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Le 27/02/2013

 

Cinéma > Les Misérables

Les Misérables était un des gros événements cinématographiques de ce début d'année 2013. Enfin, attention néanmoins, car ce film est une vraie comédie musicale. Exit donc les dialogues et place au long clip vidéo de presque 2h30, où les chansons s'enchaînent sans qu'il n'y ait d'entracte entre chaque numéro. Pour être franc, je m'y étais préparé et j'ai eu beau faire des efforts, la sauce n'a pas pris. Pire : Anne Hathaway m'a complètement laissé indifférent dans le rôle, pourtant troublant, de Fantine (en même temps, vu la durée durant laquelle elle apparaît...). Tandis que Hugh Jackman et Russell Crowe m'ont paru insupportables jusqu'au bout (de même que leur manie à finir leur performance en gueulant, telle Christina Aguilera époque Back to Basics). La photographie est d'un amateurisme navrant, le scénario est bâclé (la faute aux chansons qui s'enchaînent trop vite) et, honnêtement, le chant ne fait pas le jeu d'acteur. Mais bizarrement, le temps m'a paru défiler à une vitesse folle (même si ça tirait un peu en longueur vers la fin). Certains acteurs tirent leur épingle du jeu (Amanda Seyfried, l'excellent duo Helena Bonham Carter/Sacha Baron Cohen, Eddie Redmayne) et on retient également certaines séquences (les chansons d'Hathaway, celle de Redmayne et ses collègues, celle du couple Thénardier, ainsi que les scènes de bataille). Bref, Les Misérables confirme bien mon opinion concernant Tom Hooper : son cinéma et moi font bien deux.

 

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Le 25/02/2013

 

Cinéma > Zero Dark Thirty

Encore un film que je voulais absolument voir depuis sa sortie, pour voir si Kathryn Bigelow pouvait faire mieux que Démineurs. Au final, Zero Dark Thirty est un cran en-dessous de ce dernier, mais n'est pas mauvais pour autant ! Déjà, je trouve que, contrairement à The Hurt Locker, Zero Dark Thirty est loin du docu-fiction. En effet, même si l'histoire est inspirée de faits réels (et encore, j'ai lu que le film ne rétablissait pas toujours la vérité), on sent énormément que la mise en scène est fictive. De plus, film américain oblige, on sent le happy-end arriver gros comme une maison (même si, au final, la réalisatrice n'a pas voulu trop en faire, de ce côté-là). Ensuite, si la très longue durée du film me faisait un peu peur, les 2h37 passent vite finalement. Le casting est bon, mais le problème est que les différents personnages n'ont pas vraiment de charisme, y compris l'héroïne, incarnée par Jessica Chastain. Cette dernière était d'ailleurs nommée pour son rôle aux Oscars et je pense que la nomination n'était pas tellement méritée (on veut nous montrer que son personnage s'est battue jusqu'au bout pour donner le fin mot à cette histoire, sauf qu'on n'arrive jamais vraiment à le ressentir). Tout ça pour dire que Zero Dark Thirty est un bon film, mais pas inoubliable pour autant.

 

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Le 18/02/2013

 

Cinéma > Passion

Voir Rachel McAdams en garce manipulatrice, presque dix ans après Lolita Malgré Moi, et Noomi Rapace réunies dans un film de Brian De Palma, c'est ce qui m'a poussé vers la Passion. Si j'ai eu du mal à être convaincu par McAdams (même si je dois reconnaître que le personnage de Christine est une vraie garce, comme on en voit rarement sur grand écran), Noomi Rapace prouve qu'elle est une grande actrice et qu'elle aura un jour son Oscar (espérons !). Elle incarne à merveille la tristesse, la folie, la joie et l'amour. On ressent, d'ailleurs, l'évolution progressive d'Isabelle et son inévitable descente aux enfers. Concernant le film, si son rythme peut paraître assez lent (et pourtant, on ne s'ennuie pas une seconde !), le fait qu'on passe du huit-clos psychologique au thriller policier est surprenant (j'ai trouvé, cependant, la transition assez maladroite). Tout comme le dénouement, auquel on ne s'attend pas (même si le réalisateur a distillé des indices tout au long du film). Bref, un film parfait de bout en bout, mais qui passera sans doute inaperçu (hélas).

 

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Le 15/02/2013

 

Cinéma > Arrêtez-Moi

Le nouveau film de Jean-Paul Lilienfeld reprend la même thématique abordée dans La Journée de la Jupe, à savoir la place de la Femme au sein de notre société. Le film est loin d'être mauvais, car il y a de bonnes choses à en tirer. Par exemple, la caméra subjectiveu utilisée pour les flashbacks du personnage de Sophie Marceau : on a l'impression de vivre à sa place les violences que son mari lui faisait subir. Les performances des deux actrices principales sont bonnes : Sophie Marceau est étonnamment crédible en femme rongée par la culpabilité, tandis que Miou Miou excelle en femme flic barge sur les bords. Et j'avoue avoir beaucoup ri durant la séance, certains dialogues et situations étant plutôt cocasses (alors qu'il s'agit d'un sujet grave). Sans doute était-ce voulu, mais je ne m'attendais vraiment pas à ça, en tout cas. Par contre, je n'ai pas trouvé l'histoire de cette femme battue victime/coupable très crédible, et ce, pour plusieurs raisons : les dialogues vraiment téléphonés, certaines scènes de violence vraiment exagérées (quand le mari plante une fourchette dans le bras de sa femme, par exemple) et, surtout, cet ensemble qui donne trop l'impression qu'on assiste à une pièce de théâtre (je n'avais déjà pas aimé Le Prénom, et mon aversion pour le genre n'a pas changé). Arrêtez-Moi est donc un film passable dans l'ensemble, mais trop surfait.

 

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Le 12/02/2013

 

Cinéma > Hitchcock

Un film qui aurait très bien être nommé aux Oscars cette année, tant il est calibré pour la dite cérémonie. Mais bizarrement, il a été boudé par l'Académie. Bref, passons sur ce léger détail. Hitchcock ne réinvente pas le genre du biopic, loin de là. Mais le film est vraiment sympathique à regarder : on en apprend un peu sur Alfred Hitchcock (l'homme qui se cache derrière le personnage), ses failles, son égocentrisme et son côté un peu psychopathe. Néanmoins, on sent que Sacha Gervasi a voulu faire un film pour les admirateurs avant tout et, d'ailleurs, les références faites au personnage d'Hitchcock sont nombreuses et si on ne le connaît pas suffisamment, on risque de s'y perdre ! Et ça se ressent à travers le montage, qui est brouillon à mon goût. Sinon, le casting est excellent : Anthony Hopkins est vraiment méconnaissable, aussi bien physiquement que dans son jeu d'acteur, Helen Mirren s'en tire bien également (j'ai trouvé son personnage très touchant), tandis que les rôles secondaires se défendent (dont Scarlett Johansson, qui manque cruellement au cinéma ces derniers temps, je trouve). Enfin, le scénario est très hollywoodien (je ne vais pas vous faire un dessin, je pense qu'on devine le dénouement avant même d'avoir vu le film) et l'humour est de la partie (la séance du film "Psychose" est un véritable délice, de ce côté-là). Un bon biopic qui ne restera pas dans les annales, cependant.

 

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Le 07/02/2013

 

Cinéma > Silver Linings Playbook

Honnêtement, je m'attendais à quelque chose de niaiseux, à la vue de la bande-annonce, mais Silver Linings Playbook s'avère être une véritable pépite du cinéma indée américain, et sûrement un des meilleurs films de la sélection 2013 des Oscars. Je trouve d'ailleurs que les nominations de Bradley Cooper et de Robert De Niro sont tout à fait justifiées. Surtout pour Bradley, qui m'a vraiment épaté en bipolaire fou amoureux de son ex-femme, si bien qu'il me faisait beaucoup de peine à certains moments (quand son père le tabasse ou quand tout le monde se met autour de lui pour l'insulter). Et moi qui le prenais pour un vulgaire acteur de série B (il faut dire qu'avoir Very Bad Trip dans sa filmographie n'est pas forcément reluisant). Je suis par contre plus dubitatif concernant Jennifer Lawrence (je ne comprends toujours pas sa nomination pour Winter Bones, c'est vous dire) et sa voix française y est sûrement pour quelque chose, mais il faut avouer qu'elle joue bien également. Au final, elle forme avec Cooper un jolie couple, qui a une très belle alchimie (il faut dire que son personnage est aussi cinglé que lui, et c'est ce que j'adore). Pour le reste (scénario, histoire, mise en scène, photographie...), ça reste très classique, mais David O. Russell (le réalisateur) use de tous ces éléments avec beaucoup d'habilité. Il réussit même à rendre une histoire triste vraiment drôle, grâce à des dialogues extrêmement bien écrits. Le seul point noir : le dernier quart d'heure du film, trop cucul la praline et trop hollywoodien à mon goût. Mais dans l'ensemble, Happiness Therapy est un véritable régal pour la vue et l'ouïe.

 

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Le 05/02/2013

 

Cinéma > Django Unchained

Quatre ans après l'éprouvant Inglourious Basterds (je me souviens encore de la scène d'ouverture et de celle du cinéma), Quentin Tarantino nous revient en très bonne forme avec l'excellent Django Unchained. Dans ce nouveau film, on retrouve ce qui nous rend fan de son style cinématographique unique : humour noir plaisant, effets gores jouissifs, dialogues incisifs, scénario aux rebondissements multiples, image léchée et casting de premier choix. Parlons-en, d'ailleurs, de ce casting : Tarantino fait de nouveau appel à Christoph Waltz, qui excelle dans son rôle de chasseur de primes (et qui prouve, en même temps, qu'il peut jouer un autre type de personnage à l'écran) et collabore pour la première avec Jamie Foxx, qui incarne à merveille la vengeance (son regard en dit beaucoup, de ce côté-là), Leonardo DiCaprio (est-il utile de mentionner son talent ?) et Kerry Washington (parfaite en femme esclave victime). Le film est également très raciste dans sa manière d'être (dialogues, scènes, personnages), ce qui peut énormément choquer (c'est d'ailleurs le cas, outre-Atlantique). Mais le second degré est tellement présent que ça passe finalement comme une lettre à la poste (et, en même temps, Tarantino réussit bien son coup). Autre bon point à souligner : l'absence de scènes bavardes (qui plombaient énormément le rythme scénaristique dans Boulevard de la Mort et dans Inglourious Basterds). Fans ou non-fans, vous aimerez Django Unchained !