
C’est l’un des succès de ce printemps 2025 ! J’étais donc curieux de voir Ma Mère, Dieu et Sylvie Vartan de Ken Scott (je n’ai pas encore lu le livre de Roland Perez, mais ça ne saurait tarder). L’histoire est celle dudit Roland Perez, qui naît avec un pied bot (c’est-à-dire une malformation du pied qui l’empêche de marcher). Mais Esther, sa mère, se refuse à l’évidence et va tout faire pour que son fils marche comme tous les autres enfants. Un récit qui a donc de quoi faire pleurer sous les chaumières.
Certes, on est beaucoup ému quand on regarde l’œuvre cinématographique réalisée par Ken Scott. Mais on rit également beaucoup. Et c’est ça qui, selon moi, fait la force de ce long-métrage. Les sujets abordés à l’écran sont difficiles et poignants, mais comme ils sont traités avec légèreté, le visionnage s’en trouve agréable. Pourtant, avec une vie telle que celle de Roland Perez, il était facile de tomber dans le piège du pathos larmoyant. Mais le réalisateur Ken Scott réussit à raconter et à mettre en scène cette histoire de manière sobre et subtile.
L’autre force de Ma Mère, Dieu et Sylvie Vartan est Leïla Bekhti. Clairement, c’est elle qui porte le film de bout en bout. Elle incarne cette mère de famille battante avec beaucoup de fougue et de sincérité. Ainsi, elle est tantôt attachante, tantôt agaçante. Au début, on a du mal à comprendre pourquoi elle s’obstine à nier le handicap de son fils. Puis, le temps lui donnant raison, on est heureux pour elle. Enfin, quand le point de vue passe de son personnage à celui de Jonathan Cohen, on ressent l’envie de plus en plus forte de celui-ci de couper définitivement le cordon familial. Car même si elle fait tout ça pour le bien de son fils, leur relation a un côté très toxique — elle est notamment beaucoup trop intrusive dans sa vie. Encore une fois, cet aspect de l’histoire est bien montré, en n’étant jamais exacerbé d’un côté ou de l’autre.

Pour ce qui est de Jonathan Cohen, je l’ai également trouvé très bien. J’aime bien cet acteur, car je trouve que selon les rôles qu’on lui confie, il parvient toujours à trouver le ton juste. Ici, il est tout en sobriété et c’est justement ce qu’on lui demande.
En outre, le scénario est linéaire (logique en même temps, compte tenu du récit). Mais ce n’est pas gênant. Et la transition entre les deux parties — celles de la mère et du fils — se fait tout en fluidité. De plus, la voix off de Jonathan Cohen vient bien nous relater en détail les événements principaux de la vie de Roland Perez.
Enfin, le maquillage de Leïla Bekhti pour la faire vieillir au film est bien fait. Surtout qu’il a été fait en partie grâce à des prothèses, donc c’est d’autant plus crédible et réussi. En revanche, l’utilisation de l’IA sur le visage de Sylvie Vartan (au moment où elle est plus jeune) laisse à désirer. Je pense qu’il aurait mieux valu caster une actrice plus jeune pour ce passage-là.
Pour conclure, ce biopic est réussi sur tous les plans. Personnellement, je vous le recommande !
Et vous, avez-vous vu Ma Mère, Dieu et Sylvie Vartan de Ken Scott ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ? N’hésitez pas à me donner votre avis dans les commentaires !