+ Séries T.V. > The Tudors (Saison 1) +

 

La vie très tourmentée du jeune Henry VIII, lors de son début de règne au 16ème siècle en Angleterre, de ses relations tumultueuses avec les femmes à ses alliances politiques...

 

Les productions de la chaîne américaine Showtime ne m’attirent pas, habituellement. The Tudors est une exception, puisque je me suis toujours intéressé au règne d’Henri VIII ou, plus généralement, à l’histoire d’Angleterre. Evidemment, il ne vaut mieux pas s’attendre, dès le départ, à une retranscription historique véridique, les événements défilant à toute allure dans la série. Et c’est bien son plus gros défaut, selon moi.

 

Car, au niveau du scénario, c’est un peu du grand n’importe quoi. Si la première saison a surtout décidé de mettre en avant la procédure de divorce d’Henri VIII et sa première femme, ainsi que son histoire d’amour naissante avec Anne Boleyn, tout le reste passe à la trappe. Le plus gros oubli (volontaire ?), selon moi, c’est évidemment la relation courte et brève que le roi a entretenu avec Mary Boleyn, dont on parle à peine durant un épisode. Les morts de certains personnages secondaires sont également très comiques : au lieu de créer un véritable sentiment d’intensité, on est finalement à peine touché. A mon avis, il aurait été plus judicieux de rallonger la saison d’une dizaine d’épisodes, histoire que toutes les intrigues aient eu droit à un véritable développement scénaristique.

 

Et il n’y a pas que l’histoire qui en pâtit. Pas mal de personnages sont bâclés. Surtout les personnages secondaires, en fait. A aucun moment on ne s’attache vraiment à eux. En même temps, en dix épisodes, il est très difficile de s’occuper d’un grand nombre de personnages. Voilà pourquoi j’insiste encore sur le fait que la saison aurait été sans doute meilleure, si elle avait compté une vingtaine d’épisodes.

 

Evidemment, les acteurs n’y sont pour rien. A vrai dire, tous s’en sortent très bien, sans exception. Les meilleurs sont Sam Neill (en Cardinal Thomas Wolsey), Natalie Dormer (en Anne Boleyn), Maria Doyle Kennedy (en Catherine d’Aragon, sans aucun doute la plus charismatique de tous) et Jeremy Northam (en Sir Thomas More). Mais The Tudors reposent surtout sur les épaules bien solides de Jonathan Rhys Meyer. Bien loin physiquement du véritable Henri VIII, le fait qu’ils l’aient choisi pour incarner le roi aux six épouses est totalement justifié : il est jeune, et est ainsi très crédible en roi orgueilleux et fier, irresponsable, assoiffé de pouvoir, coureur de jupons, mais également très naïf. Ça pourrait très bien être un rôle à Oscars, si The Tudors n’était pas une série.

 

Ce que j’aime beaucoup aussi dans cette série, c’est que les personnages ne sont pas manichéens. Tous sont à la fois bons et mauvais, comme par exemple Sir Thomas More et Charles Brandon. Et puis, si elle ne brille pas au niveau des faits historiques, The Tudors s’avère être une série vraiment divertissante, qu’on prend plaisir à regarder une fois qu’on l’a commencée.

 

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