
Bonjour tout le monde ! Pour bien finir le mois (et l’année !), je vous parle des trois films que j’ai vus au cinéma au mois de novembre : Predator – Badlands, Zootopia 2 et Wicked – For Good. Bonne lecture !
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Predator — Badlands
On commence par le nouveau volet de Predator, que je suis allé voir par simple curiosité. Intitulé Badlands, il met en scène, pour la première fois de la saga, le Predator dans le rôle du protagoniste. J’avais détesté Prey, et vu que Badlands est également réalisé par Dan Trachtenberg, je m’attendais donc à autant détester celui-ci. Mais la présence d’Elle Fanning au casting me rassurait un peu.
Au final, Badlands s’est avéré être une bonne surprise. Certes, ce n’est pas le film de l’année, loin de là, mais j’ai pris plaisir à le regarder. Déjà, j’ai aimé le fait que le Predator soit ici humanisé et qu’il évolue tout au long de l’histoire. Son duo avec Thia (Elle Fanning) fonctionne d’ailleurs très bien, et ils vont s’apporter mutuellement des choses qui vont les aider à changer respectivement leur perception des choses. Lui est plus masculin, plus impulsif, plus physique ; elle est plus féminine, plus réfléchie, plus intellectuelle. On s’identifie même à l’un comme à l’autre de par leurs parcours respectifs. Et le jeu d’acteur est bien pour ce genre de production (j’ai beaucoup aimé le côté espiègle d’Elle Fanning). Ces deux personnages sont l’un des gros points forts de ce nouveau Predator.
Les effets spéciaux sont très bien également. On s’immerge d’emblée dans cette planète hostile qui recèle de beaucoup de dangers. Le scénario tient la route, même s’il est très prévisible. Et puis, je le dis à chaque fois que j’en ai l’occasion, mais ça fait tellement du bien qu’il n’y ait pas de forcing au niveau du wokisme (genre un message bien-pensant qu’on nous rabâche du début à la fin). Badlands est un divertissement pop-corn, ni plus ni moins, et c’est ce qu’on lui demande justement.
En conclusion, Predator — Badlands est sympathique dans l’ensemble.
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Zootopia 2
On enchaîne avec la suite d’un film d’animation très attendue par le grand public : Zootopie 2 ! J’avais adoré le premier, notamment pour son message empli de tolérance. Pour ce qui est du deuxième volet, personnellement je ne l’attendais pas spécialement, même si je savais que j’irais le voir. Il faut dire aussi que la déception Vaiana 2 me reste encore en travers de la gorge (aussi, car ça devait être une série à la base et qu’on sent que la production du film a été bâclée). Mais Zootopie 2 étant prévu au format long-métrage dès le départ, il ne pouvait qu’être aussi bon que Moana 2. En même temps, est-ce si difficile de faire mieux que ce dernier ?
Résultat : cette suite est tout aussi bonne que son prédécesseur. Elle commence exactement là où le premier Zootopie s’était arrêté. On a d’ailleurs une piqûre de rappel au début, histoire de bien faire la transition entre les deux films. Judy et Nick sont désormais policiers et associés, et doivent apprendre à travailler ensemble. Forcément, ça va entraîner des embûches dans leur nouvelle enquête et ils vont devoir composer avec leurs différences respectives. Encore une fois, l’écriture des personnages est qualitative à l’instar du film précédent.
La nouvelle enquête est également intéressante à découvrir et palpitante à suivre. Il y a d’ailleurs un côté très politique, avec un message anti-Trump — on est habitués, à force — qui n’est pas aussi martelant que dans d’autres productions récentes (Mickey 17 et Une Bataille après l’autre, notamment). Cependant, c’est très bien amené et encore une fois, le long-métrage parvient à véhiculer un beau message sur la différence et le vivre-ensemble.
Enfin, l’univers de Zootopie s’étend dans ce deuxième volet, puisqu’on découvre de nouvelles contrées et de nouveaux personnages (les mammifères). L’intrigue est bien ficelée, de même qu’elle est bien gérée au niveau du scénario. Néanmoins, le dernier acte enchaîne les facilités scénaristiques et c’est dommage, même s’il s’agit d’un long-métrage tout public.
En résumé, c’est une suite de très bonne facture qui conclut en beauté l’année 2025 pour Disney (avant Avatar 3).
En bonus : restez jusqu’à la fin du générique, puisqu’il y a une scène bonus qui annonce un troisième chapitre (qui verra le jour, vu l’immense succès du film).
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Wicked — For Good
On termine avec la seconde partie de Wicked. La première m’avait bien plu, notamment grâce au personnage d’Elphaba qui portait le film de bout en bout. Il faut dire qu’elle personnifie à merveille la différence et qu’il est donc facile pour le public de s’identifier à elle. Là où le personnage de Glinda m’apparaissait antipathique et superficiel au départ, même s’il va en s’améliorant au fil de l’histoire. Je voulais donc voir dans le deux s’il en était de même, ou si Glinda était plus intéressante dans sa personnalité et son évolution. Néanmoins, beaucoup d’avis soulignaient que Wicked – For Good était moins bon que son prédécesseur et que son rythme était très inégal. Eh bien, honnêtement, j’ai tout aussi adoré cette seconde partie que la première !
Déjà, la scène d’introduction donne le ton. Elphaba est devenue la fameuse méchante sorcière de l’Ouest malgré elle et elle combat désormais le régime tyrannique du magicien d’Oz. Même si on se rend rapidement compte que c’est Madame Morrible qui tire toutes les ficelles dans l’ombre. Tandis que Glinda sert de figure de propagande au régime, afin de donner au peuple d’Oz de l’espoir. Et là où le premier Wicked servait surtout à poser les bases de son univers (même s’il se passait des choses), le second se concentre surtout sur l’action. Il nous offre, par ailleurs, de beaux moments épiques, notamment entre Elphaba et Glinda, mais aussi entre Fiyero et Elphaba (ou Glinda, le cas échéant).
Les effets spéciaux sont encore de taille dans cette suite. Je précise que j’ai vu le film en 3D (je voulais absolument le regarder en VOST et mon cinéma ne le proposait que dans ce format-là). Si l’effet de profondeur se ressent dans les scènes aériennes, cette technologie reste cependant dispensable dans l’ensemble. Les tableaux musicaux sont également tous réussis. Je dois même dire qu’il y a plus chansons qui m’ont marqué ici que dans le premier Wicked, notamment As Long As You’re Mine, No Good Deed, The Girl in the Bubble et For Good. Ainsi que le passage chanté à la fin de A Wicked Good Finale (qui m’a donné des frissons et qui conclut magnifiquement cette si belle histoire d’amitié). Par contre, Michelle Yeoh, bien qu’elle soit très bonne actrice, chante très mal. Jeff Goldblum s’en sort mieux, mais on voit clairement que chanteur n’est pas leur premier métier.
Enfin, j’ai adoré le casting dans l’ensemble. Cynthia Erivo est impeccable, encore une fois, dans le rôle d’Elphaba. Ariana Grande m’a beaucoup plus surpris ici, dans le bon sens du terme. Son personnage étant plus intéressant et plus nuancé, ça ressent dans son jeu d’actrice. Les autres ne sont pas en reste, mais ce sont clairement elles deux qui portent le long-métrage sur leurs épaules.
Je reverrai donc la saga Wicked avec plaisir. Si vous avez aimé le premier volet, vous aimerez celui-là.