième album, mais ça passe déjà mieux. Ce Tik Tik Boom a l’avantage d’être très entêtant, ce qui en fait ainsi sa force. Mais il manque ce petit truc pour en faire un excellent up-tempo, du genre de I Wanna Go (par exemple), auquel la chanson peut faire justement penser.
6/ Body Ache : On continue toujours avec les up-tempos électro calibrés pour les dancefloors, avec Body Ache cette fois. Et ma foi, plus on avance dans l’album, plus le niveau remonte. Cependant, on a encore droit au sempiternel thème « je fais la fête jusqu’à n’en plus finir », si cher à notre Britney. Au niveau de la production, on reconnaît bien la patte David Guetta et, même si je me serais bien passé de lui sur un album de la Princesse de la Pop, il a fait du bon boulot ici. On a ainsi droit à un résultat plus épuré que sur Right Now de Rihanna, par exemple. Un des tubes de l’album sur lesquels il faudra compter !
7/ Til It’s Gone : Tout album de Britney qui se respecte regorge de hits en puissance, et c’est d’ailleurs le cas avec le surprenant Til It’s Gone. Surprenant, dans le sens où si la production est dynamique et axée dancefloor (à la manière de Right Now et de Where Have You Been de Rihanna), les paroles sont finalement très sombres. À l’image d’Alien, on sent encore une fois le côté personnel du disque, et on est plutôt ravi du résultat. Le titre a clairement la carrure d’un single, donc pourquoi se priver d’une exploitation éventuelle ? NRJ l’a déjà ajouté à sa playlist, et puis, les européens aiment bien ce genre de son.
8/ Passenger : LA chanson de Britney Jean avec Alien, selon moi. Déjà, à la première écoute de la démo, j’avais été emballé par la voix « brute » de la chanteuse, comme c’était déjà le cas sur Perfume. L’instrumental me plaisait déjà beaucoup également. Et à l’écoute de la version finale, je suis tout simplement conquis. La chanson me fait personnellement penser à Stronger, pour son côté musical et pour son côté vocal. Encore une fois, on a un titre qui a tout ce qu’un single possède pour cartonner. Alors, pourquoi pas une exploitation aux États-Unis exclusivement ? En résumé, c’est mon autre gros coup de cœur de cet opus.
9/ Chillin’ With You (feat. Jamie Lynn Spears) : C’est sûrement l’une des chansons avec lesquelles j’ai eu du mal à accrocher, à mes premières écoutes de l’album. Et pourtant, son air entêtant et ses « When I’m with you, I’m chillin’, I’m chillin’! » ont fini par m’avoir. En fait, je ne sais pas pourquoi, mais au début, je m’attendais vraiment à de la country (sûrement parce qu’il s’agit d’un duo avec sa sœur). Malgré tout, le résultat final me plaît bien. C’est vraiment planant et mignon, peut-être un peu niais au niveau des paroles (oui, oui, elles parlent bien de boire du vin rouge et de marcher dans le ciel après !). Et puis, j’adore la voix de Jamie Lynn Spears : je trouve qu’elle a ce côté mature que celle de Britney a perdu à partir de Oops!… I Did It Again. En gros, c’est la petite douceur agréable de cet album.
10/ Don’t Cry : Une nouvelle fois encore, Britney nous surprend, avec un titre aux paroles sombres, mais à la production plutôt « joyeuse ». À chacune de mes écoutes de Britney Jean, j’attends toujours Don’t Cry avec une certaine impatience. Surtout lorsque viennent les sifflements au début du morceau et après le refrain. C’est cet élément-là en particulier qui fait toute la beauté de la chanson. Personnellement, elle me donne la joie de vivre ! Après, je ne dirais pas qu’il s’agit d’un autre coup de cœur, mais presque !
11/ Brightest Morning Star : Voici ce qui est sans doute la chanson que j’aime le moins dans ce huitième album. Bon, en fait, ce n’est pas que je ne l’aime pas, mais la mélodie est vraiment trop « gnangnan » à mon goût. C’est que je n’aime pas trop entendre Britney dans ce registre. Bon, d’accord, il y avait eu Ooh La La cet été, mais c’était différent. Les paroles sont belles, certes, mais j’évite d’écouter Brightest Morning Star quand je déprime… Sinon, j’aurais juré qu’elle parlait de ses enfants ici, mais non, elle parle bel et bien de Dieu. Et à part ça, j’aime bien la présence du gospel dans le refrain. Tout ça pour dire que je suis très partagé sur ce titre, lorsque je l’écoute.
12/ Hold On Tite : C’est le morceau reposant et apaisant de l’album, à mes yeux. Bon, je vais sûrement encore me répéter, mais c’est étonnant de voir Britney s’essayer à ce genre de ballade. Et la qualité, dans tout ça ? C’est assez sympathique, va-t-on dire, mais selon moi, on oubliera bien vite ce titre dans sa discographie bien remplie.
13/ Now That I Found You : La première fois que j’ai eu la tracklist sous les yeux, j’ai immédiatement pensé à When I Found You de l’album Britney. Et pourtant, quand on écoute Now That I Found You, on est bien loin de la ballade de 2001 ! C’est joyeux, festif et bourrin à souhait, parfait pour le réveillon de fin d’année qui approche ! Il y a même quelques airs de country, si vous écoutez bien ! En ce qui me concerne, j’ai un peu de mal avec ce « bordel » musical. Cependant, j’apprécie le côté personnel de la chanson, du côté des paroles. Sinon, je vois bien le titre figurer dans la playlist d’un prochain épisode de Just Dance, à l’image de It Should Be Easy. Bref, en ce qui concerne les titres bonus, Britney n’a pas été très inspirée…
14/ Perfume (The Dreaming Mix) : L’album se termine avec cette version « acoustique » de Perfume. Eh bien, je préfère LARGEMENT ce remix à la version album ! Bon, ça ne veut pas dire pour autant que je trouve l’originale mauvaise, hein ! Mais j’avoue apprécier davantage le sentiment de calme qui s’en dégage. D’ailleurs, j’aimerais bien qu’on ait un clip de ce Dreaming Mix. Mais connaissant la fainéantise de Brit’ et l’incompétence de son équipe, je peux toujours rêver, je pense.
Pour résumer, Britney Jean n’est pas un album nul. En effet, Britney est une des rares chanteuses à avoir une bonne discographie, sans presque aucun faux pas, selon moi. Mais force est de constater que c’est loin d’être son meilleur opus, et qu’on était en droit d’attendre un meilleur résultat, surtout pour un album clamé comme étant personnel. Et ce côté personnel, je regrette de ne pas trop le retrouver ici, hormis dans certains titres (Alien, Til It’s Gone, Chillin’ With You, Don’t Cry, Brightest Morning Star, Now That I Found You). Certes, la chanteuse a co-écrit la totalité de l’album, mais ce n’est pas suffisant. Personnellement, je m’attendais à ce qu’elle laisse les up-tempos bourrins de côté, quitte à ce qu’elle refasse le même circuit musical emprunté par In The Zone. En fait, je reproche surtout à l’album de ne pas avoir vraiment de fil conducteur musical, comme c’était le cas pour ses précédents disques.
Malgré ces points négatifs, j’avoue écouter l’album en boucle depuis sa sortie. Au moins une fois par jour (quand ce n’est pas plus). Pour moi, Britney Jean est à Britney Spears ce que sont respectivement One Heart et MDNA à Céline Dion et à Madonna. Soit des albums trop commerciaux et faiblards pour qu’on s’y intéresse, et qui, finalement, s’avèrent être des plaisirs sucrés dont on se délecte rapidement, ou au bout d’un certain temps.
Bilan assez mitigé, donc, pour ce huitième album, mais on y décèle quelques notes positives, qui nous le feront apprécier pendant un certain temps encore.