+ Musique > Lady Gaga, The Fame Monster +

 

1. Bad Romance

2. Alejandro

3. Monster

4. Speechless

5. Dance in the Dark

6. Telephone (feat. Beyoncé)

7. So Happy I Could Die

8. Teeth

 

Le nouvel album de Lady Gaga vient d’arriver ! Et il fait désormais passer The Fame pour un simple album de démos bâclées (déjà qu’il n’était pas terrible…). C’est simple : vous prenez les tubes qui ont fait les premières heures de gloire de la dame (Poker Face, Love Game, entre autres), vous les retravaillez jusqu’à obtenir un résultat proche (plus ou moins) de la perfection, et vous obtenez The Fame Monster !

 

The Fame Monster, c’est un peu l’album qu’on attendait pour aimer Lady Gaga comme il se doit. On en arrive même à oublier les très bons Paparazzi et Disco Heaven. La reconversion est telle que même le clip de Bad Romance nous fait oublier ses prédécesseurs (qui étaient assez lamentables, soit dit en passant). Il faut dire qu’on pensait avoir tout vu avec Gaga, mais il semble qu’elle veuille aller encore plus loin avec ce Monster vite fait et bien fait.

 

On démarre l'album avec ledit Bad Romance. Un titre qui n’a rien à voir avec ce qu’elle a pu faire auparavant. Certains disent que ça fait penser à Poker Face, mais je ne trouve pas, personnellement. Contrairement à ce dernier, Bad Romance surprend et ne s’avère pas être aussi commercial que ça, en fin de compte. Il faut dire aussi que le côté "opéra" de la chanson et le clip nous aident beaucoup à l’apprécier.

 

Alejandro est un Love Game en deux fois mieux et en deux fois plus puissant. J’adore les couplets, qui lui donnent un côté très sensuel. Et que dire du refrain, alors ? Muy caliente. Le must : l’accent faussement hispanique de Gaga, qui rend la chanson davantage crédible. Chanson qui, d’ailleurs, est une de mes préférées de The Fame Monster.

 

Monster, lui, s’avère juste être bien. Il n’a rien d’exceptionnel, contrairement à Alejandro ou encore Dance in the Dark, mais il reste bien. C’est disons la chanson cool de l’album. Peut-être qu’un ou plusieurs remixes club la rendront plus "captivante". En attendant, elle se laisse écouter sans déplaisir.

 

Speechless était inattendue dans ce lot de bombes pop en puissance. Et pour une femme qu’on croyait juste capable de produire des rythmes électro bourrins à tout va, elle s’en tire vraiment bien, lorsqu’il s’agit de nous pondre une belle ballade. Le pop/rock lui scie bien, et après des titres moyens comme Again Again ou encore Brown Eyes, c’est la bonne avec ce Speechless à la fois puissant et intimiste.

 

On arrive maintenant à un autre de mes coups de cœur de ce nouvel opus, j’ai nommé Dance in the Dark. Ce titre a vraiment tout pour cartonner, de la voix radiophonique saccadée au refrain entêtant, en passant par l’air façon "dance des années 90 mélangée avec la pop d’aujourd’hui". Après, je ne pense pas que la chanson soit vraiment sombre, d’un point de vue général. Mais, encore une fois, c’est très différent de ce qu’elle nous a proposés jusque-là, et c’est tant mieux !

 

Telephone parvient à tenir toutes ses promesses, même si je n’ai pas accroché à la première écoute, personnellement. Bon, le coup du "duo événement" est un peu mensonger, vu que la présence de Beyoncé n’est qu’un gros coup marketing pour attirer de la clientèle en plus (à savoir les fans de Bee). Disons qu’elle n’aurait pas été là, on ne s’en serait même pas rendu compte. A part ça, c’est tubesque, ça pourrait surtout cartonner chez les ricains, mais ça ne casse pas pour autant trois pattes à un canard.

 

So Happy I Could Die est la troisième bombe de The Fame Monster. Bien que, là non plus, Gaga ne se casse pas trop la tête, c’est entêtant et très sensuel également. C’est du Love Game mêlé à du Eh Eh (Nothing Else I Can Say), le tout en surpuissance. L'un de mes coups de cœur.

 

Enfin, on termine avec le très étrange Teeth. Gaga avouerait-elle enfin qu’elle est complètement gaga ? Outre les paroles, le rythme oriental apporte son plus à l’ensemble, pour donner quelque chose d’à la fois girly et "orgasmique". Sauf que là, c’est girly et "orgasmique" d’une toute autre manière. Ça ne ressemble vraiment pas à de la pop, mais à du Lady Gaga.

 

The Fame Monster est donc la surprise inattendue de la part de Lady Gaga, en cette fin d’année, tant The Fame tout court nous avait refroidis. C’est différent, innovant et il y a une hétérogénéité cohérente. Là, on a vraiment l’impression que ça a été retravaillé encore et encore. Alors que, avec The Fame, on avait le sentiment qu’elle avait fait ce qu’elle avait à faire, et puis basta ! Je pourrais également dire qu’il est dommage que ce nouvel opus ne contienne que huit chansons. Mais je préfère huit titres de qualité que seize titres faits à la va-vite. Je recommande ainsi à tous les détracteurs de l’ancienne Gaga cet EP.

 

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