+ Musique > Jessie J, Who You Are +

 

1. Price Tag (feat. B.o.B)

2. Nobody’s Perfect

3. Abracadabra

4. Big White Room (Live)

5. Casualty of Love

6. Rainbow

7. Who’s Laughing Now

8. Do It Like a Dude

9. Mamma Knows Best

10. L.O.V.E.

11. Stand Up

12. I Need This

13. Who you Are

 

On ne parle que d’elle en ce moment (surtout au Royaume-Uni, d’où elle est originaire et où c’est une star). C’est la buzz musical du moment, la nouvelle sensation pop. Je veux bien sûr parler de Jessie J, aka Lady Gaga version british. Comme cette dernière, la petite Jessie se veut excentrique, quitte à exagérer un peu quand il s’agit de parler de son premier album, Who You Are : "Je crois que mon album est un exemple de tout ce qu’il existe dans le monde de la musique actuelle. Mon album est comme un iPod… C’est comme si vous sortiez ces temps-ci dans un club, vous n’avez pas une salle pop séparée avec une salle R’N’B, elles sont réunies. Les gens apprécient la bonne musique…" (source). Sa carrière démarre à peine et la chanteuse se prend déjà pour une avant-gardiste.

 

Mais qu’en est-il de cet opus supposé brillant ? Je lis partout qu’il s’agit d’un bijou pop/R’N’B et qu’il fera beaucoup de bruit à l’avenir. Pourtant, le Who You Are en question n’a vraiment rien d’exceptionnel, quand on l’écoute. En d’autres mots, c’est une belle ratatouille musicale de tout ce qui se fait et cartonne actuellement.

 

Dans ce premier opus, le bon côtoie le mauvais. En fait, on retient surtout la moitié des treize titres qui le composent, et on jette le reste. Par exemple, je n’arrive pas à accrocher à Price Tag (en featuring avec le rappeur américain B.o.B), qui n’est qu’une version vulgairement R’N’B de Better in Time de Leona Lewis. Et puis, "l’argent ne fait pas le bonheur" est un thème qui a été abordé un millier de fois (Zaz l’a fait, récemment). Tout comme celui de Who You Are. Plus banal, tu meurs ! De plus, c’est affreusement niais. Dans le même panier, on mettra Nobody’s Perfect, Do It Like a Dude (premier extrait de l’album), Stand Up (l’hymne du pauvre par excellence) et I Need This (titre un tantinet meilleur que les précédents).

 

Evidemment, à côté de ces catastrophes sonores, Jessie J réussit à inclure quelques bijoux pop bien scintillants. On peut citer entre autres Abracadabra (qui est le titre le plus représentatif de ce mélange pop/R’N’B prôné par la chanteuse), Rainbow (qui sonne très américain dans l’air) et Who’s Laughing Now (sans aucun doute la meilleure chanson de l’album). Ensuite, il y a les ballades, et elles sont toutes réussies pour la plupart. Ainsi, on pense beaucoup au Thinking of You de Katy Perry quand on écoute le live de Big White Room (cette fois, il n’y a pas la batterie et la guitare électrique, juste la voix de Jessie et sa guitare sèche, et ça suffit amplement). Il y a également les rétros Casualty of Love (Be Good to Me de Sia, version jeune) et Mamma Knows Best (la chanson inattendue du lot, un délice jazzy/cabaret dont on ne peut que se délecter), ainsi que L.O.V.E. (dans la même veine que Abracadabra, la touche girly étant un peu accentuée).

 

Pour résumer, on peut dire que Jessie J est une belle arnaqueuse. Ce n’est ni excellent, ni mauvais, juste ce qu’il faut pour satisfaire le plus grand monde. On accusera tout de même un grand manque de cohérence, plusieurs styles n’ayant rien à voir entre eux et se retrouvant sur ce même disque. Encore un phénomène de mode éphémère...

 

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